12. Affrontement (Valk)

96 8 7
                                    

Je déboule près du balcon menant à la cafétéria et perçois Brie et Zed assis au sol, l'air fatiguée.

Je ne peux pas les laisser se débrouiller seuls. J'ai déjà perdu des amis dans mon clan.., pensais-je fortement.

Je prends une respiration et regarde le bracelet de Willa en essayant de réfléchir positif.

J'amène ma main à s'appuyer sur le rebord et pousse mon corps à se soulever afin d'atterrir au sol d'une roulade. Quand cela se fut, je crée une vague d'énergie qui propulse Cherra à l'extérieur.

- Est-ce que tout le monde va bien ? - demandis-je.

- Oui-

- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu étais censé t'enfuir. - coupe Lailah.

- Je ne vais pas vous laisser le battre seule.. avec ou sans moi nous sommes condamnés. Autant que je sois là, avec vous.

- On va plutôt bien...

Je souris légèrement et aide mon amie Brie à se relever. Zed et ses amis se rapprochent l'air questionnant.

- Donc.. tu es la grande alpha ? - suppose Addison.

- Oui. Mais, parlons-en plus tard. J'ai un vieil ennemi à mettre au tapis.

- Bien sûr. On vous aide, on a l'habitude maintenant.

- D'accord. Faite attention, il est bien coriace. - affirmais-je en sortant.

À l'extérieur, ce dernier s'était dressé, debout, en massant son poignet. Quand il pose son regard sur moi, il sourit d'amusement et se rehausse pour je suppose, donner un air musclé.

- Toujours aussi laid quand tu te remontes le torse. - commençais-je.

- Tu as la même rétorque que ta maman chérie. Je sens que cela va finir pareil.

Mon coeur ce brusque pendant un moment. Je n'aime pas parler de ma mère, et encore plus si cela vient de lui.

- Nous verrons.. Je m'en occupe pour le moment !

Je laisse ma magie sortir de mes mains et la trifouille durant ma ronde avec mon némésis. Lorsqu'il vient à la charge, je le contre-attaque de mes pouvoirs.

Il aura beau m'envoyer des bancs, des tables et pleins d'autres choses, ma magie a assez de puissance pour arrêter ses stupidités.

- Bon heu.. tu ne veux pas faire un vrai combat que.. ça ? - dis-je ennuyée.

- Heum. Je réfléchis en fait.

- Ho. Pas le temps pour moi. - contrais-je en le bloquant physiquement.

- Ta mère était plus forte. Ce n'est pas ton petit pouvoir qui va me stopper Valk.

- Alors.. et si je combinais le mien à ma mère hein ? - tentais-je d'un rictus.

J'amène ma main à récupérer mon collier mais à cet instant précis, ce dernier se détache violemment et parviens à se briser au sol.

- Non.. QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ?! - écriais-je en perdant mon pouvoir.

- Comme j'ai fait avec ta mère. Te faire perdre le contrôle.

- C'est dang-

Brusquement, mon corps subit des douleurs. Ma magie commence à perdre son éclat et à absorber le pouvoir de ma génitrice d'une façon incontrôlé et non sécuritaire.

Une toux commence à venir et mon corps s'affaiblit à terre.

- VALK ! - entendis-je au loin, voyant mes amis.

- T'appr.oche pas.. pfouuu.

- Ne te retient pas. Laisse la noirceur venir en toi. - rigole-t-il.

- Viens t'en prendre à moi le loup débile ! - signe Lailah au loin.

- Non.. - chuchotais-je dans ma propre zone.

Pendant ma douleur, je perçus que le troupeau des loups et des zombies s'était rassemblés au combat. Lailah avait raison, nous ne sommes pas seules.. c'est dangereux.

Mais Cherra à tout aussi raison. Willa m'a bien dit de ne pas le contrôler et de le laisser prendre en compte mon coeur et mes capacités.. J'ai peur de devoir prendre le pouvoir de ma mère. C'est la dernière chose que j'ai d'elle mais si cela doit me permettre d'en finir avec tout ça, ainsi soit-il.

Je repris alors une grande respiration et essaie de me détendre le plus possible malgré la douleur encourue.

Le restant de ma mère, dont sa magie parvient à se mêler à mon corps engourdit. Mais au lieu de ressentir de la force et de la puissance, mes yeux s'alourdissent de mon corps relevé, maintenu à la table. Je crois que c'est trop tard pour la bonté.

C'est en voyant un corps de louve au loin, d'un contact visuel s'avançant, que mon corps décide de s'écrouler sous l'entente de mes oreilles à l'ouïe développée.

- Valk ! - entendis-je d'une voix reconnaissable.

Je vis alors très peu. Mes yeux étaient entre s'endormirent profondément ou se battre à rester réveillée.

- Me.. touche pas. J'essaie, de faire comme. Tu m'as dit. - tentais-je doucement.

- Oui, c'est vraie. D'accord. Heu.. Qu'est-ce que je fais ?

-Rien.. ne te mets pas en danger. - soufflais-je.

- Si tu t'endors ne serait-ce que cinq minutes, je te toucherais !

- Accordée.

- Bien. Tu as mal non ?

- C'est si voyant ? - demandis-je en fermant les yeux.

- Oui.. c'est supposé être comme ça ?

- Non.. Il a brisé le collier. Mes pierres ?

Willa se décale et revint à ma hauteur, tendant sa main vers moi.

- Là..

- Merci. Merci pour tout.. désolée. De mon caractère. - affirmais-je d'une petite larme

- Hée. Pourquoi dire ça ? Tu n'es pas mourante

- Si. Si je ne réussis pas à.. à le maintenir. Ce sera très mauvais.. Je ne veux pas être mauvaise.. je ne veux pas-

- Valk, Valk. Rassasie-toi. Tu ne l'es pas.. C'est à toi de choisir et de te battre pour ce que tu veux être. Je sais que tu n'es pas mauvaise ; j'ai confiance en toi.. - conclue t'elle. - Te tenir la main aurait un bon moment là.. - chuchote-t-elle.

- Fait-le.. - dis-je en perdant conscience petit à petit.

- Quoi ? Non. Tu m'as spécifiquement qui que je ne dois pas le faire au risque de perdre mes pouvoirs et d'être pourchassée.

- Je sais.. jus. Juste, ça peux.. aider.

- Et pour mes pouvoirs ? Nos pouvoirs ?

- On.. arrangera ça.

- Valk ? Hé ? T'endors pas ! - entendis-je.

- Hm.. désolée.. la douleur.. trop. Intense.

- D'accord, je vais le faire. Si tu dis que cela peut aider.

Je rouvre mes yeux grandement, sur une vue floutée mais agréable et perçoit Willa hésiter.

- T'en fais pas.. je te promets. De te ramener ton statue.. juste.. fais-moi confiance. - déclarais-je en décalant ma main vers elle.

Le regard de la louve reste sceptique mais regarde vers ma main. Je ne sais pas ce qu'elle pense mais.. on dirait qu'elle est plutôt contente. Comme-ci, elle comprit que. J'avais confiance.

Ses doigts viennent délicatement s'avancer contre ma paume arrière, laissant un frisson me parcourir. Je tourne du reste de mes forces mon poignet et amène la face de ma main rencontrer la sienne avant de s'entrelacer d'un joli sourire.

Z-O-M-B-I-E-S : Les SorcièresOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz