La Toile [En cours d'écriture]

Chapitre Trois : Raté

Tout est si noir. Ma vie n'a jamais été au comble de la joie. Il m'arrivait souvent de me dire, "Et si je disparaissais, qui s'en apercevrait ?". Je n'ai jamais trouvé de réponse à cette question.

Est-ce que je rêve ? Est-ce que je dors ?
Soudain, une voix féminine se fait entendre.

- "Un raté !"

- Qui est là ? Je ne vous vois pas...

- "Tu es un raté, D..."

- Qu'est-ce que j'ai fait...

- "Dwight, personne ne voudra jamais de toi..."

- Arrêtez...

- "Un raté !"

- Arrêtez !

Dwight se réveille en sursaut, des perles de sueur sur le front, les yeux encore plissés et essayant de s'adapter à l'obscurité ambiante.
L'image devenant nette, il se rend compte de sa situation, il était allongé sur le sol humide d'une forêt, perdu en son centre. Il faisait nuit, une brume d'un noir des plus sombres l'enlaçait, et une horrible souche d'arbre tranchée donnant l'impression d'une silhouette se tenait devant lui.

Dwight lâcha un petit cri et recula en poussant sur ses jambes de toutes ses forces et en aggripant le sol de ses mains. Une fois adossé à un tronc d'arbre, il regarda ses mains terreuses tout en respirant rapidement, de stress. Il commença à paniquer.

- "Bon sang mais je suis o..."

Avant même de terminer sa phrase, il se souvint.
Hier soir, lui et ses collègues étaient partis en forêt pour une randonnée et une nuit à la belle étoile. Son chef, qui, disait-il, préparait ses propres alcools, en avait amené une bouteille pour la partager autour d'un feu. Le campement installé et le brasier allumé, il s'assirent tous autour et...

Dwight se pris la tête dans les mains. Il tremblotte.

- "Je... J'ai bu la première goutte... Et après ça... Plus rien..."

Il comprit alors que ses collègues ne voulaient qu'une chose : le piéger et l'abandonner, une fois de plus. Dwight avait peut être réussi à marcher encore quelques pas avant de s'effondrer. Il se souvint alors d'une dernière chose. Avant de s'effondrer, il n'entendait plus les rires de ses bourreaux, il ne voyait d'ailleurs plus non plus la lumière du feu qu'ils avaient allumé. Tout ce qui restait, c'était cette même brume qui l'entoure désormais. Elle semblait apaisante, "attirante" se disait-il d'ailleurs.

Un frisson lui parcourt alors le dos.

- "Qu'est-ce qu'ils m'ont fait..., dit-il en sanglotant"

Dwight perdit alors complétement la tête, ses larmes coulant le long de ses joues pour finir par s'accrocher dans sa barbe de trois jours. Lui qui n'avait jamais été d'un grand courage, se retrouver seul dans un lieu noir et inconnu comme celui-ci le fit sombrer dans la folie. Une pensée bien pire encore vint frapper son esprit.

Et s'il n'était pas seul ? Et si "quelque chose" rôdait dans ces bois ?

Il ne tarderait pas à le savoir s'il continuait de pleurer ainsi... Mais sa situation était trop dure, il ne savait pas quoi faire et n'avait jamais imaginé un quelconque scénario de ce genre.

"C'est la fin", se disait-il.

Quand soudain, quelque chose de chaud vint se poser sur son épaule gauche.