FRÈRES PAR ALLIANCE

Chapitre 1

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Un homme assis sur le capot de sa vieille Chevrolet rouge, les jambes et les bras croisés attend le car, deux jeunes filles passent devant lui en souriant et en minaudant, il les regarde avec un air amusé, ces deux là, il les connaît très bien, ce ne sont que des gamines de quinze et seize ans, deux sœurs trop jeunes pour lui et puis les filles ce n'est pas trop son truc, son gibier préféré ce sont les hommes.

Au loin, il aperçoit le car de la ville arrivé, ce dernier s'arrête à côté de lui en freinant un peu trop brusquement, une poussière s'envole autour de lui, ce qui ne lui plait pas du tout et le met en rogne.

Il baisse son Stetson sur ses yeux, les poings serrés, il s'avance vers le chauffeur qui n'est tout autre que Conny Springer, ce fils de...

Le jeune chauffeur écarquille les yeux en voyant Ackerman et ravale sa salive en voyant son poing se diriger vers lui.

Au même moment un jeune homme apparaît à côté de lui, celui-ci montre un papier au chauffeur qui est bien content de le voir, car il lui a sauvé en quelque sorte la vie, Conny Spinger lit le papier et lui montre du doigt Livaï tout en lui expliquant que c'était celui qu'il cherchait.

Les deux hommes se regardent, Ehren hoche la tête en souriant, puis il descend du car.

Une fois dehors, il se dirige vers le cow-boy, ce qui le fait sourire lorsqu'il voit sa tenue plus qu'étrange, Livaï le regarde en fronçant les sourcils, il lui jette son regard le plus noir tandis que Conny amusé de la scène regarde les deux hommes.

Livaï baisse un peu plus son Stetson sur ses yeux et fixe droit dans les yeux le jeune homme qui n'est tout autre que son frère par alliance, Ehren le toise en plissant les yeux et en frappant le pied sur le sol.

- Qu'est-ce que tu as le cow-boy du dimanche, tu n'es pas content, range tes petits poings et ton mauvais caractère dans une de tes poches, parce que tu ne me fais pas peur.

Conny pouffe en voyant la situation Livaï Ackerman gêné, ça, c'est une première, le chauffeur sort son portable, ensuite, il prend une photo, puis il l'envoie sur les réseaux sociaux, le fils du Maire se retourne vers lui le regard noir, Conny ferme la portière de son véhicule, puis il démarre son bus en laissant derrière lui un Livaï hors de lui.

Ehren toujours les bras croisés le regarde, Livaï d'un geste rageur prend les deux sacs et les jette négligemment dans la voiture, le châtain d'un pas lent le suit, puis il s'installe sur le siège passager l'air complètement détaché.

Le brun les yeux écarquillés le regarde, il s'installe derrière le volant de sa vieille voiture, le plus jeune jette un œil sur lui, puis il se décide à ouvrir la bouche afin d'essayer de faire connaissance.

- Pourquoi ce déguisement ! C'est carnaval !

- Qu'est-ce que cela peut te foutre, sale mioche !

- Je vois que je suis tombé sur un nain grincheux. Malheureusement pour toi, tu vas devoir me supporter pendant deux ans.

- Je ne suis pas ta nounou.

- En quelque sorte si, beau gosse.

Livaï freine assez sèchement, ce qui les propulse en avant et droit vers le pare-brise, heureusement arrêté par la ceinture de sécurité.

- Tu es un grand malade toi !

- Je t'interdis de m'appeler beau gosse ou par autre chose, je ne suis pas ton mec.

- Pas encore, mais cela viendra...

- Tu te prends pour qui sale merdeux !

- En tout cas, pas pour ton frère.

- Moi si.

- Tu devrais revoir le texte de loi, nous ne sommes pas de la même famille, nous n'avons rien en commun cher Livaï.

- Ton père a épousé ma mère.

- Et alors ! Que je sache, je ne suis pas son fils !

- Pas faux, mais il n'en reste pas moins, qu'elle te considère comme son fils, donc tu es mon frère.

- C'est ton point de vue pas le mien, beau gosse.

- Putain, mais arrête, tu commences sérieusement à me les briser.

Ehren le regarde, puis il éclate de rire tandis que Livaï fronce les sourcils et donne un coup de poing sur le volant.

- Tu es toujours aussi chiant !

- Non, cela dépend avec qui je me trouve, beau gosse.

- Tss.

Livaï hors de lui redémarre le véhicule, une migraine pointe le bout de son nez, ces deux années vont être pénible avec ce chieur, malgré cela son regard ne peut pas se détacher de ce jeune homme, non seulement il est beau, mais en plus, il lui tient tête, ce qui n'est pas pour lui déplaire.

Au bout de vingt minutes, ils arrivent sur le lieu de vacances, la voiture s'arrête, les deux hommes descendent, une femme rousse les accueille un sourire aux lèvres, une fois devant Ehren, elle lui tend la main et se présente.

- Bonjour bienvenue à Liberty, je suis Sandra la secrétaire de Monsieur Ackerman.

- Enchanté, je suis Ehren Jäger.

La femme regarde avec insistance le jeune homme, elle est littéralement tombée sous son charme, ce qui ne plait pas au brun.

La jeune femme entraîne à sa suite le jeune Ehren pour lui faire visiter le domaine, Livaï les regarde en soupirant, sa mère lui a bien précisé de faire attention à lui et c'est ce qu'il compte bien faire, il n'est pas question de le laisser entre les mains de ses employés.

Livaï regarde Ehren s'éloigner l'air pensif, jamais, il n'a été autant attiré par un mec, mais qu'est-ce qui lui prend, putain, c'est son frère, il ne va tout de même pas le mettre dans son lit...

Une petite voix résonne dans son cerveau qui ne cesse de lui répéter de foncer, que ce n'est pas son frère, Livaï remue la tête de gauche à droite en essayant de chasser cette maudite pensée, le brun entre dans une chambre qui se trouve dans sa maison personnelle, il y dépose les deux sacs, il vérifie que tout est en ordre, puis il rejoint sa secrétaire ainsi que Ehren dans le bureau...

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À suivre...