CHAPITRE XIV

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J'avais repris les cours le lundi qui suivit la fin des congé de Toussaint. J'eus accès à l'établissement à 8h30 ; je commençais les reprises en retard. La motivation n'était pas au rendez-vous. Mais je devais y être, non, j'avais l'obligation.

     J'espérais éviter ces kyrielles de questions. Comment serait les regards ? Me verront-ils comme j'avais l'horreur qu'on me perçoit? Au fur et à mesure que j'entamais les marche de l'escalier mon cœur me serrait, mes jambes s'alourdissaient à chaque pas. Mes pensés me tuaient à l'intérieur. je devais me ressaisir ; je devais penser à autre chose. Mais me forcé ainsi créait l'effet indésirable.

     —Si je meurs ici, dis-je, je me tiendrais rigueur dans ma tombe !

     À l'approche de ma salle je n'entendis la voix du professeur. Et deux pensés me parvint à l'esprit ; soit M Soumahoro faisait un contrôle des maths ce matin, soit il était au abonné absent. Et d'un pas leste je me trouvais devant ma classe ; tous les yeux se rivèrent sur moi à la seconde. —Le voilà enfin ! S'exclama toute la salle, rompant ainsi le silence qui s'y régnait. L'action qu'ils firent me prenais au dépourvu ; j'y était pas préparer. Certains garçons se levèrent pour m'accueillir à bras ouvert, tandis que d'autre m'applaudirent. —Bienvenu frangin ! Disaient-ils.—Tu manquais vraiment à la classe ! Me tapotaient l'épaule ceux qui m'escortaient a l'intérieure. Sans pour autant rien dire, je passa au peigne fin chaque ranger. Je percevais en première Mimi qui me témoignait un regard tacite jugé par ce sourire intempestif qu'elle faisait lorsque nos yeux se croisaient.

     —C'est mon bébé, s'écria Nina aux garçons qui m'encerclaient, toute joyeuse, puis les écartait de moi. Laissez-le, je m'occupe de lui maintenant !

     Ils obéirent en allant se rassoir. Quant à moi, Je retrouvais un peu de mon self-control entre les main de Nina. Awa m'épiait dans la velléité de ses émotions et son regard m'apaisait. Kassim  suivait l'orchestre de la salle, assied auprès de Awa.

    Nina m'arrêta  au centre du tableau. Elle me fit savoir que je devais adresser un mot de remerciement à tous.—T'inquiète pas, dit-elle, je reste à tes côtés. j'avais un accueil chaleureux de la part de mes camarades de classe. À première vu, cela fut une surprise pour moi ; j'étais, disons un élève qu'on remarquerait à peine sa présence par son silence, et subir un tel traitement m'étais étranger. Je savais qu'ils compatissaient avec sincère intention aux préludes de ma vie. Et je n'avais pas le droit de les blâmés pour ce soutien. Car je ne décelais en eux qu'un sentiments qui m'émoustillais au fond. Je m'en voulais de les avoir accuser dans mon mal. Je les devais mes excuses, et c'était maintenant ou jamais. Je repris donc pleinement mon calme tandis qu'ils me fixèrent tous dans le silence. Il me semblait que j'allais éviter mon inquiétude.    

     —Ben, je ne sais pas par où commencer, dis-je. Mais, Je ne vais mentir sur le fait de mon étonnement ; je ne m'y attendais pas du tout à un tel accueil. Que dire à part merci. Je ne méritais ni peu ni autant (je sourit). Mais je vois que cet avis, vous ne le partagez pas ; j'étais blâmable, et je le mérite. Toutefois, vous me témoignez plutôt respect et considération. Vous m'avez appris là ce qu'est l'essentiel : la solidarité. Nous sommes tous diamétralement opposés dans cette salle, ce qui peut être conflictuel, n'empêche qu'on s'épaule, on se soucis de chacun, et on se pardonne comme une famille...Merci à vous les amis !

     Toute la salle m'ovationna tandis que Nina me serra contre son corps. J'étais partager entre la sensation douce et chaude que me procurait sa chaire et la salle au tempo réjouissante.

ÇAWhere stories live. Discover now