17. Le repos (Valk/Willa)

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Pendant qu'elle me questionne sur la nature de notre enchaînement, je masse mon bras granuleux par l'eczéma, sous un ralentissement après sa question. Dois-je le lui dire ou ne rien dire ?

- Heum.. Je préfère ne rien dire pour le moment. Le temps d'attendre ou tout ça nous mène. Après, tu peux essayer de réfléchir par toi-même.

- Je n'ai pas vraiment d'idées mais. C'est ton choix, tu m'en parleras quand ça ira mieux.

- Oui.. Merci de me comprendre.

Avant d'aller m'allonger sur le lit de morphée, je lance ma vue sur ma fenêtre pour voir le magnifique paysage.

La luminance du soleil sûr d'aussi beaux cyprès, les buses survolants les branches auprès des écureuils et divers animaux.

Quelques choses de très reposant sous un soleil qui part illuminer la terre du dessous. Tellement que c'est magnifique, j'en deviens alacrité, c'est-à-dire plus légère.

Dans ce vaste extérieur, mes yeux se ressentent sur un point qui paraît soupçonneux. J'ai l'impression de percevoir quelqu'un. Quand je compris, je sentis mon corps se glacer intérieurement.

Mes ouïes furent complètement éteintes. Je n'entendais que mon coeur s'émettre à plus de 85 battements jusqu'à augmenter petit à petit. Je fus figée sous ce corps battu, me regardant avec peur.

La noirceur vint alors devant moi. Une lumière se remet et commence à sentir du froid sur mes joues, lénifiant mes battements.

Je regarde pile dans ses yeux bruns et la louve entame un conciliabule.

- Tu dois baisser ton rythme cardiaque. Je ne sais pas ce dont tu as vue mais je suis là. Inspire profondément. - ce que je fais. - et expire. Continue comme ça, regarde-moi dans les yeux. Tout va bien se passer Valk, je suis là.

Je peux sentir ses pouces caresser le long de mes joues, ce qui me calme encore plus dans notre transe visuelle. Nos yeux ce mélangeant sous divers sentiments positifs s'étant installés.

- Viens te poser dans ton lit. Je serais juste à côté. - continue-t-elle.

Je signe de la tête, une main prenant la sienne et pars m'installer sous mes draps après avoir retiré mes baskets.

Willa s'installe à côté sur les draps. J'entrepose ma tête sur sa cuisse en prenant sa main et décide de fermer les yeux.

Entre temps de la sieste, Willa :

Pendant que Valk fit sa sieste, je décide moi-même d'en faire une. Quelques heures plus tard, je me réveille tandis que la rouquine dort encore.

Je commence à m'écarter dans la plus garde souplesse et sors de la chambre en replaçant bien les draps.

En descendant, je perçois son amie Lailah assis près d'une table avec pleins d'outil mécanique.

- Hey, Lailah ? - entamais-je.

- Oh, hé Willa. Elle dort toujours ?

- Oui, notre petite rouquine est toujours dans sa sieste.

- Tu sais qu'elle n'est pas vraiment rousse ? - rigole-t-elle.

- Oui, la rosâtre est moins jolie.

- C'est vrai. Tout va bien sinon ?

- Oui, ça va aller.

- Du nouveau sur les chamanes ?

- Non. D'ailleurs, ils ne sont pas venus tout à l'heure quand j'ai touché Valk. Peut-être que ça c'est enfin estompé.

- Je ne sais pas. Ils t'ont expliqué la malédiction ?

- Heum.. — Je peux en profiter de cette opportunité, pensais-je. - Oui mais.. Ils ont trop parlé en même temps, ce n'était pas compréhensible. Tu serais la simplifier ? Valk était pas mal fatiguée.

- Oui, bien sûr. Je vais te reprendre mots pour mots ce que Valk m'avait dit. Elle m'a dit, je cite : "les deux chamanes se détestaient mais s'aimaient. Sachant pertinemment qu'un loup et un sorcier ne sont pas compatibles. Ils ont décidé de créer une barrière sur leurs sentiments après la dispute qu'ils ont eue il y a des années". Donc, avec ce que Taylor a expliqué tout à l'heure, il a donné la mauvaise potion et c'est la grand-mère que Valk qui l'a bue. Offrant la malédiction. Maintenant, du moins avant. Dès que la grande alpha touche son âme-sœur, ils se trouvaient tous deux liées à s'éloigner ou s'emprisonner ensemble.

- Des âmes-sœurs alors ? - dis-je à basses voix d'un léger sourire.

- Heu, oui. Pourquoi tu souris ?

- Parce que.. Je n'avais pas compris ça.

- Tu avais compris quoi ?

- Rien d'intéressant. Je vais aller vérifier qu'elle dort encore.

Je fis mes pas arrière et décide de remonter dans la chambre de "mon âme-sœur", souriais-je.

De nouveau Valk :

Quelques heures plus tard, après un bon repos. Je me sens plus légère, comme ci cette migraine était passée.

En me redressant, je perçus que je fus seule dans la chambre. Serait-elle repartie à sa grotte ?, pensais-je. Qu'elle heure est-il ?

Je sors de mes draps en les replaçant et pris mon téléphone pour regarder l'heure. Seulement dix-neuf heures. Ce qui donne la nuit étant donné que nous commençons à être en hiver.

Je pris un pull par la fraicheur de ma chambre et ouvre la porte avant d'être subitement nez à nez avec l'alpha.

- Oh, Willa. Je, je te croyais partie. - commençais-je en reculant de rougeur.

- Non, j'étais juste descendu. Mais, je pense que je vais rentrer.

- Je te raccompagne. Tu es restée avec moi, autant que je t'accompagne.. Une balade nocturne ?

- Heum, oui, d'accord. Je récupère juste ma veste polaire.

- Oui, désolée.

- Arrête de t'excuser. C'est mignon mais agaçant.

- C'est noté.

- Hé, je plaisante. Mais.

- Je réfléchirai avant de m'excuser.

- Oui.

Tous deux déballent les marches. Je recharge au passage ma pierre de sorcière puis finissons en bas. Je perçois Lailah et décide rapidement de prendre des nouvelles.

- Hé la bois dormant ! Ça va ?

- Haaa cendrillon enfin réveillée ! - s'exclame-t-elle d'un enlacement. — Comment tu te sens ?

- Reposée et sereine. La migraine est passée, ça fait du bien. Et toi ?

- Toujours boostée et un peu fatiguée, je l'avoue.

- Alors va te reposer. Tu le mérites. Je finirai d'ajuster ta jambière. J'ai déjà ton cadeau en tête.

- Ouuh. Qu'est-ce donc ?

- Je dirais juste que tu marcheras mieux avec. - souriais-je.

- Oh non. Ça coûte trop cher.

- Et alors ? L'argent n'a pas de prix pour toi. Aha. Bien. Je vais raccompagner Willa, je suis sûr que j'y verrai une mangata vers le lac en plus.

- Serait-il temps ? Sous ce beau ciel étoilé ?

- Je vais essayer. Je pense bien.

- Alors vas-y sinon elle va se faire des idées entre toi et moi.

- Rooh, et dire que j'ai raté ça. - soufflais-je amuser.

- Alllllez va !!

Je prends rapidement la main de Lailah et partis auprès de l'alpha sous un ciel noir étoilée.

Z-O-M-B-I-E-S : Les SorcièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant