Prologue

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Bonjour à tous et bienvenue sur le prologue de ce qui va être le tome 2 de L'île de l'Espoir. Dans cette histoire, vous allez pouvoir retrouver Peter Pan et Lyra, toujours ensemble pour le meilleur et pour le pire, ainsi que James et les trois garçons de Lyra du tome 1. Mais pas de panique si vous n'avez pas lu ma première histoire, elle n'est pas d'une importance capitale pour comprendre celle-ci.

On part sur un cross over entre les univers de Peter Pan et de la mythologie grecque alors il y aura beaucoup de référence, pas forcément que des choses très connues, alors en cas de questions, je suis toujours là pour vous répondre en commentaire.

Maintenant, fidèles lecteurs, nouveaux lecteurs, je vous souhaite encore une fois bienvenue, et bonne lecture.

Ps : Le premier chapitre arrive d'ici quelques jours ╰(*°▽°*)╯alors commentez, votez pour me dire ce que vous en pensez.

- BIZOUILLE




Avant la Terre et les Hommes, il n'y avait que les dieux, vivant leurs vies divines, rythmées de préoccupations et de querelles divines.

Parmi ces dieux, il y avait le plus grand de tous, celui qui avait vaincu son père et libéré ses frères, on lui confia le ciel. Dirigeant le monde de son palais de nuage, il offrit à son frère préféré la propriété des océans, qu'il pourrait guider et peupler à sa guise. A son autre frère, le roi des Dieux confia le royaume des Morts ainsi que la lourde mission de récupérer et de guider les âmes qui n'auraient plus leur place parmi les vivants.

Mécontent de la position qui lui était imputée, Hadès, le gardien des Enfers, se choisit une épouse et s'enferma dans son royaume, en interdisant l'accès à tous ceux dont l'heure ne serait pas arrivée, privant ainsi les mortels de tout contact avec l'au-delà.

Seulement, la restriction ne s'appliquait pas qu'aux mortels, mais également à ceux qui sont immortels.

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Frivole par nature, nombres d'immortels approchèrent les mortels, les aimant le temps d'un battement de cils puis les laissant partir vers le royaume dont on ne revenait pas, ne laissant parfois que le souvenir d'un amour déçu.

Hadès en avait vu, et entendu, des lamentations et des suppliques, lui demandant de ne pas prendre quelqu'un qui était cher, mais il ne prenait pas. Jamais. Il ne faisait qu'accueillir ceux qui avaient écoulé leur temps.

Les vivants avaient fini par le comprendre. Presque tous, du moins. Pour certains, la perte était trop lourde, et parfois, Hadès aurait voulu accéder à leurs demandes, leur permettre, sinon de retrouver leurs disparus, de les revoir. Rien qu'une dernière fois, comme un ultime au revoir avant de repartir attendre son heure.

Mais c'était bien plus difficile, parce que ce ne serait jamais assez pour les vivants.

Alors il se contentait de faire ce qu'il avait toujours fait : accueillir les morts dans leur dernière demeure pour le reste de l'éternité, en restant parfaitement sourd aux cris et aux larmes de ceux qui étaient laissé derrière.

Même quand il s'agissait de sa famille. Surtout quand il s'agissait de sa famille. De temps à autre, ses frères ne lui laissaient pas le choix, arrachant les âmes des défunts directement des bras du Styx. C'était souvent pour des enfants que les monstres avaient pris trop tôt, rarement pour des amants.

Le souverain des Enfers se contentait alors d'envoyer Hermès avec un message courroucé de sa part, et il poursuivait sa routine pendant des siècles, des millénaires s'il était chanceux.

Mais Apollon, Apollon lui vouait une rancœur farouche, née d'une injustice et alimentée par des trahisons à répétition. Parce que celui qui représentait l'art et la beauté masculine, celui qu'on disait devin et solaire, celui-là était sans cesse condamné à voir ses amours périr entre ses bras.

Chacun de ses amours se retrouvaient déçus, d'une façon ou d'une autre : par la traitrise d'une femme, les mensonges d'une autre ; mais celles-là ne comptaient pas. Non. Mais Hadès lui avait retiré ceux qui comptaient vraiment.

Il y avait eu Hyacinthe, son beau Hyacinthe, qui lui avait été pris, si injustement par Zéphyr, puis volé par Hadès. C'était son premier grand amour. C'était un Prince, d'une beauté sans pareil et d'une bonté à en faire pâlir Philophrosyne, fille d'Héphaïstos.

Apollon avait cru mourir de chagrin lorsqu'il avait vu le sang s'écoulant de la tempe de son amour alors qu'il rendait son dernier souffle dans ses bras, lorsqu'Hadès était resté sourd à ses prières et qu'il n'avait pu conserver de ce Prince que le souvenir d'une fleur qui poussa du sang qui avait inondé la terre. Le dieu avait crié et pleuré et supplié, encore et encore et encore, jusqu'à ce que ses larmes s'assèchent et que tout son être soit entièrement empli d'une immense souffrance. 

C'était la première fois qu'il avait souhaité être mortel, et qu'il en avait voulu à son père pour l'avait fait tel qu'il était : divin.

Mais il avait ensuite rencontré Cyparisse, à l'ascendance divine, et il l'avait aimé au premier coup d'œil. Le jeune homme, malgré toutes les avances que les divins lui faisaient, ne choisit qu'Apollon qui en fut ivre de joie.

Et ils s'aimèrent tendrement et avec une telle intensité que le dieu offrit à Cyparisse un de ses cerfs sacrés en gage de son attachement sans faille. Et ce fut ce qui causa sa perte.

A la mort de l'animal, le jeune mortel si éprit de chagrin, implora Hadès de lui permettre de pleurer sa peine éternellement.

Le dieu des Enfers, habituellement sourd au monde des vivants, accéda à cette requête désintéressée d'un cœur endeuillé en changeant le jeune homme en cyprès, symbole de tristesse.

Ce fut ce qui entérina la haine farouche et bouillante d'Apollon envers son oncle.

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Bien des siècles plus tard, les hommes avaient pris le pas sur les dieux. Les temples furent ravagés, par le temps et les non-croyants, et de nouveaux dieux évincèrent les anciens jusqu'à ce qu'on en oublie presque leur nom et leur visage.

Pourtant, ils demeuraient bien là, immuables et indétrônable, symboles de force et de pouvoir, agissant sur les mortels dans l'ombre de ce que les hommes appellent "guerre" et "épidémie" ; "famine" et "inondation" : les dieux étaient partout.

Et leur querelle risquait bien de détruire le monde.

Le démon, la sirène et les demi-dieux [EN PAUSE]Where stories live. Discover now