Chapitre 30 Décollage

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🎶Linkin Park - Shadow of the Day🎶

Point de vue de Ludo

22 décembre, vol de nuit, une semaine de rupture.

Ne me demandez pas encore pourquoi on a pris l'avion et pas le train. Je n'étais pas aux commandes. Tout s'est fait entre Josie et James. Je n'avais pas la tête à ça. On en a pour pas longtemps, on verra l'ombre du jour disparaître pour la clarté de la nuit. Ah, je deviens poète maintenant, de mieux en mieux.

Ne rêve pas ma fille, c'est fini, tout ça

Tu as vécu ce qu'on appelle un conte de fées

C'était beau, c'était coloré

C'était merveilleux... Il l'était, mais c'est fini Tu fuis ?

Oui, je fuis, j'en ai marre de souffrir Tu rentres chez toi ?

Oui, je rentre chez moi, enfin chez mes parents

Ce n'est pas bien de fuir

J'en ai marre. Tout m'énerve, il m'énerve, il est si... !! Si-

Beau ? Séduisant ? Avec son sourire, son sourire... Tais-toi !! Tais-toi !!

Je suis ta conscience, tu ne peux pas me faire taire !!

Il t'a fait du mal ! Oui !

Il a joué avec toi ? Peut-être, tu n'en sais rien !! Il t'aimait ? Moi, je l'aimais...

Point de vue externe

Elle tripote ses affaires, prend son casque pour mettre sa musique, trois playlists : la triste, la sportive et les kiffs, puisque son cœur était brisé, allons pour la playlist triste. Histoire de continuer dans le total mode cliché. Neko ronronnait sur les cuisses de Josie. Elle hésitait encore à sortir son ordinateur pour voir si l'inspiration lui venait. Depuis qu'elle a fini "Le Sultan", sans sa muse, elle n'avait rien écrit. Elle peignait des tableaux tristes.

• On va bientôt décoller.

• Cesse de regarder dehors, c'est la réalité, pas un film, il ne va pas débarquer. Avec la sécurité, les portiques, il doit s'acheter un billet, juste pour arriver ici ! Mais... (dit Josie) 

• Non, tais-toi. Tu l'as dit, c'est fini.

• ... Je suis désolée.

• Tu m'avais dit de faire attention, mais il m'a broyé le cœur.

• Désolée.

• Pourquoi ça fait aussi mal d'aimer ? Pourquoi ?

• Ça nous rend vivants, je suppose.

• Je préfère mourir que de ressentir ça.

• Ne dis pas de telles choses. Ne fais pas de bêtises.

• Je ne vais pas cesser de respirer pour lui, ne t'inquiète pas. Je vais continuer à pleurer, me morfondre...

• Finalement, ce voyage tombe à pic, mais je suppose que je vais rentrer toute seule après.

• Je ne pense pas que je vais rester. Je vais accepter la visite que Maria a prévue, début janvier, et on se fera un nouveau chez nous.

• Je te préfère comme ça : positive sur l'avenir.

• Je ne peux pas me morfondre éternellement.

L'hôtesse parle, tous les gens s'installent. Elle ne voit pas le remue-ménage à l'extérieur, une personne entre dans l'avion, elle lève les yeux vers l'allée centrale pour croiser des yeux bleu clair, qu'elle connaissait mieux que quiconque.

• Henry ?! Qu'est-ce que tu fiches ici !!

• Je suis venu te ramener à la maison.

• Hors de question ! Va t-en.

• Je ne ferais pas une bêtise pareille !

• Je ne veux ni te parler, ni t'écouter. C'est trop tard.

Il se rapproche.

• Josie ma place en première t'attends, comme on avait prévu.

• Josie ?!!

• Je t'aime, tu le sais ma sœur, mais je ne supporte plus de te voir ainsi. On se voit à l'atterrissage.

Josie s'en va, Henry s'assoit. Leur petite scène a attiré des regards, mais pas tant que ça. Les hôtesses font les derniers rappels, Ludo avait envie de prendre la fuite, mais trop tard, les portes sont fermées. Henry la regarde, elle regarde par le hublot, mais elle voyait son reflet, reflet qui l'a fixé, elle.

• Babe.

• Non.

• Ce que tu peux être têtue quand tu t'y mets.

• J'accepte le compliment...

• ... Il ne sait rien passé. Pitié, Babe, parle-moi.

• ... Je n'ai pas envie, Henry. Je me sens lasse de tout ça.

• Je t'aime Babe... Je resterais sur Paris, le temps que tu y seras. J'espère que tu accepteras de prendre le temps de m'écouter sincèrement, parce que j'ai des choses à dire. Pourquoi Paris d'ailleurs ? Ce n'est sûrement pas pour aller voir ta famille.

• ... Je vais à une session de dédicaces.

• Vraiment ? Tu as enfin accepté ?

• ... J'avais besoin de changer d'air...

Elle ne le regarde toujours pas. Henry prend sa main qu'il entrelace à la sienne, sa peau chaude lui avait terriblement manqué. Il est soulagé qu'elle ne retire pas sa main, le fait qu'elle ait peur en avion joue en sa faveur.

• Je serais toujours là pour toi, Babe. Ne doute pas de ça, de moi.

Point de vue d'Henry

J'étais passé voir ma mère qui m'avait expliqué la situation. Situation que j'ai immédiatement éclaircie avec elle. Elle m'a demandé de ramener Ludo. Elle l'aimait vraiment. Ludo avait dû couper ses réseaux sociaux et celui de Mnémosyne Willis Artiste était blindé de messages. Elle ne verra pas le mien tout de suite. Je suis donc passé par Josie. Elle m'a répondu et engueulé. Elle a fini par m'avouer qu'elles allaient à l'aéroport, pour Paris. Mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai appelé mon agent, pour qu'il gère mon départ. Ma place échangée contre celle de Josie. J'ai eu de la chance que le vol ne soit absolument pas complet. Quand je l'ai vu assise, le regard noir et larmoyant, je me serais frappé. 

Elle ne veut pas m'écouter, elle est encore à vif. Elle ne retire pas sa main de la mienne, sa chaleur m'avait manqué. Je serai patient, Ludo est la bonne. Je ne serais jamais parti pour une autre fille. Je sens que j'ai raison, Ludo est mon centre, mon équilibre. C'est un vol court, mais Ludo dort. J'aime la voir dormir. Elle a la tête appuyée contre le hublot, je la bouge lentement pour que sa tête vienne se coller à mon épaule. Jaloux d'un hublot ? Sans doute.

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𝕌𝕟 𝕧𝕠𝕥𝕖 ça 𝕞𝕠𝕣𝕕 𝕡𝕒𝕤 𝕖𝕥 𝕝𝕖𝕤 𝕔𝕠𝕞𝕞𝕖𝕟𝕥𝕒𝕚𝕣𝕖𝕤 𝕗𝕠𝕟𝕥 𝕡𝕝𝕒𝕚𝕤𝕚𝕣

𝔼𝕩𝕥𝕣𝕒𝕚𝕥 : " Une jeune femme meurtri par un passé pas simple, devenue la femme d'un homme puissant par chantage caché par amour."

𝔸𝕧𝕖𝕔 𝕥𝕠𝕦𝕥𝕖 𝕞𝕒 𝕄𝕒𝕝𝕚𝕔𝕖

British FantasyWhere stories live. Discover now