Endless •

• XIV

Assise sur un banc en bois, j'attendais que ce foutu sorcier ne vienne me chercher. Il m'a envoyé un message en prétextant vouloir me parler au plus vite. Mais bon comme je suis partie de chez moi et que je suis rendu à des kilomètres de ma rue, je lui ai dit de venir me récupérer là.
Les arbres autour de moi avaient revêtu leur manteau orangé, et des tas de feuilles trainaient à leurs pieds. Au loin, ce que je suppose être un agent d'entretien passait le râteau afin de rassembler les dernières feuilles fraîchement tombées. J'adore l'automne.
Les couleurs chaudes, les chocolats chauds, le vent qui emporte nos cheveux et les animaux se préparant à hiberner. Cette saison est magnifique et dépasse largement les autres.
Les garçons préfèrent l'hiver eux. Ils disent que la neige, le chocolat chaud au coin du feu et les bonhommes en pain d'épices sont beaucoup plus romantique. Moi je pense juste qu'ils aiment cette saison pour Noël et le Nouvel an.

Une bécane se gara juste devant moi, et je reconnu Hanma sur celle-ci. Il se leva, retira son casque et vint se placer à côté de moi.

- Tu voulais me voir pour quoi au juste ? Demandais je pour le faire parler.

- J'avais juste envie de te voir.

- Tu te fout de moi ? Je pensais que c'était urgent.

- Bien sur que ça l'était.

Je secoua la tête complètement désespérée avant que les images de la dernière fois ne me reviennent en tête.
Je me mis à rougir malgré moi, et l'atmosphère changea immédiatement, devenant beaucoup plus lourde.

- Oh ça ne va pas princesse ? Fit t'il d'un air taquin.

- Va brûler, satan. Répondis je agressivement.

Il se mit à rigoler avant de me fixer lourdement.
Et il ne bougea pas.
Pendant plusieurs secondes.
Devenue des minutes.
D'interminables minutes, durant lesquelles il ne me lâchait pas du regard.

- Ta pas bientôt fini de me fixer comme un bout de viande ?

- Pour quand la dégustation ? Fit t'il en souriant mesquinement.

- Comment ça ? Demandais je incrédule.

- Bah si t'est un bout de viande, ta fonctionnalité c'est d'être mangé. Ça tombe bien j'ai faim.

- Si t'a faim passe a la supérette ou je sais pas moi, mais soigne toi. Le cannibalisme c'est puni par la loi. Dis je.

- Pas « faim » dans ce sens la. Rigola t'il en passant son bras derrière mes épaules.

Mon visage s'empourpra instantanément, ayant compris la subtilité.
Lui rigolait a s'en arracher les poumons, faisant monter un peu plus ma gêne.

- Qu'Est ce que t'est con.

- Je me trouve drôle personnellement.

- Normal, t'a un humour éclater. A partir du moment où quelqu'un ouvre la bouche c'est forcément drôle chez toi.

- Tu viens je t'emmène faire un tour. Me dit il en m'ignorant complètement.

Je le suivis et pour une fois, il me laissa monter derrière lui, rendant le voyage plus confortable. Non pas qu'être à l'avant me dérange, mais le confort n'y est pas.
Nous roulions à toutes vitesses, d'abord sur l'autoroute puis sur de petites routes campagnardes. Je ne sais pas où on est, mais on doit être loin de Tokyo et je dois avouer qu'à l'heure actuelle, je me fiche de savoir ce qu'il ce passe. Je ne fais que profiter, les bras entourés autour de la taille du plus grand et ma tête posée sur son épaule. L'eau de Cologne dont c'est aspergé Hanma avant de venir me parvenait jusqu'aux narines et me berçait tranquillement. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. Cette sensation en moto je ne l'avais jamais ressenti. J'avais ressentis l'adrénaline avec Mikey et les gars du Toman derrière qui j'étais monté. Mais le bien-être, cette impression d'être en sécurité et cette sensation de chaleur dans mon cœur, je ne l'avais jamais ressentie. Même lorsque je suis derrière Hajime ce n'est pas pareil. Cette sensation est inégale et je ne risque pas de l'oublier.

Je resserra un peu plus ma prise sur lui, l'incitant à accélérer.
Je me doute un peu de ce qui m'arrive, je ne suis pas dupe. C'est bien pour ça que j'en profite au maximum maintenant, car dès que le moteur s'arrêtera, je devrais y mettre un terme, au plus vite.
Je connais les types comme Hanma. Ce qui les amusent c'est le jeu, ils ne vivent que pour ça. Je ne veux pas gâcher ma première relation avec un homme qui ne souhaite que jouer, aussi attirant puisse t'il être.
Mais les sentiments ça se contrôle pas.

C'est alors qu'Hanma se stoppa net, manquant de nous faire chavirer.

- Qu'est ce qui te prend ? Demandais je, secouée.

- On est à sec. Annonça t'il nonchalamment.

Je regarda autour de nous. Des arbres, des prés mais aucune maison.
La campagne paumé. Si on peut encore appeler ça une campagne.

- T'a ton tel ? Me demanda t'il.

Je le sortie, découvrant avec horreur que je n'avais plus de batterie. Dire que j'ai laissé ma batterie externe sur la table avant de partir, et que j'ai eu la flemme d'aller la récupérer. J'aurais sûrement dû.

- Pas de batterie. Et toi ?

- Pas de tel.

Nous nous fixâmes longuement dans les yeux, nous demandant ce qu'on allait faire maintenant.
La nuit allait tomber sous peu et nous étions à des kilomètres de notre habitat. Aucun signe de vie au alentour, ni même un signe d'un quelconque transport en commun.
Hanma déplaça sa bécane sur le bas côté et posa son casque à terre.
Il se rapprocha de moi, posant ses mains sur mes joues.

- Je vais essayer de trouver une baraque.

- Bouge tes mains avec tes gants dégueulasse.

Il sourit avant de partir de nouveau, me laissant en plan.
Ce mec est très galant, moi je vous le dis. Ironie bonsoir évidement.
J'alla me mettre dans l'herbe, à côté de la moto du sorcier. Putain qu'elle merde je vous jure. C'était à prévoir, mais je dois avouer que c'était pas mal.
Je dû rester toute seule une bonne heure, avant de voir revenir Hanma,

- Alors ?

- Je serais pas revenu si j'avais trouver quelque chose.

- Tu m'aurais lâché ? Et ta bécane ?

- Je vous aurez récupéré demain au petit matin.

- T'est vraiment un chien.

Il s'allongea a mes côtés, en observant le ciel sombre. Il commence déjà à faire nuit putain.
Je ferma les yeux, lorsque je sentis Hanma bouger à côté. Je le regarda enlever son manteau et le poser sur mon corps.

- Je peux savoir pourquoi tu me donne ça ?

- Si tu chope la crève tu va me la refiler. Arrête un peu de te plaindre.

Je le regarda étonné de son geste avant de renchérir.

- Tu aurais pu me donner ta veste, il pu ton putain de manteau.

Il souffla du nez avant de rapprocher son corps du miens, tout en laissant une légère distance entre nous. J'apprécie son geste, c'est respectueux pour une fois.
Nous ne dormîmes que très peu, passant la majeur partie de la nuit à fixer les étoiles en parlant de tout et de rien. En fait c'est plutôt moi qui parlait sur ce coup là.

- Une étoile filante ! Fait un vœu le sorcier ! Ordonnais-je.

- Je souhaite pouvoir te manger avant la fin du mois.

- Beurk. De toute façon ça se réalisera pas comme tu me l'a dit.

Enfin j'espère.

À Suivre.

Aloooorrrsss,
Vraiment désolé pour le retard (je dis ça très souvent ici dit donc).
Pour être franche, la fanfiction me plait et je compte la continuer, mais je suis dans une phase où il m'est totalement impossible d'écrire quoi que ce soit.
Donc je suis vraiment désolé pour le retard des chapitres,