Chapitre 11 : Discussion Sainte

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PDV Mia :
Dès sanglots retentirent de l'autre côté du téléphone.

-Ma chérie, ma fille où es-tu ? Je-je, quand je suis rentré de l'hôpital, t-tu n'étais plus là. Aucun mot, pas de lettres, je, je…

Elle continua de pleurer et je me retient de faire la même chose.

-Maman, commençais-je, je dois t'avouer quelque chose…

-Oui ma chérie ?

Je déglutis.

-C-c'est moi qui ai allumé le feu, je, je suis une sorcière…

Silence.

-Quoi ?

-Je sais que ça a l'air fou mais c'est la vérité ! Je suis une sorcière maman, c'est de ma faute si l'opéra à brûler, c'est de ma faute si Agathe est morte !

Je ferme les yeux.

-Ma puce ce n'est pas ta faute, tu, je, c'était un accident pas vrai ?

-Oui et je regrette ! Tu n'imagines pas à quel point !

-Ce n'est pas ta faute Mia, où es-tu ?

-Dans une école pour les filles comme moi…

-Je vois… Je voudrais te voir ma chérie…

-C'est impossible, dis-je. Pardonne moi mais je ne peux pas dévoiler l'emplacement de l'école !

-Je m'inquiétais mon ange, je m'inquiétais énormément…

-Qui est-ce chérie ? demanda une voix derrière.

-C'est Mia, répondit ma mère.

-Quoi ?! dit mon père.

Son cri était tellement fort que j'ai dû retirer le téléphone de mon oreille.

-Meurtrière ! hurla mon père. Comment ose tu nous rappeler ?! En plus j'apprends que tu es une sorcière ! Mais comment ais-je pû concevoir un tel monstre ?!

Je ne réponds rien mais je sens des larmes couler sur mes joues.

-Papa…, murmurais-je.

-Tais toi monstre ! Je n'ai plus de fille !

Il raccrocha, je laisse tomber mon téléphone sur mon lit et éclate en sanglots.

-Vous pleurez, dit une voix à côté de moi.

Je tourne la tête et vois Dieu assis sur un fauteuil à côté de mon lit, il tend un mouchoir. Je le saisis et dis :

-Je ne pleure pas, j'ai une poussière dans l'œil.

Il soupira.

-Vous, les humains, essayez en permanence de cacher vos sentiments. Pourtant les sentiments font partie intégrante de vous, la tristesse, la joie ou l'amour. Ce sont tous des choses normales que les êtres vivants ressentent. Mais vous, vous les cachez tout le temps au plus profond de vous. Pourquoi ?

-Parce que les sentiments sont signes de faiblesse, répondis-je, les Hommes sont cruels, ne montre jamais tes sentiments où ils s'en serviront contre toi… C'est ainsi…

Il me dévisagea longuement avant de sourire.

-Tous les hommes ne sont pas comme ça, dit-il. On peut trouver de la gentillesse n'importe où, même avec les personnes les plus improbables…

Il souleva avec sa main le collier que Valentino m'avait offert.

-Je ne partage pas vos opinions, sans compter que vous avez tué de nombreuses personnes lors de votre dernière sortie. Ne niez pas je sais tout.

Ensorceleuse AttractionWhere stories live. Discover now