[Fukumori] Décadence d'un loup

Chapitre 1

Pourquoi personne ne s'était attendu à ça ? Pourquoi personne n'avait prévu l'attaque ? Pourtant ils auraient dû être capable de la prédire, ce n'était pas la première fois que l'agence se fesait attaquer et ils avaient toujours été prêt. Mais pas cette fois-ci. A qui la faute ? Une mauvaise vigilance ? Un plan mal conçu ? Personne ne le saura jamais. Ce qui est sûr c'est que tout a commencé lors de la disparation de Yosano. Tout le monde avait donc travaillé ensemble pour essayer de la retrouver mais elle était restée portée disparue. Même Ranpo n'avait pas réussi à la localiser. Aucun des membres de l'agence n'avait pensé que cet enlèvement n'était en réalité que le début d'un plan sournois imaginé par des ennemis. Privée de leur ange, l'agence exposait un point faible, il suffisait de frapper fort pour qu'ils ne se relèvent pas. Et c'était ce qui était arrivé maintenant. L'agence avait été attaquée et le bâtiment mis en feu effaçant ainsi toute trace potentielle des ennemis qui s'étaient maintenant volatilisés. Seul restaient les membres de l'agence qui comtemplaient depuis la rue le brassier ardent émanant de l'agence et qui commencait doucement à engloutir le reste de l'immeuble. Encore sous le choc de l'attaque, ils restaient tous silencieux ne trouvant pas les mots jusqu'à ce que le patron prenne la parole :

- Où sont Tanizaki et Naomi ?

Des regards inquiets s'échangèrent rapidement entre les différents détectives en se rendant compte de leur absence. La tension ne cessa d'augmenter et atteigna son paroxysme lorsque Dazai prononça cette phrase :

- Ils doivent toujours être à l'intérieur...

En entendant ces mots, Fukuzawa s'élanca en un éclair en direction de l'immeuble ne laissant pas le temps aux autres personnes de réagir. Même les pompiers maintenant arrivés sur place n'eurent pas le temps d'intercepter le loup argenté dont la silhouette s'enfonçait déjà dans les flammes.

A l'intérieur, le spectacle semblait encore pire : les flammes étaient entrain de tout recouvrir et la fumée diminuant la visibilité rendait la progression dans le bâtiment encore plus ardue. Malgré cela, l'épéiste réussit à atteindre les bureaux de l'agence, lieu où l'incendie avait débuté. La chaleur qui y régnait était intenable et les lieux menaçaient de s'effondrer à tout instant. Néanmoins, il gardait l'espoir de retrouver en vie ses deux employés pris au piège dans le brasier. Il se couvra la bouche avec un morceau de tissus tentant ainsi d'inhaler le moins de fumée possible et s'enfonca dans la pièce en appelant les disparus.

Après plusieurs appels infructueux, une faible réponse parvient enfin de l'un des bureaux. L'épéiste se diriga alors vers cette dernière et découvrit le frère et la sœur dans un coin de la pièce. Cependant ce n'était pas encore le moment de laisser place au soulagement, il devait encore réussir à sortir les deux jeunes d'ici. La jeune Naomi s'était retrouvée avec la jambe bloquée sous une poutre heureusement encore non enflammée et son frère avait décidé de rester avec elle pour la protéger en utilisant l'extincteur qu'il avait trouvé à proximité. Le patron de l'agence dégaina son katana et brisa la poutre afin de la libérer. Elle se leva aidée par son frère qui la soutenait.

- Naomi, Tanizaki vous aller réussir à marcher ?

C'est le rouquin qui répondit en toussant :

- Oui... Pas le choix....

Tout les deux étaient déjà épuisés par les fumées qu'ils avaient inhalées, la progression vers la sortie allait s'annoncer difficile. Ils se retrouvèrent donc à être escortés par l'aîné qui les guida à travers les bureaux en flamme. Ce dernier avait fini par aider ses employés à marcher voyant qu'ils commençaient à faiblir. Heureusement pour eux la sortie de l'agence était déjà en vue. Ils ne seraient pas encore dehors mais ils sortiraient déjà du cœur de l'incendie et augmenteraient ainsi leurs chances de s'en sortir sans trop de dégâts supplémentaires.

Soudain un bruit sourd émanant du plafond se fit entendre. Cela ammena le petit groupe à lever la tête et à voir un morceau de plafond qui était sur le point de s'écrouler sur eux. Sans trop réfléchir, Fukuzawa poussa alors vers l'avant les deux jeunes qui eurent juste le temps de se retourner pour voir une partie du plafond s'effondrer dans un terrible fracas.

- Patron !