𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬 𝟏𝟖.

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Contexte : Jeux Olympiques de Rio 2016. Oikawa et son équipe ont battu le Japon en demi-finale. Le lendemain, après la troisième place des Japonais, a lieu la finale face au Brésil pour l'Argentine. Finale qu'ils remportent.

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Quand le dernier point avait été marqué sur une passe d'Oikawa, il n'y avait même pas eu l'once d'un silence. Tout le monde avait hurlé.

Oikawa était le seul à ne pas avoir bougé, tout le monde s'était agité, toute l'équipe courrait en direction de son capitaine.

Pourtant, alors que ses coéquipiers avaient hurlé, lui était toujours autant silencieux et immobile.

Son monde était devenu silencieux.

Oikawa n'entendait rien d'autre que sa respiration saccadée et son cœur battre à une allure fulgurante.

Ses coéquipiers avaient finalement fini par l'atteindre pour se jeter sur lui, le serrer dans leur bras, et seulement à ce moment là, le monde avait recommencé à tourner normalement.

Comme si sa vie avait été mise en pause le temps d'un instant.

Alors que ses coéquipiers l'enlaçaient, il a senti que ses larmes coulaient seules sur ses joues.

Néanmoins, il ne voulait pas qu'on le voit, parce qu'il ne pensait pas qu'on pouvait le comprendre.

Mais il était bien incapable de les retenir ses larmes.

Enfin, il avait senti un immense sentiment de joie envahir tout son corps, un sentiment si grand qu'il pensait exploser au même instant.

Finalement, il avait hurlé avec ses coéquipiers.

Transpirant, essoufflé, les joues rouges et larmoyant, mais c'était le vrai visage de la victoire.

C'était le sentiment qu'il avait attendu toute sa vie, ce pourquoi il avait fait tant d'efforts et n'avait jamais lâché.

Oikawa pouvait être fier.

Après un temps, il avait levé la tête et avait regardé l'équipe japonaise.

Ils n'étaient pas en colère contre lui, ils avaient simplement envie d'en découdre.

Kageyama avait même hoché la tête.

Le passeur japonais le savait très bien : L'adversaire était plus fort, c'est pour ça qu'ils avaient perdus, parce qu'ils n'avaient pas été au niveau.

Alors, il allait s'entraîner encore et encore, parce que Hinata lui avait fait une promesse.

Et Kageyama comptait sur cette promesse.

Cependant, il n'avait pas vu Iwaizumi.

Iwaizumi était l'entraîneur de l'équipe japonaise, mais ce n'était pas que ça.

Ils se connaissaient depuis petits, et s'aimaient depuis si longtemps maintenant. Ça avait été son meilleur coéquipier.

Ils s'étaient séparés quand Oikawa était parti pour l'Argentine.

Évidemment, ils en avaient parlés, mais ils n'avaient jamais réussi à être d'accord l'un et l'autre.

Alors, à force de se hurler dessus, ils en avaient arrêté là.

Mais ils étaient en bons termes, quand ils se voyaient, c'était rare durant ces quatre années, ils passaient un moment tendre tous les deux et parlaient.

C'était tout, ils communiquaient tous les jours l'un avec l'autre.

Oikawa et Iwaizumi n'étaient pas séparés, mais ils n'étaient pas ensemble non plus.

Après la remise des médailles, le passeur argentin avait répondu à quelques interveiws, mais n'avait jamais lâché Iwaizumi du regard.

Quand il l'avait vu s'éloigner, il s'était excusé et avait couru pour le rejoindre dans les couloirs du gymnase.

- Attends ! Iwa-chan, attends-moi ! S'écria Oikawa en le poursuivant dans les couloirs.

Il courrait pour le rattraper, et enleva sa médaille.

L'entraîneur japonais s'arrêta et se retourna.

Oikawa avait une nouvelle fois les yeux remplis de larmes et courait.

Encore et encore pour le rattraper lui.

À sa grande surprise, alors qu'il était lancé, Iwaizumi serra violemment Oikawa contre lui, sa médaille à la main.

- Je...

- Je m'en fous du reste. Je me fous de tout sauf de toi, je suis tellement fier de toi... Lui chuchota l'entraineur.

Ils s'étaient serrés dans les bras pendant de longues minutes.

- Tu sais que je ne peux pas revenir à la maison, ma maison n'est plus là-bas maintenant. Déclara Oikawa alors qu'ils s'éloignaient l'un de l'autre.

- Je sais, j'ai dit que tu ne pourrais pas revenir l'autre fois... C'est juste... Égoïste de ma part, c'est tout.

- Que veux-tu ? Tu ne peux pas aller voir ailleurs, et tu ne peux pas m'attendre...

- Je veux t'aimer. Oh s'il te plaît, laisse-moi t'aimer ce soir. Souffla Iwaizumi ses mains sur les joues de l'Argentin. Laisse-moi t'aimer ce soir, demain, dans un mois ou dix ans. Laisse-moi t'aimer et attends-moi, moi je continuerai de t'attendre. Je peux t'attendre, je peux attendre encore pour être avec toi, même si je veux que ta carrière soit la plus longue possible...

- Pourquoi attendre ? Pourquoi n'acceptes-tu pas d'être avec moi ? Pourquoi les choses simples deviennent compliquées avec toi ? Pardonne-moi pour être parti, pardonne-moi pour t'avoir laissé. Je me suis enfin trouvé, laisse-moi être avec toi alors que je me suis enfin trouvé...

Quand il était plus jeune, Oikawa disait toujours à sa mère que Iwaizumi allait être sa mariée plus tard, et Iwaizumi râlait tout le temps.

Si seulement ils pouvaient revenir à ce moment-là, à ce moment où être ensemble semblaient être si banal et si simple.

- Être avec toi sans pouvoir te voir, c'est moins mauvais que t'attendre... Avoua l'entraîneur.

- Savoir qu'on s'aime et qu'on n'est pas ensemble... Ça, c'est douloureux. Tu ne réfléchis vraiment pas Iwa-chan.

Oikawa avait toujours sa médaille dans sa main.

- Allez, on s'en fiche... Ça matchera...

- Tu ne peux pas savoir, c'est simplement impossible de savoir si ça marchera.

- Bien sûr que si ! C'est toi et moi, ça a toujours marché ! Toujours...

- Tu es champion olympique, va avec ton équipe profiter. Déclara finalement l'entraîneur.

- Je veux profiter avec toi. Moi aussi, je m'en fiche des autres.

Rien d'autre n'avait d'importance que Oikawa pour Iwaizumi et que Iwaizumi pour Oikawa à cet instant.

Rien, absolument rien.

- Sérieux... Je veux te voir plus souvent, pas que pendant les événements sportifs. Je veux te voir plus que quand tu viens pour rendre visite à ta famille.

- Je ne vais pas être le seul à me déplacer. Catégorisa le passeur.

- T'es qu'une bouse.

- T'es méchant !

Il y eut un silence.

- Allez, allons fêter ta victoire amplement méritée.

- Juste toi et moi ?

- Ouais. Juste toi et moi. Assura le japonais. Toi et moi ce soir, demain, dans un mois, dans dix ans. Toi et moi ensemble pour toujours.

Ils s'étaient attrapés les mains et étaient partis en riant, fuyant le monde, comme deux enfants insouciant.



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𝐓𝐞𝐚𝐦𝐦𝐚𝐭𝐞𝐬 𝐮𝐧𝐭𝐢𝐥 𝐭𝐡𝐞 𝐞𝐧𝐝 | kagehina - haikyuu Where stories live. Discover now