Menottes et Panache (en pause)

34 - Séraphine

Je relis le contrat pour la troisième fois. Et cette fois je me fais la promesse intérieure de ne pas glisser ma main dans ma culotte en plein milieu.
Déjà deux orgasmes, un troisième ne serait pas raisonnable. Mais il faut dire que tout ceci est vraiment excitant, même si certaines choses ne le plaisent pas ou m'intriguent, je dois bien avouer que beaucoup de choses inscrites m'attirent vraiment. Du moins le fantasme que cela crée m'attire, mais je ne sais pas si ce genre de choses pourraient vraiment me convenir dans la réalité.

Devoir vouvoyer Léandre ne me dérange pas tant que ça, je l'ai déjà fait, du moins dans un contexte sexuel, en revanche l'appeler « Maître » et uniquement « Maître » et ce en tout circonstance me ferait bizarre j'en suis sure, ma fierté ne serait pas trop d'accord avec ça.

En revanche j'aime énormément l'idée de devoir « être toujours disponible pour tout acte sexuel que Le Maître jugera bon ». Rien qu'en lisant cette phrase je sens mon périnée se contracter. J'ai un petit côté nympho cela ne fait aucun doute, j'ai toujours eu plus envie que les mecs avec qui j'ai été, alors si pour une fois ce n'est pas moi qui doit demander mais au contraire devoir accepter sans rechigner, c'est assez émoustillant.

Gnagnagna « La soumise ne devra en aucun cas discuter un ordre du Maître », mais je t'emmerde mon p'tit pote. Il est tellement imbu de lui-même ce mec c'est agaçant. Je discute ce que je veux. « ...sinon elle sera punie ». Raison de plus pour discuter les ordres alors hehe! A quel genre de punition j'aurais le droit? Un fessée? Si c'est comme la dernière fois je suis preneuse...

J'apprécie beaucoup l'idée du Safeword. J'ai regardé la définition dans les annexes. C'est comme son nom l'indique un mot de sécurité qui, s'il est prononcé, oblige le Dominant à arrêter immédiatement ce qu'il fait subir à la soumise. Au moins comme ça pas de débordement, j'aurai toujours cette sortie de secours. Et pour une raison que j'ignore j'ai la sensation que Léandre ne serait pas du genre à piétiner cette règle du contrat. J'ai l'impression de pouvoir lui faire confiance sur ce sujet, et mon instinct me trompe rarement en ce qui concerne les hommes.

Bon par contre le délire de « la soumise ne pourra pas avoir d'orgasme sans demander l'autorisation à son maître » il peut directement se mettre cette règle dans le cul, faut pas deconner. Vu le nombre d'orgasme que je me donne toute seule si je devais lui demander à chaque fois je passerai ma vie devant mon téléphone. En plus j'ai passé ma vie à attendre qu'un mec me fasse jouir, ce n'est pas pour que maintenant il m'empêche de le faire toute seule...

Bla-bla-bla, encore tellement de règles et de clauses. Il ne fait pas les choses à moitié. C'est bien un banquier ça... Les contrats il s'y connaît.
Il y a deux dates à remplir: celle du début et celle de fin d'application du contrat.
Lire tout ça, en particulier avec les annexes, appendre tous ces termes et tout ce vocabulaire, ça m'a plu c'est vrai, et ça m'intrigue aussi. J'ai envie de voir ce que cela donne au delà d'un bout de papier. Surtout que je ne lui ai toujours pas donné d'orgasme à lui, je n'ai pas l'intention de rester sur cet échec.

En revanche, quelque chose m'intrigue. A plusieurs reprises, il est écrits « les soumises du Maître » au pluriel. Cette formulation m'intrigue et n'est pas là par hasard c'est évident. Je veux savoir ce que ça signifie concrètement, et après nous verrons pour ce contrat.
Je prends mon téléphone et lui envoie un message.