𝐑𝐞𝐢𝐧𝐞

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Je crois être dans un rêve. Ce n'est pas possible. Comment ce fait-il que je suis dans les bras de Keylan ?! Comment se fait-il que el Rey Supremo a des sentiments pour moi ?! Oh maintenant je comprends... Reina Suprema... c'est parce qu'il a des sentiments envers moi et pour que les autres sachent à qui je suis !

Roh mais il se fout de toi !

T'es trop bête !

Tu le crois mais tu vas le regretter...

— Tu sais Mayla, tu pouvais sourire autant que tu le voulais, moi j'la voyais toujours, l'ombre au fond de tes yeux.

— Pourquoi ne faisais-tu rien alors Keylan ? Pourquoi ne m'aidais-tu pas ? demandé-je alors que les larmes ont cessé de couler.

— Il fallait que ce soit à toi Mayla de faire le pas, je ne pouvais pas te forcer tu comprends ?

— Comment peux-tu être sûr d'avoir des sentiments envers moi ? questionné-je sans répondre à sa question.

— Quand je te voyais je ressentais quelque chose mais j'étais à peu près sûre que je ne t'aimais pas et puis un jour, je me suis réveillé et la seule chose à laquelle je pensais c'était toi, m'avoue-t-il.

Je sens le rouge me monter aux joues, heureusement qu'il ne voit pas mon visage puisque je suis blottie contre son torse.

— Je pensais que les mafieux étaient tous méchants et qu'ils n'avaient pas de sentiments, pensé-je.

— Tu vois que même les méchants comme tu dis rêve d'amour comme tout autre être humain.

Sa phrase me touche beaucoup, car si il est méchant c'est qu'il y a une raison derrière. Une raison qui le fait rendre méchant.

— Keylan ?

— Oui Mayla ?

— Pourquoi es-tu devenu un mafieux ?

— Ça te dérange qu'on aille dans mon bureau pour en parler ? Je ne suis pas à l'aise ici sachant qu'il n'y a plus de porte qui nous sépare avec les autres.

Je me décolle de son torse et je penche ma tête sur le côté en fronçant les sourcils.

— Ton bureau n'est pas en travaux ?! demandé-je.

— Ah et bien non, dit-il en se grattant la nuque, j'ai remarqué que lorsqu'il est gêné il fait souvent ça.

— Bah pourquoi tu m'as dit qu'il l'était ?

— Pour qu'on discute sans être dérangé, dit-il reprenant ses esprits, son sérieux et son masque de chef de la Mafia.

— Oh d'accord.

Une fois notre étreinte terminée, Keylan me tend la main pour m'aider à me relever. Ensemble, nous nous dirigeons vers l'étage, vers son bureau. Il se rapproche de moi et délicatement, il me ferme les yeux comme dans la résidence d'Elena. Je sens sa volonté de me protéger de l'horreur qui s'est déroulée lors de l'attaque, de me préserver de la vue insoutenable qui pourrait aggraver ma douleur. Un mélange d'anticipation et de crainte s'empare de moi pendant que nous traversons les couloirs.

Guidée par la main rassurante de Keylan, j'avance prudemment, ressentant un mélange de gratitude et d'anxiété face à sa protection. Je sais que derrière la porte du bureau du chef de la Mafia se cache une scène déchirante, mais je suis reconnaissante que Keylan fasse tout ce qu'il peut pour m'éviter cette souffrance supplémentaire.

Finalement, nous arrivons au bureau de Keylan, où il m'invite à m'asseoir. Mes yeux restent fermés, m'empêchant de faire face immédiatement à la réalité brutale de l'attaque. Je respire profondément, tentant de calmer les battements frénétiques de mon cœur.

Shine together Onde histórias criam vida. Descubra agora