My Salvation | Jegulus [ AU ]

Chapitre 2 - James

Sirius passe une main dans ses cheveux, faisant les cent pas. Le prince français n'est pas encore ressorti de sa chambre et j'en ai profité pour rejoindre mon frère dans la bibliothèque où il a trouvé refuge. La porte s'ouvre et Peter et Remus entrent. Tous les deux employés par ma famille, mes parents savent très bien que nous sommes assez proche. Ils n'ont d'ailleurs aucun souci avec le fait que je sois ami avec des employés. Ils ont mon âge. Et ils savent que je ne serais jamais plus en sécurité qu'avec Lupin. 

— Alors ? Le promis de votre frangine est arrivé ? s'extasie Pettigrow.

Je hoche la tête alors que mon beau-frère fronce les sourcils, suspicieux, jaugeant son copain du regard. Il sait que quelque chose cloche. Rien qu'à voir Siri, on sait tout de suite qu'il y a un problème. En sachant qu'ils sortent ensemble, c'était assez évident qu'il s'en rendrait rapidement compte. Ils ne peuvent rien se cacher l'un à l'autre.

— Pourquoi il tire cette tronche ?

— Regulus Arcturus Black est dans la place, indique-je.

Et si Peter ne comprend pas totalement, je sais que Moony a toutes les cartes en mains. Mini-Black a déjà été mentionné plusieurs fois par mon frangin quand nous sommes tous les trois, le soir. On passe toujours un moment sans Peter et c'est ce qui nous permet de resserrer les liens familiaux. Du moins, c'est ce qu'on prétend. Il y a juste des sujets qu'on ne veut aborder qu'entre nous trois.

— Black ? C'est drôle. C'est comme toi avant, rit Queudver.

— Y a rien de drôle, Pete ! Rien du tout ! Bordel ! C'est même une catastrophe.

Je m'approche et pose ma main sur son épaule. Il soupire et tire légèrement ses cheveux. Je n'ose même pas imaginer à quel point c'est dur pour lui. Il se bat depuis quatre ans pour ne plus être affilié à cette famille et il suffit d'un mariage arrangé pour que tout se casse la gueule. Tout ça parce qu'Orion Black est assoiffé de pouvoir et qu'il est prêt à déclencher une guerre si nos deux familles ne s'allient pas. Il le fait sans doute juste pour avoir du pouvoir sur nous. Sur l'aîné de ses enfants. Et s'il arrive à nous mettre la main dessus, Sirius devra être confronté constamment à ses parents, à son frère et à sa famille.

— Tout ira bien. On va trouver une solution. 

— Y aura des dîners, James. Ils vont forcément organiser des cérémonies pour officialiser le futur mariage de la Princesse d'Angleterre et du Prince de France. Ce qui veut dire que toute sa famille de baltringues va débarquer !

— Je sais. Mais je serais là. Et tu es un Potter. Personne ne laissera rien t'arriver. S'il faut que je tue Orion et Baldurga moi-même, je le ferais.

— Walburga.

Je hausse les épaules. Je me fiche de savoir comment cette mégère s'appelle. Ce n'est pas comme si j'avais la moindre chose à faire de cette femme.

— Putain ! 

— En anglais, râle Rem.

Son copain lui lance un regard en coin mais ne dit rien. Il sait qu'aucun de nous ne parle français. C'est pour ça qu'il nous insulte dans sa langue natale quand il ne veut pas qu'on le comprenne. Sauf que Remus est en train d'apprendre le français pour son copain. Et qu'on sait tous que le mot que vient de lâcher mon frangin est une insulte. Ou, du moins, un mot vulgaire. La porte s'ouvre et Pandora entre dans la pièce.

— Tout va bien, Siri ?

— Oui. Ne t'inquiète pas. Je... J'ai juste du mal à me dire qu'il est là. Et que tu vas te marier avec lui. Tu mérites tellement mieux que lui. Tu mérites le meilleur, mais tu vas devoir te marier à un Black. Et crois-moi : c'est tout sauf une bonne nouvelle pour toi. Je connais sa famille. Ce mec ? Il ne vaut pas mieux que son père.

Je vois les épaules de ma jumelle s'affaisser et je frappe l'arrière du crâne de notre frère. Elle n'avait pas besoin qu'il la démoralise encore plus. Elle sait que ça va déjà être compliqué. Elle n'avait pas besoin de ça en plus. La porte s'ouvre et je me tourne pour remarquer le fiancée de ma frangine.

— Je... je voudrais emmener Pandora dans les jardins. Si c'est d'accord ?

— Pete, viens. On doit retourner à notre poste, indique Rem. On se voit plus tard, les Potter. Votre Altesse.

Il fait une vague révérence devant Regulus qui me fixe, attendant une réponse de ma part alors que les deux employés du château sortent. Pandy me supplie du regard et je roule des yeux, hochant la tête. Elle embrasse ma joue avant de sortir à la hâte, indiquant qu'elle nous rejoint ici dès qu'elle aura enfiler une tenue plus adaptée à une ballade dans le jardin.

Mal à l'aise, le Prince français regarde partout autour de lui. C'est quand il passe une main dans sa nuque que je le vois. Le tatouage qu'il a sur son avant bras gauche. Je sens ma gorge s'assécher alors que son frère ne semble pas avoir vu quoi que ce soit. Et c'est tant mieux. Il aurait sans doute fait une syncope s'il l'avait remarqué, de toute façon. Le plus jeune remet sa manche dès qu'il remarque ce que je fixe et je tique légèrement en remarquant autre chose. Je m'approche et je le vois se crisper alors que je remonte le tissu à droite. Il retire vivement son bras de ma main et remet sa chemise comme il faut.

— Un problème, Jamie ?

— Aucun. Je voulais juste m'assurer qu'il avait une tenue conforme. C'est le cas.

Les yeux plongés dans ceux de Regulus, je lui prouve que je ne suis pas dupe et qu'il ne me bernera pas. Je vais découvrir tous les petits secrets de ce mec. S'il doit épouser ma soeur, je dois tout savoir de lui. Et s'il faut que je le brusque pour que ça ait lieu, alors je le ferais sans souci. Je n'aurais aucun scrupule à le secouer jusqu'à ce qu'il me dise ce qui ne va pas, ce qu'il se passe.

Pandora entre et j'enfile ma veste. Je dois jouer les chaperons. Sirius enfile un sweat et je sais qu'il vient avec nous, même s'il n'en a aucune envie. Il ne va pas me laisser tenir la chandelle. Pas seul, en tout cas. Ma frangine pose ses doigts sur le bras de son fiancé et je remarque un bref moment de tension dans les muscles du brun. Peu importe ce qu'il se passe, il va falloir que je découvre tout ça. Que je lève le voile sur tous les mystères qui entourent Regulus Black.  

— Vous n'êtes pas obligé de venir.

— Si, Pandy. Justement. Il faut qu'on vienne.

— Toi oui. Pas Sir'.

Celui-ci hausse les épaules et passe un bras autour de mes épaules alors que nous nous dirigeons vers le jardin. Je laisse mon regard descendre et remonter sur l'entièreté du corps de mon futur beau-frère et je me demande s'il en existe d'autre. Si ce que j'ai vu sur son bras existe aussi ailleurs sur son corps. S'il a des cicatrices cachées. Mon regard se fixe quelques secondes sur ses fesses que je prends le temps d'apprécier avant de continuer mon analyse. Il faut que je sache s'il existe d'autre exemple de ce que j'ai vu un peu plus tôt.