Race - Max Verstappen 🧡

Chapitre 25 - Monza Curse

C'est comme si le temps s'arrêtait à nouveau. Les secondes durent des jours, et j'ai l'impression que le crash a eu lieu il y a des mois de ça.

La peur est toujours la même. Et en quelques instants, je me retrouve à Silverstone, sur un siège de l'hôpital en attendant des nouvelles. Le corps crispé endolori par l'effroi d'un accident plus grave.

Je reviens à la réalité en entendant le cri de Max dans ma radio.

« ALLEZ.....

-Max arrête d'accélérer les pneus arrière ne touchent rien, coupe le moteur, et descend.

- PUTAIN DE CONN... »

La radio se coupait alors que je réouvrais les yeux. Le spectacle devant moi sur les écrans était incroyable. La voiture de Max était posée sur celle de Hamilton. Seules les roues avant touchent encore le gravier.

« Est-ce qu'ils vont bien tous les deux ?

- Ça a l'air d'aller. Mais il faut qu'on regarde les replays... »

Christian me lançait un regard étrange avant de me répondre, je n'y faisais pas plus attention avant de me lever et de quitter le muret pour rejoindre le garage.

Je détestais peut-être Hamilton, mais jamais. Jamais, je ne souhaiterais à un adversaire d'être blessé en piste. Sauf, peut-être s'il s'appelait Logan Sargeant. Lui, il pouvait crever en piste, que ça ne me ferait rien.

Je soufflais. La course était terminée pour nous. Enfin, pas pour tout le monde parce que Checo était encore en course. Mais je n'en avais plus grand-chose à faire.

« Livia ? Tu vas où ?

- Au motor-home, je vais attendre que Max revienne du centre médical.

- D'accord. On se voit après la course. »

Je souriais à Christian, avant de quitter la ligne des stands.

En entrant dans le motor-home, je me dirigeais instinctivement vers la cuisine pour me faire un thé. Il n'y avait pas beaucoup de monde, la plupart des invités étaient dans l'espace VIP au-dessus des garages, et les ingénieurs encore tous au garage. Et puisque Max allait devoir passer par le centre médical, j'avais un peu de temps devant moi, pour me boire un bon thé brûlant.

Alors que la bouilloire commençait à chauffer, une porte claqua dans le motor-home.

« Mais quel putain de connard de merde. Il ne voit pas quand la course est perdue. Non, non, lui, il faut qu'il force le passage alors que tu arrives à 300 derrière lui. »

Je quittais la cuisine pour rejoindre Max qui venait d'entrer comme une furie. Et en arrivant vers lui, j'apercevais la colère dans ses gestes, son casque qui gisait au sol, avait dû être balancé quelques instants plus tôt. Je m'approchais de lui et lui souriais doucement, espérant calmer ses ardeurs.

« Qu'est-ce qu'ils ont dit au centre ? Tout va bien ?

- J'en sais rien. J'y suis pas allé.

- PARDON ? »

J'avais peut-être crié un peu fort, mais je n'en revenais pas. Cette fois, c'était à mon tour d'être en colère.

« Oh, ça va. J'ai rien eu.

- Max, tu as eu un trauma à Silverstone.

- Et ça va mieux maintenant.

- T'en sais rien ! Tu viens d'avoir un putain d'accident en piste. Alors tu vas me faire le plaisir d'aller au centre médical. »

Alors que je sentais la pression monter, un sourire se formait sur son visage.