Chapitre 2

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Assis dans un fauteuil près de la cheminée, Ehren regarde intensément du coin de l'œil, l'homme qui se trouve en face de lui, un livre à la main.

Depuis quatre semaines, il le détaille, cependant, une petite chose l'intrigue, cette cicatrice qui traverse son beau visage, cela le fait ressembler un peu à un pirate, ce qui le fait sourire doucement.

Ehren soupire discrètement, ensuite il reprend sa lecture monotone, au bout de dix minutes, il se lève et il se plante devant son frère par alliance, ce dernier, relève la tête de son livre passionnant et le fixe d'un air ennuyé.

Ehren se penche à sa hauteur et de son doigt, il le passe délicatement sur la cicatrice, ce qui fait reculer le plus vieux et lui attraper la main d'un geste vif.

Les deux hommes se fixent sans rien dire puis Ehren se baisse un peu plus et lui dépose un baiser sur ses lèvres, Livaï est troublé par ce geste, il n'a jamais laissé quelqu'un touché sa cicatrice et encore moins le dominer, pourtant, c'est ce qui en train de se passer, Ehren le domine et quelque part Livaï apprécie, même s'il ne veut pas se l'avouer.

Le brun tient toujours la main du châtain, ce dernier lui sourit, ce qui fait chavirer son palpitant, de son autre main Ehren caresse délicatement les lèvres du brun, puis il remonte le long du visage en suivant la ligne de la cicatrice, cette fois-ci Livaï le laisse faire.

Le plus vieux le regarde avec envie, un feu le consume de l'intérieur, il le désire de plus en plus, Ehren continue son exploration calmement, son doigt arrive dans le cou du plus vieux et descend le long du torse en suivant la route que trace les poils fins jusqu'à un certain endroit, Livaï frémit.

Ehren les joues rougies se relève, un sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire un peu triste, ses lèvres se déposent une nouvelle fois sur celles du plus vieux, puis il s'écarte lentement lorsque le téléphone de Livaï se met à vibrer.

Ehren se rassoit dans son fauteuil l'air pensif, Livaï regarde son écran, c'est un ami qui lui demande s'il veut passer la soirée en ville.

Le brun regarde un instant son invité en pesant le pour et le contre, puis il se décide à envoyer une réponse affirmative à son ami.

Il se lève, ensuite il se dirige vers sa chambre pour se préparer, puis il appelle un certain Maxime pour surveiller Ehren.

Il redescend, au même moment quelqu'un frappe à sa porte, il l'ouvre, le chaperon du jeune homme entre, Livaï prévient le châtain qu'il s'absente et qu'il rentrera sans doute demain dans la matinée et que c'est Maxime qui reste avec lui.

Ehren l'écoute d'une oreille, il a compris, ce n'est pas non plus un imbécile, il sait très bien qu'il rejoint un homme et ce n'est certainement pas pour tricoter qu'il y va, un pincement amer ce fait au creux de son estomac...


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Livaï se réveille près d'un beau brun aux yeux bleus, un de ses amis d'enfance Brice, ces deux là ont fait les quatre cents coups, il leur arrive de passer une bonne soirée ensemble et de finir dans le petit appartement de l'homme pour boire un dernier verre et dormir ensemble.

Ce n'est pas ce que vous croyez, entre eux, il n'y a pas de sexe, c'est juste une amitié très forte et rien de plus. Le brun est hétéro et fiancé à la plus charmante des jeunes filles du village, une certaine Josie, une petite rouquine aux yeux bleus.

Livaï les yeux fixant le plafond sourit en pensant à la réaction de son frère par alliance, il est vrai qu'en cet instant sa présence lui manque, mais il ne le touchera pas, du moins pas avant ses dix-huit ans, c'est-à-dire dans un an.

Livaï soupire en pensant à cela, un an, c'est long et beaucoup de choses peuvent se passer dans ce laps de temps.

Le brun décide de se lever, il balance sa couverture en faisant grogner son ami, puis il se balade en caleçon dans la pièce pour se diriger vers la fenêtre, ce matin, il fait beau, le soleil brille de mille feux, une journée agréable s'annonce, enfin, il espère.

Brice se réveille à son tour, il s'assoit dans le grand lit et s'étire tout en bâillant, ce qui fait sourire Livaï.

Le brun se lève à son tour et se met à côté de son ami l'air pensif.

- À quoi penses-tu de si bon matin, beau brun ?

- À rien, j'admire le paysage.

- Serait-ce un mec par hasard ?

- Non, en ce moment, je n'ai personne en vue.

- Et le beau châtain chez toi, il est super mignon !

- Son père est marié à ma mère.

- Et alors, il n'est pas ton frère !

- Dix-sept ans.

- Et alors à son âge, il y a longtemps que tu avais perdu ta virginité, Livaï, cesses de te trouver des excuses bidons.

- Je ne peux pas, j'ai promis à ma mère de ne pas le toucher avant ses dix-huit ans et je tiendrai parole.

- Tss, il a le temps de trouver quelqu'un d'autre et toi aussi d'ailleurs.

- Hum...

- Allez vieux et haut les cœurs, qui sait, peut-être qu'il fera le premier pas et te violera par une nuit sombre dans un coin de ta maison.

- Arrêtes tes conneries Brice.

- En tout cas, si j'étais comme toi, je foncerais dix-sept ans ou pas.

- Oui, mais tu n'es pas moi et tu connais ma mère quand elle est hors d'elle et puis elle considère Ehren comme son fils, elle l'élève depuis qu'il a l'âge d'un an.

-Je vois, gros dilemme. Allez viens, on va se préparer un bon petit déjeuner pour te faire oublier ta peine de cœur...

Les deux garçons se dirigent vers la cuisine et commencent à préparer le petit déjeuner ensemble, une fois fait, ils s'installent autour de la table, les deux garçons discutent entre eu, lorsqu'une jeune femme apparaît avec un air radieux.

Doucement, elle s'approche de Brice, elle l'embrasse, ensuite, elle s'assoit sur ses cuisses, les deux amoureux se dévorent sous les yeux du brun qui sourit avec un petit air taquin dans les prunelles.

- Pour quand le mariage !

Les deux amoureux tournent la tête en même temps vers leur ami les yeux écarquillés pour Brice et une jolie couleur cramoisie pour Josie.

- Euh, ce n'est pas encore à l'ordre du jour. (Brice)

- Ah !

Livaï pose sa tête sur ses mains et les regarde tour à tour, puis il pointe son doigt vers le ventre de la jeune femme qui est légèrement arrondi.

- Et quand comptez-vous l'annoncer ?

Gêné, le couple se regarde avec un air horrifié.

- Mais comment ? (Brice)

- Secret...


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À suivre...

FRÈRES PAR ALLIANCENơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ