• VIII

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La sonnette de chez moi retentit et mon frère se rua vers la porte.

- Izu, c'est pour toi ! Cria t'il.

Je descendis donc les marches et me retrouva face à Hanma. Génial, moi qui n'avais aucune envie d'y aller, il faut en plus qu'il vienne 30 minutes à l'avance.

- Salut beauté, tu n'a pas oublié notre deal ? Demanda t'il en s'approchant.

- Comment j'aurais pu oublier ?

Il ricana avant de se poser devant moi. Il ne parlait plus et se contentait de me fixer droit dans les yeux en esquissant un sourire.
Il est vraiment déstabilisant quand il fait ça.

- Tu m'oppresse là.

- Ce n'était pourtant pas mon intention.

- Mouais.... Au faite, on te l'a probablement déjà dit, mais ta coupe de cheveux est à revoir. Lâchais-je en fixant ses cheveux.

Il passa sa main dans sa tignasse avant de me répondre.

- Je les trouve bien comme ça.

- Tu met combien de couche de gel au juste ?

- Et Hanagaki, il en met combien de couche ?

- Au moins 3, et toi ? Répondis-je.

- J'en met qu'une.

Nous nous fixâmes avant que je ne lui propose à boire.
Il me demanda un soda, que je partie chercher dans la cuisine, tandis que lui s'installait sur le canapé.
J'ouvris le frigo avant qu'une main ne touche mon épaule.

- C'est lui le « crack » qui a stoppé le kick de Mikey ? Demanda Hajime.

- Ouais.

- Donc c'est ton nouveau boss. Constata t'il. Fait gaffe je le sent pas ce mec.

- T'inquiète je le sent pas non plus.

J'attrapa le soda d'Hanma et partie dans le salon en laissant mon frère en plan.
Je balança la canette sur le « zombie », qui avait déjà pris ses aises.
Il bu sa boisson d'une traite et se leva.

- On y va ? On va finir en retard ma jolie, ça serait dommage.

Je le suivis donc jusqu'à sa bécane. Plus j'avançais plus je stressais. Mikey allait comprendre, mais les autres vont vouloir ma peau. Ce que je m'apprête à faire, c'est clairement de la provocation surtout si je ramène l'autre énergumène avec moi. Ils me le pardonneront probablement jamais.

- Monte devant.

- Désolé je préfère être derrière. Fis-je hautainement.

- Sauf que c'est ma bécane et donc ma décision, tu monte devant.

J'exécuta ses paroles, grosse pigeonne que je suis. Il monta derrière moi, attrapa le guidon avant de coller son bassin au miens.
Une grande bouffée de chaleur envahi tout mon corps tandis qu'il se collait un peu plus à moi. C'est quoi ce bordel, qu'est-ce qui m'arrive ?
Hanma démarra le moteur et roula à toute vitesse vers le sanctuaire. Lorsque nous arrivâmes, la réunion avait déjà commencé. En entendant le pot d'Hanma, la tête de tout les membres du Toman se tournèrent vers nous. Tuez moi par pitié. Affronter leurs regards est l'épreuve la plus éprouvante que j'ai pu endurer. Bon j'exagère peut-être un peu, ou pas.
Je descendis du véhicule et m'avança. Les gars du gang m'avaient préparé une allé jusqu'à Mikey, alors je m'avança, me rapprochant de plus en plus des marches.

- Je me permet de monter, Mikey. Annonçais-je froidement.

Je dois mettre mon masque et ne laisser aucune émotion et aucun regret transparaître. Rien ne doit passer la barrière de mon visage.
Je jure sur Dieu que je ferais payer Hanma pour ça.
Je me retrouva au même niveau que Mikey qui me fixaient.

- Qu'est-ce qui te prend, Izumi ? Demanda Draken sur les nerfs.

- Ouais qu'est-ce que tu fou avec ce taré ! Hurla un membre lambda dans la foule.

Je pris une grande inspiration et pria pour ne pas me prendre une patate dans la gueule.

- Je quitte officiellement le Toman ! J'ai prêté allégeance au Valhalla, alors considérez-moi comme une ennemie ! Criais-je assez fort pour être entendu.

Un silence de mort régnait à présent dans l'air avant que Draken ne m'attrape par le col et me soulève du sol.

- Pardon ? Je crois que j'ai pas bien compris là ! D'abord Baji et maintenant toi ? C'est une blague ! S'emporta t'il.

Alors qu'il s'apprêtait sûrement à m'en coller une bonne, Mikey toussa et lui ordonna de me lâcher.

- J'étais déjà au courant, Kennychou. T'énerve pas. Fit t'il tristement.

- Tu était au courant ? Demanda alors Draken, qui avait lâché mon col me laissant me rétamer par terre lamentablement.

- Oui. Mais Izuchou, autant te prévenir que je compte te récupérer. Annonça le petit boss.

Je suis désolé bordel tellement désolé. Ne me regardez pas comme ça par pitié. Mikey ne dit pas des choses comme ça, je vais devoir ravaler mes larmes. Je me releva, dépoussiéra ma tenue et descendis des marches.

- Rêve toujours, Manjiro.

Voilà, plus de retour en arrière possible maintenant.
Les membres du Toman me regardent avec tellement d'animosité. Seul Chifuyu, Mitsuya et Takemichi me regardent tristement et non froidement, comme la sale traîtresse que je suis le mérite.
Je rejoingnis Hanma et monta sur sa moto, encore une fois a l'avant, puisque monsieur trouvait cela plus confortable.
Il démarra et nous partîmes de ce sanctuaire, laissant derrière moi toute ma rancoeur et ma crédibilité. J'espère que tu ne me voit pas Aya, tu aurait pitié sinon.
Hanma posa une de ses mains sur mon ventre, en collant de plus en plus son bassin au miens. Comme pour l'allé, cette étrange sensation revint sous forme de bouffée de chaleur mais cette fois ci, plus puissante. Est-ce l'effet de sa main ? Quand je disais que c'était un sorcier, je n'y croyais pas tellement.... Mais là je commence sincèrement à douter. Il caressa mon ventre avec son pouce et rapprocha son visage. Il était si proche que je sentais son souffle chaud dans ma nuque. Des milliards de petits frissons prirent part de mon être, tandis que cet imbécile posait ses lèvres sur ma nuque.

- Regarde la route. Soufflais-je difficilement.

Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Il m'a fait quoi ce batard ? J'ai beau lutter pour ne rien ressentir, ça ne change rien. Il retira son visage de mon cou et accéléra. Ses mouvements étaient fluides, logique puisqu'il ne tient le guidon qu'à une main. Ils étaient fluides mais imprécis et dangereux.

- Hanma récupère le guidon ou je te fracasse le crâne. Fit-je assez froidement.

- Tu à l'air d'apprécier mon geste pourtant. Souria t'il.

- Lâche moi !

Il m'écouta et récupéra le guidon. Mais sans que je mis attende, il donna un grand coup d'accélération et grilla au passage plusieurs feu. Un taré, voilà ce qu'il est. Un sale taré incapable de gérer ses pulsions.

À SUIVRE.

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