My Teacher

Chapitre 38

Le professeur me regarde quelques secondes avant de se diriger vers la porte pour la fermer quand j'avance jusqu'à mon banc, juste à côté de Ruby qui ne me fait qu'un petit sourire.

- Vous allez devoir lire un livre, Nous dit le prof de français.

Ouais, je trouve ça rare qu'un mec donne cours de français. D'ailleurs, personne ne supporte ce prof, probablement à cause du fait qu'il est professeur de français.
Enfin, même en mathématique, on ne le supporterait pas. Parfois, c'est compliqué de donner cours aux élèves.

- Du moment qu'on choisit ce que l'on veut, Dit Peter.

- Effectivement ! Vous allez juste devoir le présenter devant la classe.

- Vraiment de la merde, Râle Mike.

Je dépose ma tête sur la paume de ma main en regardant à l'extérieur, certains étudiants sont déjà dehors sous le soleil car leur prof est absent.

A la pause de midi, nous restons dehors puisqu'il y a du soleil et qu'en ce moment, c'est assez rare car il ne fait que pleuvoir.

- Tu ne manges pas ? Me demande Ruby qui mange son sandwich.

Je secoue négativement ma tête en jouant avec ma bouteille d'eau, je l'ouvre puis je la referme. Les regards sont tous dirigés vers moi mais aucun ne dit quelque chose et Peter reprend la conversation pour éviter une gêne. Sauf que c'est un peu trop tard, la gêne est là.

Depuis l'enterrement, je suis revenue en cours comme si de rien n'était pas tout le monde est au courant, chaque étudiant me regarde comme s'ils pouvaient comprendre cette douleur.
Les chaînes à la télévision n'ont pas arrêté de parler de cette personne retrouvée morte chez elle et que c'était sa fille qui l'a découvert.

Ils savent que ma mère était censée garder ma fille alors ils parlent du fait que c'était inconscient de les laisser. Il aurait pu se passer quelque chose de plus grave, la petite aurait pu avoir un problème.
Je ne sais même pas comment ils ont réussi à savoir que ma mère gardait la petite.

Évidemment, mon avocat m'a appelé dès qu'il a vu les infos pour me parler car tout peut soudainement changer pour Adélys. Quelle genre de mère laisse sa fille avec une personne malade qui peut mourir n'importe quand ?

Je n'en veux pas à ma mère, elle a pu profiter pleinement de sa petite-fille jusqu'à sa mort mais tout me retombe dessus. Elle a tout prévu sauf ce problème.

Le groupe parle ensemble donc je profite pour me lever et rentrer à l'intérieur. J'ai besoin d'être seule et de souffler, quand je vois des escaliers vides, je vais m'asseoir et m'appuie contre le mur en déposant ma bouteille à côté de moi.

En me replaçant, je fais tomber ma bouteille dans les escaliers, je soupire en la voyant faire toutes les marches sans s'arrêter. Même quand elle est en bas, elle continue de rouler mais un pied l'arrête.

Est-ce que ça peut être pareil pour moi ?
Je continue de tomber, de plus en plus bas et tout d'un coup, une main m'attrape pour me sortir de là, c'est possible ? Ou je rêve un peu trop ?

- Tu as fait tomber ça, Me dit la voix grave de mon professeur d'histoire qui monte doucement les marches pour me rejoindre avec ma bouteille en main.

- Ce n'est pas grave, Je soupire en regardant le mur devant moi.

Nous n'avons plus parlé depuis le jour de l'enterrement, c'est-à-dire, il y a trois jours. Il est resté jusqu'à quand je m'étais vraiment calmer et que j'ai osé le lâcher. Il n'y a eu aucun échange en dehors de lui qui se lève du fauteuil pour remettre ses chaussures et son manteau en partant.

- Tu n'es pas avec tes amis, Remarque-t-il. Pourquoi ?

- J'ai besoin d'être seule, Du coin de l'œil, je le vois mettre la bouteille à côté de moi mais cette fois-ci, sur la marche au-dessus de moi.

- As-tu mangé aujourd'hui ? Il s'assied à côté de moi, ses pieds touchent presque l'autre mur et son dos est contre le mur où je suis.

- En quoi ça vous intéresse ? Et vous ne devriez pas être là.

- Je m'intéresse à une élève qui vient de vivre quelque chose de traumatisant, c'est tout à fait légal.

- Vous avez aussi parlé à l'étudiant qui avait disparu ?

- Non, M'avoue-t-il.

- Donc tous les étudiants ne vous intéressent pas, Je tourne ma tête vers lui et je remarque que nos épaules se touchent.

Si des étudiants veulent passer, ils devront passer au-dessus de nous puisqu'on prend deux marches. Ça serait bien gênant que quelqu'un nous voit dans cette position d'ailleurs.

- Non, les étudiants ne m'intéressent pas mais toi, Il chuchote de plus en plus.

- J'aimerais être seule, Dis-je en l'interrompant pour ne pas savoir la suite. Si je fuis mes amis, c'est pour fuir tout le monde.

Il n'aime pas comment je viens de gentiment le congédier car sa mâchoire se contracte. Il se lève de la marche en me regardant, peut-être qu'il attend que je change d'avis mais ça ne viendra pas.

Le fait qu'il m'a réconforté la dernière fois était bien mais justement, il ne doit pas. Il ne doit pas venir chez moi pour me réconforter, ce n'est que mon professeur.
Alors il doit rester comme ça, un simple prof qui ne s'intéresse qu'à son boulot et rien d'autre.

- J'espère pour toi que tu ne tomberas pas en dépression, Me dit-il d'une voix que je n'arrive pas à déchiffrer avant de faire demi-tour et de partir.

- Si seulement, Je souffle en fermant les yeux.

Ma mère allongée sur le sol.
Les pleurs d'Adélys.
La lettre.

J'ouvre les yeux pour fixer ce mur blanc en écoutant mon téléphone qui sonne mais je ne réponds pas. Je ne vois que le corps de ma mère sur ce sol qui me paralyse et me hante chaque jour et chaque nuit. Ma respiration se saccade comme si je vivais encore une fois cette situation, mes mains tremblent.

- Amanda ? M'appelle une voix au loin.

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Saluuuut !
Vous allez bien ?

Andrew qui s'inquiète quand même pour son élève !
Les prochains chapitres... 🫠

Je voulais également vous parlez d'un truc.
Voulez-vous que je recommence le fait d'avoir un chapitre tous les jours durant une semaine ? Puisque je suis en congé, donc dites-moi !

J'espère également que ce chapitre vous aura plus, n'hésitez pas à me le dire !

Bisous.

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