20- Démons nocturnes

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- Respecté ?, me hérissais je. Qui que soit votre petit chef dans votre camp derrière les montagnes, je ne suis pas son pantin. Je viens de mon plein gré et j'estime pouvoir le faire en toute connaissance de cause.

- Vous êtes pourtant au fait de cette cause, riposta t'il, elle n'est pas bien difficile à deviner.

- Laissez moi deviner, abattre le grand méchant roi?, ricanai je, je parlais plutôt de vos manigances à mon sujet, de comment avez vous put être au fait de mon existence, comment avait vous put vous infiltrer dans le palais et pourquoi avez vous dut le faire alors que je vivais en pleine nature ces dix sept dernière années ?

La colère qui montait dans ma tête était à l'image de celle qu'Abrax affichait. Sauf que sa raison m'échappait. Pourquoi être énervé alors que je ne demandais que des explications ?

- Vous êtes la seule et unique personne capable d'arrêter un millénaire de mal et d'esclavagisme, persifla t'il, et vous persistez à vous conduire comme une enfant gâtée qui veut tout savoir au détriment de tout autre chose.

Sa remarque me fila droit au cœur. Parce que ce qu'il disait revêtait un fond de vérité certes, mais je ne l'avais jamais demandé. Je n'avais jamais voulut me retrouver dans cette situation, devoir fuir, laisser derrière moi mon foyer et ma famille. Et devoir me mettre au service d'une cause inconnue pour la simple raison du sang qui coulait dans mes veines. Mon silence soudain eut le mérite de gêner l'espion. Mais il ne se démonta pas et continua à me faire face. Ses paroles comme un liquide glacé coulait dans ma poitrine. Jamais plus je n'aurais de vie normale. Plutôt que de lui montrer l'impact de ses mots, je fis le vide dans mes yeux et lui retournai son regard d'un œil sans émotions.

- J'espère que vous vous rendez compte de la déception que je représenterais aux yeux de votre chef, soufflai je avant de mettre un terme à notre échange visuel.

Car c'était la vérité. Quoique je découvre la bas et quoique je puisse faire, je doutais d'être capable d'affronter Menevras un jour. Peu importe le plan qu'avaient élaboré les Révoltés à mon égard. Peut être s'imaginaient t'ils voir arriver une enchanteresse en pleines possessions de ses facultés, déterminée et fière. Il ne verrons arriver qu'une adolescente pauvre et décharnée. Une chasseresse sans aucune maîtrise de ses émotions et encore moins de son pouvoir.

Le silence qui c'était abattu sur notre campement était sans doute encore plus assourdissant que n'importe quel champs de bataille. Je ruminais seule ma souffrance. Peu m'importait le voleur devant moi qui restait toujours immobile.

- Un espion dans le palais, fit soudain Abrax, ce fut un espion qui nous révéla ton existence. Lorsque le roi te remarqua pour la première fois tu avais sept ans m'as ton dit. Aussitôt les Révoltés ont vu en toi un espoir que l'on attendait depuis déjà trop longtemps. Le plan était de te laisser atteindre ta majorité et laisser le roi t'emmener dans son palais. Pour que tu rendes compte de la menace qu'il représentait. Des horreurs qu'il pouvait commettre. La Ville Basse a beau être au fait des événements dans la Haute, personne ne peut comprendre avant de l'avoir vécu. Un espion devait se faire emprisonner et attendre ton arrivée même si il devait prendre des années.

Je l'écoutais, consciente qu'il tentait de me prouver qu'il était digne de confiance par ses mots. Il ne pouvais pas avoir plus raison par ses mots. Le peu de temps passé dans le Palais Noir avait été un enfer triste et obscur. Rien ne pouvait préparer à cette ambiance étouffante. A ce qui se déroulait entre ses murs.

- La personne qui devait venir te récupérer, poursuivais Abrax, aurait dut être à ma place aujourd'hui. Mais pour des raisons que je ne peux t'expliquer maintenant c'est moi qui dut me rendre dans les entrailles de ce château maudit. Et je ne devais attirer aucun soupçons. Je me suis mué en loques pour arriver dans ses cachots. Puis je me suis arrangé avec des Révoltés infiltrés pour te rencontrer. Notre fuite aurait été rapide et propre. Mais ton Éveil a été bien plus tôt qu'on ne le prévoyais. Lorsque tu es arrivée devant la cellule pour me parler du rituel j'ai cru que nous avions échoué.

Le Royaume perduWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu