Prologue

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Je cours, je pleure, je n'en peux plus. Cela doit faire une demi-heure  que je cours. Je suis dans la forêt, seule, en priant pour que mes parents ne me retrouvent pas. Pourquoi? Pourquoi moi? Je n'ai que neuf ans, et poutant, je fuis déja ce qui me sert de foyer, de maison. Six ans, six ans qu'on me frappe, six ans que je vis dans la peur, et neuf ans que je vis. Peut-on appeler cela une vie?

Je trébuche, me relève et reprend ma course effrénée. Je m'écroule une seconde fois sous la fatigue. Une branche craque derrière moi, je me retourne, rien. Il n'y a rien. J'ai peur. Je sens quelque chose tourner autour de moi, et une bête avec des yeux rouges surgis devant moi. Je sens une vive douleur dans la côte, puis plus rien.

J'ouvre les yeux. J'observe la pièce où je me trouve. La salle est blanche, il y plein appareils auxquels je suis branchée. Un hôpital, je suis dans un hôpital. L'odeur du désinfectant et des médicaments me brulent les narines. Le cardiologue produit un son assourdissant, me brisant les tympans.

Une infirmière entre dans la pièce. Elle semble surprise de me voir éveillée. L'infirmière se dirige amors vers l'armoir se trouvant dans un coins de la pièce, en ressort des vêtement et me les tend.

"Enfiles ça, cela devrai être à ta taille.
-Merci. Depuis combien de temps je suis inconsciente?
-Cela doit faire environ trois jours. Lorsque nous t'avons trouvé, tu étais déjas inconsciente. Je te laisse te changer.
-D'accord, merci."

Trois jours. Trois jours que je suis inconsciente. Trois jours où mes parents, ou plutôt géniteurs, "s'inquiètent" pour moi. Pourquoi s'inquièteraient-ils pour moi? C'est vrai, pour eux je ne suis qu'une bonne à rien, un jouet que l'on n'aime pas, que l'on veux casser à tout prix, mais que l'on garde par obligation. Un pantin dont on tire les ficelles.

J'enfile donc les vêtements qui étaient blanc. Aussi blanc que mes cheveux, un blanc pur, innocent, et qui, pourtant, a vue des atrocités, du sang, la mort. Les larmes me montent aux yeux en repensant à Perle, une serpente albinos que j'avais trouvée dans la forêt. Elle était blessée et je l'avais soignée. On s'entendaient bien. Jusqu'à ce que mes parents le découvrent.

"Sale monstre! Tu n'aurais jamais du naître! Tu ne sert à rien! Tous ce que tu sais faire, c'est aider d'autres monstres! cria Lyana, ma mère.
-Et maintenant regarde ce que j'en fait de ton serpent! cria Claude, mon père, à moitié soûl.
-Perle! criais-je pendant sue mon père la prit par le coup et la jetta dans la cheminée.
-En plus tu lui a donné un nom! Nous on a été obligé de t'en donner un! Amélia, une ravissante jeune femme. Pourquoi t'avons nous appeler comme ça? Tu ne lui ressemble absolument pas."

Un claquement de porte me sortie de mes pensées. C'est l'infirmière de tout à l'heure, Estelle si j'en crois sa blouse. Elle doit faire un mètre soixante-cinq, ses cheveux sont blonds, relevés d'une pince avec des yeux verts. Elle porte un plateau repas avec ce qui s'apparente à de la bouillie, ainsi qu'un vers d'eau.

"Tu devrais reprendre des forces, tu en a besoin. Ensuite nous ferons des examens pour voir si tout va bien. me dit-elle."

Je hoche la tête comme seule réponse et elle s'en va. A l'instant où elle ferme la porte, j'entend des voix, celles de mes parents. Mais il n'y a que moi dans la chambre. Elles sont si proches, mais pourtant si lointaines. J'entand toute leur conversation.

"Alors elle est réveillée?! demanda ma mère.
-Oui, elle reprend des forces dans sa chambre.
-Pouvons-nous la voir? demanda mon père.
-Bien sûr, répondit Estelle, sa chambre est la 243 au troisième étage."

Non. Non. Non! Je ne veux pas les voir. Ils jouent un rôle! Celui de mes parents. Ils vont recommencer dès que l'occasion se présentera et arrêterons quand ils s'en lâsseront. Ils arrivent, ils sont au bout du couloir. J'entends leurs pas, leurs  respiration se rapprochant de ma chambre. J'ai peur. Peur d'eux et de ce qu'ils peuvent me faire. Ils sont là, devant la porte. La poignée s'abaisse.

"Ma chérie! Tu m'as fait une de ces peurs! s'exclame ma génitrice en me prenant dans ses bras. Joues le jeu, sinon, ce ne sera pas à l'hôpital que tu te réveilleras. me chuchota-t-elle à l'oreille."

J'hoche la tête. J'entends les bâtements de son cœur. Elle ne ment pas. Comment cela se fait-il que je les entendes? Ma mère est juste à côté, mais j'entend aussi ceux de mon père. Ils sont réguliers. Mais je vois une goutte de sueur sur son front. Il a peur. Peur que l'on découvre ce qu'ils me font. Peur qu'on le prive de son jouet, de son pantin. Depuis le début il n'a pas dit mot, muet comme une carpe. Il ose enfin ouvrir sa bouche.

"Nous devons nous dépécher.
-Oui, c'est vrai. Toi tu viens avec nous. enchaina ma mère."

Je les suis sans broncher. A quoi bon lutter? Je suis trop faible. Lyana me saisie le bras. Je résiste.  Par je ne sais quel moyen, je ne bouge pas. Elle me regarde d'abord estomaqué, puis avec sévérité.  Pas besoins de mots pour comprendre que si je ne me lève pas, je vais le regretter, alors j'avance. J'avance timidement, doucement, avec frayeur. Nous sortons de la chambre et traversons le couloir jusqu'à la cage d'ascenseur. Claude appuie sur le bouton du rez-de-chaussée. Nous descendons les trois étages et nous dirigeons vers l'accueil.

" Bonjour, nous ramenons notre fille chez nous. Annonça ma mère.
-Désolé, mais nous devons procéder à des examens pour voir si tout va bien. Répondit l'infirmière répondant au nom de Mélissa McCall.
- Ma fille va très bien ! Enchaina ma mère. Elle n'a pas besoin de tous ces tests!"

Elle partir en furie, m'entrainant avec elle en maintenant une pression sur mon bras. Je sens ses ongles s'enfoncer dans ma chaire. Je sens mon sang perler ma peau pâle due à la fatigue. Ma génitrice me jette violemment sur la banquette arrière de la voiture. J'ai mal, je suis fatiguée, mais elle me crie encore dessus.

"Pourquoi es-tu partis?! A cause de toi on va avoir des problèmes!  Sale monstre! Pourquoi es-tu comme ça?! Tu es une honte! Poirquoi as-tu un oeuil jaune et des cjeveux blancs?! Tu es une abération de la nature!"

Je n'ai pas choisis d'être comme ça. Ce n'est pas ma faute si je n'ai pas les cheveux bruns ou les noisettes. Je m'évanouie sous la fatigue.

Je me réveil dans ma "chambre".
Enfin, ma chambre, c'est plus un placard à balais. Harry Potter en serait jaloux. Je regarde mon bras où Lyana a planté ses griffes. Il n'y a rien. Pas de cicatrice, pas de trace. Rien. Je regarde ma côte, là où j'ai senti la douleur. Une morsure. Il y a une morsure. Au moment où je la regarde, j'ai l'impression que tous mes sens sont en éveil. J'entends des battements de cœur, les respirations. Je sens des choses que je n'avais jamais senti. L'odeur de mes parents. Pas leur parfum, leur odeur propre à eux. Celle qu'on ne peut pas sentir. Je vois également la lumière à travers les planches de la porte. Je peux les voir, les deux adultes en train de se crier dessus. Leur voix me font mal aux oreilles. Et comme si elles entendaient mes plainte, elles s'arrêtent. Mais des pas se rapproche de la porte et la poignée s'abaisse. Mon père me prend par le bras et m'entraîne hors de la pièce. Il sent l'alcool, plus particulièrement la bière. Alors qu'il allait me frapper, par je ne sais quel moyen, je lui fais une clé de bras. Comment ai-je fait ? Les deux adultes ont les yeux écarquillés. Ma mère me prend par le bras, me jette dans la chambre et la referme à clé. J'atterris sur quelque chose que je n'avais jamais vu. Une arme, un katana. Il y a une inscription dessus. "Valkerya". Ça signifie..... Valkyrie.

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Voila la fin du prologue. Soyez indulgents svp.
Bisous

Why me?Where stories live. Discover now