Chapitre 9 • L'oracle

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Mais pour Cad, je mettrai de côté mes démons pour lui faire ravaler toutes ces remarques déplacées. Ignorant la douleur qui se réveille d'un coup dans ma jambe, je m'élance la première dans la forêt. Un désagréable frisson me chatouille la colonne. Ma souffrance me rattrape, je ralentis le pas, mon front se couvre de sueur et mes forces me quittent. Pas encore une fois !

Le Voleur qui grignotait un de ses biscuits me percute, il ne regarde donc jamais devant lui ? Je tangue d'un pied sur l'autre, fais volte-face en le foudroyant du regard. Lui se contente d'arquer un sourcil, j'observe les miettes autour de sa bouche charnue. Mon palpitant s'accélère alors que je le fixe. Je suis affamée, je n'ai pas pris suffisamment de vivres et le reste était chargé sur le dos de Ridpin.

— Quoi encore ? raille-t-il.

— Laisse tomber, le cochon.

Il ricane, j'écarquille les yeux, son humour est vraiment tordu. Nous nous défions du regard quelques instants et bien que mon ventre grogne, que ma cuisse me brûle, je décide de repasser devant.

— Hey, la Chasseuse !

Je retiens une remarque et l'observe par-dessus mon épaule, il me tend un de ses biscuits. Ma fierté m'ordonne de l'ignorer, mais mon estomac hurle d'aller se saisir du gâteau. Surtout que l'écureuil sautille sur place, prêt à me voler ma part.

— Il n'est pas très partageur, m'informe Cad en comprenant le fil de mes pensées.

Un duel s'installe entre la sale bête et moi, nous nous scrutons, immobiles. Il balance son postérieur, sa queue s'agitant de gauche à droite. Je place mon pied gauche en avant, plissant les yeux.

Nous nous élançons en même temps vers le biscuit, Pamnou me saute sur l'épaule et gambade sur mon bras tendu. Je referme la main sur l'objet de mes désirs. Je crois que Cad m'a aidé pour le coup.

Je fourre aussitôt la nourriture dans ma bouche, la sale bête gémit de mécontentent. Il me mordille le poignet et j'ai du mal à m'en défaire.

— Tu devrais t'essuyer les lèvres, il cherche des restes partout où il peut.

Je m'exécute en sentant le rouge me monter aux joues.

— Merci, marmonné-je en mâchouillant.

J'apprécie la douce saveur d'épices et le sucre qui se colle à mon palais. C'est un régal, je ne le dirai jamais à Cad. Plutôt mourir affamée. J'en lâche un soupir de satisfaction, bien que la sale bête continue de me mordre la botte.

— Pam est très rancunier.

— S'il n'avait que ça, comme défaut, renchéris-je.

À peine rassasiée, je décide de prendre la tête de l'expédition pour de bon. La sale bête a manqué de se prendre un coup au derrière et reste sagement avec son maître. Nous progressons entre les hautes herbes, des buissons d'orties noirs nous empêchent d'avancer correctement.

Les crocs des feuilles me piquent les cuisses et c'est encore plus douloureux quand je tends les muscles. Une tache de sang s'est répandue sur le tissu de mon bas. Je grimace retenant une plainte et c'est finalement le Voleur qui prend de l'avance. Il nous fraye un chemin, écrase la plante et m'attend sur le sentier les bras croisés contre le buste.

— Tu es blessé, m'informe-t-il.

— Ce n'est rien.

Cad fouille dans sa besace, évidemment Pam se précipite pour récupérer ne serait-ce qu'une miette d'un biscuit. À la place, le Voleur me tend un pot contenant du baume, ça sent la lavande et cette odeur me plait bien. À moins que ça ne soit son geste.

L'Orbe du CerfTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang