Happily Ever After

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J'étais assise aux côtés de mon père - le roi - attendant le début de ces jeux barbares. À quoi cela sert-il réellement ? Se frapper jusqu'au sang pour pouvoir m'épouser ? Si on veut conquérir mon cœur, il ne faudra pas seulement savoir massacrer ses ennemis.

« Gwendoline ! Quelqu'un voudrait s'entretenir avec toi » me dit mon père avec un immense sourire.

Oh non, pitié. Avec ce sourire, pas besoin d'être sorcière pour savoir qui souhaite me voir.

Je m'approchai de lui à contre-coeur et son visage de lâche apparût devant moi.

« Princesse Gwendoline, quel honneur de vous revoir. » dit-il en me faisant le baise-main.

Je retenus un haut-le-cœur et répondis avec un sourire aussi faux que sa réputation :

« Tout le plaisir est pour moi Comte Lionel » Il me sourit en retour et passa sa main dans ses cheveux blonds.

« Souhaitez moi de la chance, car j'ai bien l'intention de remporter cette joute.

- Je serais plus qu'honorée de devenir votre épouse » répondis-je sous le regard insistant de mon père.

« Je dois malheureusement vous laisser Princesse. »

« Oui effectivement, c'est très malheureux.» Pensais-je.

Mon père soutenait son regard sur moi, comme s'il attendait une chose importante. Son regard tomba sur le mouchoir que je tenais puis revînt sur moi.

Il veut que je lui donne ?
Seigneur Dieu pitié NON ! Tout mais pas ça !

« Comte Lionel ! » l'appelais-je avec du dégoût dans la voix. « Veuillez accepter ce signe de mon soutien envers votre cause ainsi que preuve de mon engouement pour vous. » dis-je en lui tendant mon mouchoir.

« Vous m'honorez de ce geste Princesse. Je vous en suis reconnaissant et vous assure qu'il me portera chance. » termina-t-il avec un sourire.

« Pourvu qu'il vous porte malchance. » pensais-je.

Tout à coup, le chant des clairons retentit et je partis me r'asseoir après une légère révérence.

Quelques minutes après, mon père se leva et commença son long discours d'introduction :

« Cher peuple, Chers participants, merci de nous honorer de votre présence. Le gagnant de ce tournois remportera la main de ma très chère fille : Gwendoline. Sans plus attendre, que la joute commence ! »

Des acclamations vinrent du public et les deux premiers participants se mirent en place.

« Le comte Lionel de Savoie affrontera le comte Alain de Bourgogne. »

Je vous épargne les détails des 5 prochains duels, le conte Lionel les remportait tous. Même si ça se voyait clairement qu'il avait payé ses concurrents pour gagner. Jusqu'au moment où il dut se retirer pour que d'autres puissent tenter leur chance.

« Le comte Alexandre de Picardie contre le comte Lucas de ... » il demanda au gentil homme derrière lui avant de reprendre. « Le comte Lucas d'Antanasia. »

Attendez, Antanasia n'existe pas ! Je pense que je suis la seule assez cultivée ici pour pouvoir m'en rendre compte. Et de plus, le seul Lucas que je connaisse assez intelligent pour inventer une pareille supercherie n'est autre que mon bien-aimée.

C'est impossible que se soit lui, il n'est même pas comte ! En fait, c'est même l'écuyer du comte Lionel

Les sabots des chevaux frappant contre le sol me réveillent de mes pensées : le duel a commencé.

Happily Ever After. [OS]Where stories live. Discover now