Direction l'Angleterre

552 53 4
                                    

Dans l'avion pour l'Angleterre, Lawliet faisait tourner les hôtesses de l'air en bourrique. Stressé, le petit garçon était incapable de s'installer autrement qu'en équilibre sur son siège, vissé sur ses pieds nus, ses genoux en face de ses épaules et son index sur ses lèvres, en train de se ronger consciencieusement l'ongle. Il avait ses yeux noirs grand ouverts rivés sur le siège d'en face, et les hôtesses finirent par abandonner.

Lawliet se tenait debout sur la pointe des pieds devant la Wammy's House, son sac à dos presque vide bien attaché sur son dos. Il était trop petit et n'arrivait pas à voir jusqu'où l'immense bâtiment s'étendait. Un homme à l'air sympathique vint à sa rencontre et se présenta ; c'était Watari. Le petit garçon se pencha poliment et son interlocuteur fit de même avant de remarquer :

- Maintenant que tu n'es plus au Japon, tu peux perdre cette habitude. Dis-moi, comment t'appelles-tu ?

- Lawliet.

Watari l'invita alors à le suivre, s'éloignant jusqu'au grand bâtiment rouge brique. Le petit lui emboîta rapidement le pas, courbé et les mains dans ses poches. Une fois dans son bureau Watari s'installa en face de lui et ne sembla même pas remarquer la position hors du commun du petit, lui demandant simplement :

- Très bien, Lawliet. Veux-tu conserver ce prénom ou changer ? La plupart des enfants préfèrent choisir un pseudonyme, mais tu peux très bien tout simplement te renommer L, ton initiale.

- Pourquoi changerai-je de prénom, monsieur Watari ?

- Appelle-moi seulement Watari. Eh bien c'est simple ; ici ce n'est pas un orphelinat comme les autres. Comme tu le sais c'est un orphelinat de surdoués, et quelques rares enfants sont tellement sortis du lot qu'ils en sont devenus célèbres, et par pure précaution il est préférable qu'ils ne donnent pas leur nom à leur jeune âge. Question de sécurité et d'anonymat. Mais bien sûr, tu peux garder ton vrai prénom.

Lawliet ramena automatiquement son pouce à sa lèvre supérieure, signe que ses méninges s'activaient.

- L, ça me plaît bien., répondit-il d'un ton posé, triturant ses lèvres avec son pouce.

- Parfait. Si tu le veux bien, je vais t'accompagner à ta chambre où tu pourras poser tes affaires et te reposer.

Le petit garçon hocha la tête et se leva d'un bond du siège, pour aller se reposer. Il n'était jamais fatigué, mais il était vrai qu'un peu de repos lui ferait sûrement du bien.

L LawLietOù les histoires vivent. Découvrez maintenant