CHAPITRE VII

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On était au premier week-end de la fin des grandes vacances.Nina, kassim et moi avions voulu nous promener ensemble. Bien vrai qu'on avait déjà des tonnes de devoirs, qui, juste la pensée me donnait de l'aversion. Et ce sentiment, je la partageait avec mes deux acolytes.

Au début, on fredonna sans but à travers les endroits accessibles dans le centre ville, modestement peuplé ; surtout dans ce quartier célèbre pour sa diversité commerciale ; on y trouvait de grands espaces de jeux, de ventes, et surtout des restaurants en nombre calculable, des bars...et cela rendait les balades toujours amusant.

—Mes amours, s'agita Nina avec sa courte robe rouge moulante, faites parler vos cœurs. J'ai grave envie d'une glace là et maintenant.

Kassim tel un étendard, brandit une pierce de cent franc :

—Voici toute ma fortune ce soir.

—C'est avec moi que tu joues Kassim, s'indigna Nina d'un air ahuri. De nous trois, se figea-t-elle sur le trottoir, non loin d'une vendeuse de poisson fumé, tu es celui qui a le plus d'argent de poche, et tu oses sans scrupule brandir cette pièce ?

Kassim esquissa le sourire qui témoignait de l'hilarité de son esprit vagabond qui ne prenait rien au sérieux.

—Il va s'en dire wallah que je suis dépensier avec mon argent.

—BD, Femme, paris sportif et sans oublier les jeux de consoles, énumérai-je, si on supprimait ces choses sans valeur dans ta vie, tu deviendrais riche.

—Des choses sans valeurs tu dis, Protesta-t-il sans perdre ce trait de sourire sur sa face, c'est insultant ça, mais j'excuse ton ignorance mon pote et ton manque de goût.

A ses mots, quelques motards, zigzaguant sur le bitume le manqua de justesse. Il injuria ses derniers d'un rugissement de rage qui surgissait au plus profond de ses entrailles. Et ces motards lui répondirent de loins avec des doigts donneurs.

Nina ne put s'empêcher de se marrer des traits provoqués par la colère sur son visage qui ajoutait des dizaines d'années sur son compteur pourtant si jeune!

—C'est pas drôle, Nina, se força-t-il à sourire, flageolant.

—Je m'en fou, déclara cette dernière.

—J'ai failli y passer je te signal, vociféra-il, on joue pas avec ces gens de choses.

Nina prit appuis sur ses anches, s'approcha de quelque centimètre de kassim en se dressant à sa taille. J'observai leur comportement tel un cinéaste filmant le règne animal derrière sa caméra. je ne comptais me mêler de cette histoire, parce que j'étais curieux de savoir jusqu'où ils pouvaient pousser leur délire.

—Tu vois ce que ça fait de rigoler quand il ne faut pas, minauda Nina en l'indexant, tu vois maintenant ce qu'on endure avec toi, et à ton tour tu veux te jouer les pestes ! N'essaie même pas, au cas contraire, peut-être tu vas me frapper ce soir, mais je comptes sur Hamed pour régler ton insolence après. Pas vrai Hamed ?

Les deux me fixèrent.

—La glace va fondre, badinai-je en pointant du doigt le trajets, on se dépêche ?

ÇAWhere stories live. Discover now