CHAPITRE XIII

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    —Enfin réveillé. Dit-elle.

Croyant halluciner je frottai mes yeux pour bien percevoir le réel ;Awa était belle et bien là dans ma chambre, portant une courte robe-pull turquoise, moulante, avec fermeture à glissière. Sa petite forme était en parfait harmonie avec cette tenue qui m'exposa fièrement sa douce silhouette de mannequin. Awa avait un petit sac-main à long corde qu'elle alla posé sur ma table d'étude, tandis que je me levai et blottir mon dos contre le chevet du lit.

—Tu es là il y-a longtemps ?

—Non, mais je t'avais envoyé un message pour te prévenir de ma visite, ne l'as-tu pas reçu ?

Je pris mon smartphone, sur le fond écran, je vis son message :

*Salut Hamed, je serai chez toi cet après midi, seras-tu disponible ?*

—Désolé, j'ai pas faire la remarque.

Elle prit ma chaise d'étude, et vint s'asseoir juste à mes côtés. Elle posa ses mains sur ses cuisses jointes, me fixant intensément. Elle avait les lèvres peintes en bleue, ses cheveux portaient des perles au bout de chaque longe tresse. J'étais absolument scotché par sa grande beauté, au point de blâmer le ciel d'avoir été si cruel à mon égard en mettant sur ma route une pareille déesse.

—Ne le soit pas, m'assura-t-elle d'une voix de femme mure. C'est plutôt à moi de te présenter mes excuses, pour avoir snober tes multiples messages, et mon impulsif réaction d'hier. Désolé !

Je sentis de la sincérité dans ses gestes. Et puis d'ailleurs je ne l'en voulais aucunement, plutôt le contraire ; j'étais ému de sa présence dis-je alors Pour paraître naturel :

—C'est le passé. Oublie, tu veux bien.

Un léger sourire s'échappa de ses lèvres.

—Mais, tu tiens toujours à savoir la cause de cette blessure sur mon torse ?! Susurra-t-elle en titillant sa lèvre supérieure.

Je n'avais aucunement envie d'un second orage ici dans ma chambre. Cette fille était belle, sensible, mais cachait un caractère bien trempé quand elle se mettait en courroux. Avouai-je donc :

—Je ne te force à rien ; tu es libre de me met dans ton confident ou pas du tout. Je ne t'en tiendrai pas rigueur. T'es libre.

—J'ai assez réfléchi à ce sujet. Et j'en ai conclu que si on devait avoir une relation stable, je me devais d'être un peu plus transparente, donc je me résous à te dire ce qu'est la cause de cette vilaine marque sur ma peau que tu as décidé de chéri. Ma seule recommandations serait de savoir est-ce que je peux te faire confiance ?

Mon cœur battit à rompre. Une sensation de frisons me parcourut le corps. J'ignorais la confidence qu'elle s'apprêtait à me faire sujet, qu'elle impact cela allait avoir sur moi, ou peut être sûr notre relation ? Devrais-je pas demeurer dans l'ignorance que dans la connaissance ? Peu importe le refus de ma raison, ma curiosité primait sur tout autre sentiment.

—Ai une raison de me faire confiance. Répliquai-je en avalant ardemment la boule de salive bloquée dans ma gorge.

—Je l'ai déjà ! Dans ce cas je vais te conter cette partie douloureuse de ma vie : « c'était mon quatorzième anniversaire le treize Mars, maman m'amena faire des courses hors de la ville d'Abidjan dans sa voiture. Ô si tu la voyais, elle était aussi belle et rayonnante que l'étoile polaire. Nous étions à Grand Bassam là où on profita de notre présence comme il se devait ; maman me fit visiter la ville, ses anciennes concession datant de l'époque coloniale, ces danses traditionnelles des peuples autochtones...on alla même à la plage où j'eus à chevaucher sur le dos d'un cheval blanc, et c'était le bonheur absolu pour moi, cette évasion.

ÇAWhere stories live. Discover now