Tout pour ma sœur. L'histoire de Daphné

Chapitre 3 : La guerre est déclarée

Dans un endroit sombre de la dimension magique

   Les trois sorcières ancestrales étaient réunies autour d'un artefact magique leur montrant la planète Domino. Elles planifiaient leur plan d'attaque.

- Il est temps mes sœurs. Vous l'avez senti comme moi.
- Oui Tharma. Un intense pouvoir, brûlant et infini, lui répondit Belladone.
- Son pouvoir a dû être libéré ou augmenté, finit Lysliss.
- Ils ont eu peur de nous les imbéciles. A présent nous pourront nous en emparer, jubila la sorcière du gel.
- La guerre est enfin là, déclara la sorcière des ténèbres.
- Notre cher élève va pouvoir se rendre utile. C'est lui qui conduira notre armée sur Domino.

- Je vous servirai de mon mieux, dit Valtor en s'inclinant.
- Va Valtor et rend nous fier ! Ta flamme maléfique te guidera pour trouver nous ramener la véritable Flamme du Dragon.
- Et n'oublie pas, pas de quartier !

Domino, champ de bataille

   Valtor regardait les dégâts infligés à la vallée qui s'étendait sous lui. C'était la première offensive, il fallait marquer les esprits, insinuer la peur dans les esprits des habitants de Domino.

L'objectif était que le couple royal offre la précieuse Flamme aux sorcières en espérant que celle-ci épargnent leur planète.

Ce qu'elles ne feront jamais.

Valtor sourit. Ils étaient naïfs s'ils pensaient pouvoir s'en sortir. La seule solution serait de les vaincre mais Valtor ne pensait pas que la défaite de ses maîtresses serait possible.

Il reporta son attention sur le combat. Ses troupes des ténèbres ravageait la jolie vallée isolée. Le Palais Royal était loin mais il voulait donner à ses adversaires l'occasion de l'affronter. Voir s'ils étaient à sa hauteur.

- Peuple de Domino, rugit-il a l'intention des combattants et des civils. Je suis Valtor, serviteur des trois sorcières ancestrales. Elles sont venues réclamer ce qui leur revient de droit, la Flamme sacrée du Dragon. Si vous savez où elle est cachée, je vous conseille de parler maintenant.

Personne ne pipa mot. Valtor en fut mécontents. Pour montrer qu'il ne plaisantait pas, il massacra la moitié des personnes présente en un seul sort. Puis il se tourna vers les survivants.

- À votre guise, susurra-t-il d'une voix presque chaleureuse. Allez jusqu'à la capitale. Trouvez votre roi et dites lui ce qui arrive. Prévenez-le de la destruction qui va s'abattre sur sa planète misérable. Rappelez-lui que chaque vie perdue sera sa faute tant qu'il ne nous remet pas la Flamme.

Sur ses paroles, Valtor disparu et retira son armée. Il allait attaquer sur une autre partie de la planète pour laisser le temps à la nouvelle d'atteindre le roi et la reine.

Domino, Palais Royal

Le roi était très soucieux. Et furieux aussi. Son royaume avait été attaquer et on lui adressait un ultimatum. Et un qu'il ne pouvait pas accepté. Il ne pouvait laisser son peuple mourir mais il ne pouvait pas non plus leur donner la Flamme.

   Il fallait se battre et protéger sa planète. C'est pourquoi il avait convoqué un conseil de guerre d'urgence.

- Mes chers amis, merci d'être venus. L'heure est grave. Nos ennemis se sont découverts. Sur l'ordre des trois sorcières, Valtor nous a attaqué. Il veut la Flamme du Dragon pour ses maîtresses. En échange, il promet de nous épargner.
- Si les sorcières récupèrent un tel pouvoir, personne ne sera épargné, grogna le forgeron Hagen.
- J'en suis pleinement conscient. C'est pourquoi Marion et moi allons nous battre, jusqu'au bout.

- Mais elle n'a accouché que depuis deux mois, s'insurgea Faragonda.
- Vous la connaissez, c'est une tête de mule, lui répondit Oritel.
- Et encore vous êtes gentil, maugréa Saladin, ce qui fit rire toute l'assistance.

- Vous êtes parmi les plus puissants et les plus sages de la Dimension Magique, aussi j'aimerai que vous vous battiez à mes côtés. Que tous ensemble nous triomphons de ces sorcières.
- Vous pensez avoir une chance, ricana Griffin.
- Absolument, déclara le roi avec aplomb.

- Je me battrai avec vous, promis solennellement Faragonda.
- Ma magie est à votre service, ajouta le mage Saladin.
- Je vous suivrai jusqu'à la mort s'il le faut Votre Majesté, déclama Hagen.

Les regards se tournèrent vers la sorcière qui n'avait pas encore parlé. Faragonda lui décocha une œillade appuyée. Alors dans un soupir, elle prit la parole.

- Bien, je vous suis. Mais en tant que seule personne connaissant les trois sorcières, je peux vous assurer que nous sommes tous dingues !
- Quel encouragement, maugréa le forgeron.
- Vu que se sont ma magie et ma connaissance de nos ennemis qui sauveront tes fesses, t'as intérêt à changer ton ton, le balourd.

- Stop, par pitié ! supplia Saladin avec un regard entendu avec Faragonda.

- Eh bien nous voilà donc 5 compagnons, décréta le roi.
- 6, rectifia la reine en faisant une entrée théâtrale dans la salle du conseil.
- Marion ? Tu ne devrais pas être auprès de notre fille et te reposer ?
- Tu crois sincèrement que je vais te laisser mener cette guerre sans moi ? Rentre-toi bien ça dans le crâne Oritel : toi et moi c'est pour toujours, à la vie comme à la mort. Si tu te bas, je me bats à tes côtés. Je te suivrai jusque dans les plus profondes ténèbres, et plongerai dans l'inconnu sans hésitation pour te suivre.

   Le roi resta bouche bée par le discours de sa femme. Aussi ne trouva-t-il rien d'autre à faire que de l'embrasser avec passion devant tout le monde.

- Quand vous aurez enfin fini vous affaires, j'aurai quelque chose à vous donnez votre majesté.
- Désolé, rougit le roi tandis que la reine gloussa.
- Merci, grommela le forgeron sous le regard tendre de la directive d'Alféa. Roi Oritel de Domino, j'ai l'honneur de vous offrir cette épée.

D'un geste théâtrale, Hagen dévoila la précieuse épée magique. Tout le monde fut si surpris, qu'un grand silence s'installa.

- Avec cela, nous ne pouvons pas perdre.
- Hagen, murmura le roi, c'est magnifique. Mon ami ce cadeau sera l'arme qui nous mènera à la victoire j'en suis sûr.
- Tous ensemble, nous chasserons les ténèbres de la Dimension, ajouta Marion.
- Nous serons la Compagnie de Lumière, déclara solennellement Faragonda en se levant.

Et tous l'imitèrent en jurant de s'unir pour combattre les Sorcières.

Domino, chambre de Bloom

Daphné tenait sa petite sœur dans ses bras. Elle la berçait tout doucement. Bloom avait deux mois maintenant. Et il ne se passait pas un jour sans que Daphné ne soit à ses côtés.

Un lien s'était créé entre elles à la minute où Bloom lui avait sourit. C'était tellement fort. Daphné sentait une telle vague d'amour déferler sur elle chaque fois qu'elle la regardait et un tel besoin impérieux de la garder en sécurité qu'elle aurait pu en mourir.

   Ce n'était pas un simple lien de soeur et ce n'était pas un simple lien dû à la flame du Dragon. Daphné en était persuadée. C'était plus que ça, parce que c'était les deux. Elle aimait Bloom et voulait la protéger car c'était sa sœur mais elle la sentait et avait besoin qu'elle soit en sécurité à cause de la Flamme.

Daphné soupira et reposa Bloom dans son berceau. La petite princesse était en danger. La déclaration de guerre des sorcières était parvenue aux oreilles de la jeune fille.

Elle seule savait que la Flamme se trouvait dans ce magnifique petit bébé. La menace dont lui avait parlé le Grand Dragon s'était dévoilée. Daphné savait que son destin était de l'affronter.

Seulement voilà. Son père avait refusé catégoriquement qu'elle participe à cette guerre. Son argument était qu'elle ne possédait pas encore son enchantix.

Daphné avait insisté, supplié, pleuré, rien n'y avait fait. Il n'avait rien voulu savoir. Peu lui importait qu'elle était une Nymphe de la Dimension Magique.

Alors Daphné restait dans la nurserie auprès du petit bébé sans défense. Au moins, si jamais les sorcières localisait la Flamme, la nymphe serait la pour la protéger. C'était sa mission et elle était bien décidée à la mener à bien.