Chapitre II

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"Je suis encore sous le coup. Je travaille à la police depuis presque 20 ans, mais je n'ai jamais vu un tel cadavre. Le visage de cette jeune fille me hante, cette peau pâle, ce regard larmoyant, plein de colère, non, ce n'était pas de la colère. Son regard était empli de supplications, il implorait d'être sauvé, mais pourquoi ? Son corps n'avait pas de trace de combat, la thèse du suicide était irréfutable. Alors pourquoi cette faim de vie dans le regard après s'être donné la mort soi-même ? Elle était allongée sur le côté, la main qui tenait la lame posée le long du corps, l'autre main tendue essayant d'attraper quelque chose, une perche imaginaire sans doute. Docteur Graziella ya t'il un sens à cela, se donner la mort et pourtant vouloir vivre plus que tout .

- Je ne sais pas Inspecteur Ondoa, je n'en sais rien

Cematin,ledocteurNlendavaitcroiséfortuitementl'inspecteurdepolicequiavaitenfoncélaportedeJohnettrouvélecorpssansviedeKate.Celafaisaitdesmoisqu'ilressassaitcesimages.LeDocteurluiaproposédepartageruncafé,etcelaavaitsuffipourqu'ils'adonneàunethérapieimprovisée.Assisl'unfaceàl'autre,ilsportaientmillequestionsdontaucund'euxn'avaientderéponsesàoffriràl'autre.Lepoidsdusilenceétaitunetropfortetorture,Graziellalebrisad'uncoup,vouspensezqu'ill'atuée.!Dit-elle.

- Non la balistique est formelle, elle s'est entaillée toute seule répondit-il

- Alors pourquoi y a toujours une enquête sur lui ?!

- L'enquête n'a jamais concerné cette sordide affaire, c'etait relatif à une malversations financières, c'est cela qui m'a conduit chez lui ce jour.

- Je ne comprends pas, pourquoi la banque n'a jamais communiqué ladessus ?!

- Vous êtes mieux placée pour me le dire.

- Comment ça ?!

- Docteur Nlend, en plus d'avoir des liens très forts avec la Dhaimer Bank vous êtes aussi la psychiatre de John, donc si quelqu'un de nous deux doit avoir des réponses c'est vous. Que vous a-t-il dit par exemple ?!

- Rien jusqu'ici, affin rien d'exploitable. Que des histoires insignifiantes, ça donne l'impression de tourner en rond.

- Docteur, si je sais une chose, très souvent les détails aussi insignifiants soient-ils, ont le pouvoir de contenir d'infinies vérités. Si vous avez une veine, suivez le filon

- J'ai beau faire mine mais je ne comprends rien à votre charabia, je ne suis pas enquêtrice mais psychiatre et je dois traiter un patient atteint d'une psychose aiguë.

- Dans ce cas vous seriez en train de lui injecter du valium ou je ne sais quel autre produit à la con,  et non pas entrain de poser des questions. Vous voulez des réponses ? Commencez à les chercher.

       Le ton était monté d'un cran, l'inspecteur se ressaisit, prit une profonde inspiration et vida son café d'un trait. Il s'excusa auprès de Graziella et prit aussitôt congé d'elle. Seule désormais, elle sirotait son cappuccino en repensant aux mots de l'inspecteur. Le détail qui détient la vérité. Elle fit l'inventaire de tout ce qu'elle savait, bien décidé à trouver une piste à explorer. Car, une semaine s'était écoulée depuis l'épisode de la crise et John était toujours sous traitement sédatif. Elle pensait au moment où cela avait été déclenché, au moment où il parlait d'une femme dont le nom ne lui revenait plus.

          Elle prit aussitôt son téléphone et composa un numéro.« Salut Franc comment vas-tu ? Oui bien moi aussi, s'il te plaît, j'aurais besoin de savoir qui est la directrice adjointe des ressources humaines chez vous . Comment ça David Fosso ?! Non je recherche une femme, elle aurait occupé ce poste un moment durant les deux dernières années, essaie de trouver et tout ce que tu peux savoir sur elle s'il te plaît, je t'en revaudrai ça »

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⏰ Last updated: Aug 22, 2023 ⏰

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L'enfer c'était moiWhere stories live. Discover now