9-𝕽𝖎𝖈𝖔𝖈𝖍𝖊𝖙

Depuis le début
                                    

Pourquoi vous ne l'avez pas arrêtez ? Montrez le moi, je n'ai pas peur ! 

Mais vous êtes aveugle M.Brenswon ? Il est devant vous depuis votre arrivée !               

— Mais enfin ! Montrez le moi et arrêtez ce petit jeu !  Vous voyez bien qu'il n'y a que nous deux dans ce bâtiment ! 

—Vous approchez mon cher, il n'y a que nous deux. 

Alors, le maire comprit. Il ne voulait comprendre et avait peur d'avoir compris. Non, c'était impossible, il le savait. Barton n'aurait pu faire ça.

Etes vous en train de me dire que vous êtes le coupable ?

—Quel esprit perspicace ! Je dois vous avouer que je ne vous ais pas trouvé très malin ce coup-ci. Recrutez le propre coupable pour retrouver ce même coupable, il fallait le faire !

Le maire était paralysé. Il ne savait quoi faire et restait là, immobile comme un rocher.

—J'ai imaginé tant de scénarios, la fuite, les aveux, et aussi, celui-ci, l'incompréhension. Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous éclaircir les idées. Non pas en racontant mon histoire mais plutôt en racontant celle d'une femme. Vous la connaissez peut-être. Elle s'appelle Elena Wilson.

—Qu'est ce que vous insinuez ? Non, je ne suis pas coupable ! Vous m'avez trahi et je prendrai soin de porter plainte dès aujourd'hui ! De toute façon, personne ne vous croira. Je suis l'homme le plus puissant de cette ville tandis que vous, vous êtes aux yeux du monde un homme frustré, arrogant et traumatisé par son enfance ! 

—Vous n'avez pas tort dans un sens... Mais je sais que vous êtes le roi dans le domaine de l'ignorance. Vous nierez votre implication dans cette histoire et vous serez cru dans tout les cas. Même si la justice médiatique et sociale ont parfaitement fait leur boulot, la justice pénale vous fera un petit cadeau. Vous juger prendra trop de temps et trop de boulot. Et puis, il faudra trouver un nouveau Maire, qui, lui, acceptera le "futile" principe de démocratie. 

—Vous méritez bien de n'avoir aucun ami ! Vous n'êtes qu'un traître, une ordure sans nom. Si je peux vous trouver une qualité, je dirais que vous êtes un très bon comédien. Comment votre femme peut elle vivre sereinement alors que vous mentez comme vous respirez ?

—Ne vous inquiétez pas pour ma femme, j'ai quelques principes. Le mensonge est un art qu'il faut utiliser à bon escient. Je ne m'en sers pas pour coucher avec d'autres femmes que la mienne, mais plutôt pour dénoncer des criminels, des violeurs par exemple..."

Sous le choc, l'homme à la réputation salie devait trouver une sortie de secours. Sa première idée, à l'image de sa carrière, fut de fuir. Fuir la réalité de son passé, de peur que celle-ci impacte son présent.

Étrangement, le courageux enquêteur ne le poursuivit pas. En moins d'une vingtaine de secondes, le maire se trouvait face à la sinistre porte, il l'ouvra rapidement et, alors qu'il se dirigeait vers son véhicule, L'incompréhension, la surprise, l'angoisse envahirent ses pensées.

Des lumières bleutées et rouges illuminaient l'espace où le soleil se couchait peu à peu. Devant lui, trois voitures de police, derrière lesquelles, se trouvaient des membres de force de l'ordre pointant leur arme face au fugitif .

Barton Herrenson n'était pas qualifié d'enquêteur le plus talentueux de sa région pour rien. Il avait encore prouvé à tout le monde, qu'il était l'homme le plus intelligent de la situation. Et cette fois-ci, il avait réussi à démontrer que seul, sans supérieur ni collègues, la tâche restait autant un jeu d'enfant, voir davantage.

Il sortit alors de l'édifice, et sans surprise, fut lui aussi placé en examen. Pour cette investigation inédite, Barton en avait bavé. Il avait du mentir et cacher son véritable but à toute sa famille et ses collègues. Il avait du jouer un difficile double-jeu où sa proie devait être son ami. De nombreuses fois, l'aventure du détective a été parsemé d'embuches et de danger. Comme lorsqu'il avait participé à la manifestation. Il n'était en réalité sur aucun balcon, mais il combattait, dans la discrétion, avec des centaines d'autres manifestants. Il possédait un bandana rouge et des lunettes de soleil pour cacher son visage. Il avait brisé une fenêtre de la mairie et avait trébuché, il eut d'ailleurs tout juste le temps de se rattraper, avant de se faire prendre par ses propres collègues. Il avait réussi à provoquer le maire, malgré son genou presque écorché. Son supérieur non plus ne l'avait pas fait de cadeau. Pourtant, ils demeuraient du même camp : celui de la justice. En perdant son travail, il avait tout de même réussit à mettre un terme à cette affaire.

Alors, serein, Barton s'était prouvé à lui-même que sa carrière ne faisait tout juste que de commencer. Il avait trouvé sa vocation ; celle de travailler seul, dans l'ombre, en traquant les délinquants et criminels pour faire régner la justice.


La vérité équivoqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant