Chapitre 1

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- T'inquiète pas ma chérie ... On va s'en sortir .

- Hum ... Je soupire profondément.

- Kyla écoute tu dois pas m'en vouloir . J'y peux vraiment rien et ça m'amuse pas plus que toi .

Je ne réponds rien et arrache violemment le petit sapin de lavande accroché au dessus de moi.

- Désolée papa, mais c'est vraiment une horreur ce truc.

Il hausse les yeux au ciel en soupirant mais ne répond rien.

Ça va faire deux semaines que papa a perdu son travail . Et que la situation déjà intolérable pour mon père qui a été un grand businessman à la co fondation de son entreprise s'est empirée de jour en jour ... On a été obligé de dépenser toutes nos économies, puis j'ai du changer de lycée car la bourse du privé coûtait trop cher. Et puis on a vendu la maison.

Nous n'avons plus rien . Et j'emmerde ceux qui pensent que vivre l'aventure au jour le jour est totalement excitant.

C'est un vrai cauchemar.
Heureusement que maman n'est plus là pour voir ça.
Un ami de papa a accepté de nous loger pendant quelques temps . Je déteste ça . Être obligés de demander asile parce que nous n'avons plus nul part ou aller, c'est pathétique. Mais vivre dans un hôtel n'est plus à notre portée.

- Je t'en veux pas, papa . C'est juste... Beaucoup tout d'un coup .

- Je sais, je suis vraiment désolé. Mais ne t'inquiète pas, je suis sûr que Carl sera ravi de nous accueillir.

- Comment tu peux en être aussi sûr ? Je demande sceptique.

- Il me doit bien ça, rit il avec une pointe d'amertume. Tu as le temps de dormir si tu veux.

C'est triste de dire ça de l'un de ses parents, mais mon père a pris un coup de vieux. Les pattes d'oie aux coins de ses yeux sont biens marquées, et ses cheveux grisonnent à cause du stress.

Bientôt je suis bercée par le ronronnement de la voiture et mes yeux se ferment, laissant mon père me guider.

- Kyla, appelle mon père en me secouant doucement par une épaule. Je me relève brusquement et regarde à la fenêtre. Mon père s'est arrêté devant un grand manoir en briques sombres, légèrement isolé du reste des habitations .
Il parait être au centre d'un immense parc, mais je comprend en regardant bien que c'est le jardin de la propriété.
Si mon père nous amène réellement dans une famille de snob, je risque de ne pas y survivre très longtemps.

Nous traversons le jardin avec nos valises et une partie de nos affaires . J'aperçois un homme devant la porte qui semble nous attendre, ça doit être probablement l'ami dont mon père m'a brièvement parlé.
Ils se serrent la main sans un mot dans un échange de regard appuyé. Ils semblent échanger des tas d'informations, mais je ne suis pas
en mesure de les décoder.
J'étouffe un bâillement.
L'homme en question à des cheveux noirs et reste très séduisant même pour son âge, mais quand il me regarde à son tour, un désagréable frisson me parcourt le dos.
Il nous invite à entrer.

Le manoir comporte deux étages et est réellement immense . Alors que je m'émerveille à moitié dans les vapes sur cet endroit, notre hôte, Carl d'après papa, ouvre la bouche pour la première fois . Et j'aperçois deux canines blanches un peu plus longues que la normale qui luisent à la clarté du lustre.

- Bien, vous devez être tout les deux fatigués de votre déménagement, je vous invite donc à aller vous reposer. Mes fils dorment encore, ils ne devraient pas vous déranger . Je vais vous montrez vos chambres .

Relation mortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant