My Salvation | Jegulus [ AU ]

Chapitre 1

J'inspire profondément alors que nous entrons sur les terres des Potter. Le palais s'élève devant nous, gigantesque. Oh ! Pas autant que celui de mes parents, ça c'est sûr. Mais il n'en demeure pas moins énorme. Être dans le royaume voisin du mien ne me plaît guère, mais je n'ai pas le choix. Mes parents ont été clair. Il faut que je me marie avec Pandora Potter. C'est une obligation si on veut pouvoir préparer notre avenir. Je sais que le but ultime de cette alliance est la naissance d'autres héritier potentiel pour eux. Et pour notre famille, c'est juste le moyen de voir la lignée se perpétrer. Mes parents reposent tous leurs espoirs sur moi depuis que je suis enfant et je me dois d'être irréprochable si je veux que tout se passe bien. Ils ne me le pardonneront pas si quelque chose foire.

La voiture dans laquelle je suis s'arrête en bas d'un immense escalier en marbre et je peux parfaitement voir les cinq silhouettes, tout en haut. Je descends du véhicule et commence mon ascension, sûr de moi. Je ne regarde pas en haut. Je sais que je n'en ai pas le droit tant que Fleamont Potter ne s'est pas présenté devant moi, à mi-chemin. Je m'arrête quand nous arrivons sur la même marche et je me tourne vers lui. Il me détaille du regard et me tend une main que je m'empresse de prendre dans la mienne.

— Bienvenue chez nous, Regulus. Tes parents m'ont beaucoup parlé de toi dans nos derniers échangent. Même si ce n'est pas eux qui ont vendu le plus d'information.

Je fronce les sourcils alors que sa main glisse dans mon dos pour m'inciter à monter. Je lève enfin la tête et je sens mon cœur faire une chute vertigineuse quand je remarque les quatre personnes qui nous attendent. Ma promise est dans une magnifique robe rouge et or qui rivalise largement avec les toilettes de sa mère, toute aussi bien préparée que sa fille, dans une tenue un peu plus richissime, mais de la même couleur. Le problème ne vient pas des deux femmes de la famille Potter. Elle vient de ce qui suit. James Potter est à couper le souffle dans son costume de la couleur familiale. Et son voisin de droite est tout aussi ravissant. Ravissant mais dans une tenue qui déshonore sa famille. Rouge et doré, le smoking que porte Sirius me tord le ventre.

Je m'incline devant Euphemia qui me jauge du regard alors que mon cerveau s'emballe. Les informations viennent de lui. Elles ne peuvent venir que de Sirius. Mon cœur bat la chamade alors que je réalise qu'il a pu dire n'importe quoi à mon sujet. Il a pu leur dire des horreurs qui empêcheront l'union des deux familles. Je me redresse quand la Reine me rend ma courbette et je me tourne vers son fils. Je n'aurais le droit de saluer ma future femme qu'après avoir passé le rituel. Celui de son aîné. Celui-ci broie ma main mais je serre les dents pour n'en rien montrer.

— James, menace Fleamont. Ne fais pas ça. S'il te plaît. Ne commence pas.

Le brun fait un pas en arrière en lâchant mes doigts douloureux et je me tourne vers le souverain. Celui-ci fait un signe vers Sirius et je sens ma mâchoire se contracter à nouveau.

— Je ne te présente l'avant-dernier membre de ma famille que parce que ça fait partie du protocole, mais tu connais déjà Sirius Potter.

Mon cœur fini sa chute et s'écrase pour de bon. Potter. Il a changé de nom de famille pour être l'un des leurs. Et je ne pensais pas que ça me ferait autant de mal de savoir que mon frère a définitivement quitté la famille. Mes parents l'ont rayé de l'arbre généalogique, mais j'avais l'espoir qu'il nous reste un minimum affilié. Je comprends qu'il ait voulu prendre ses distances avec nos parents, mais je suis là. J'existe. Et il semble l'avoir oublié.

Le contact avec mon aîné est plus bref que je ne l'aurais espéré. Sa peau quitte la mienne avec une telle précipitation que les miettes de mon cœur se brisent un peu plus. Je ne pensais pas pouvoir souffrir de plus en plus, mais c'était visiblement le cas. Cette fois, il m'a piétiné pour de bon. Il vient de me prouver qu'il ne voulait plus rien avoir à faire avec notre famille. Et ça me fait plus mal que je ne l'avouerais jamais à haute voix.