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Fiona avait encore le corps tremblotant.
Cette fois ci, elle avait frôlé le drame.
Cette journée était épouvantable. Sa vie était un cauchemar.

La pauvre jeune femme s'effondra en sanglot en posant la tete contre ses genoux.

Alexei l'observait impuissant. Il essayait de tempérer cette colère qui restait ancrée dans ses entrailles.
Il se contenait de ne pas lui hurler dessus d'avoir été si inconsciente.

Malgré tout il resta silencieux pendant de longues minutes. Laissant la jeune femme reprendre ses esprits.
Puis Fiona releva la tête.

— J'ai eu si peur. Finit elle par dire en se tournant vers le brun ténébreux.

— Vous n'avez plus rien à craindre désormais. Dit il d'une voix calme.

— Merci Monsieur Serguev. Cependant j'ai peur de vous attirer des ennuis.

— Ah oui et pourquoi ça? S'enquit il en levant un sourcil.

— Mon future mari...Enfin plutôt l'homme que je devais épouser... Il est... S'interrompit elle.

— Poursuivez.

— Il est dangereux. Finit par dire Fiona en baissant les yeux, perturbée par le regard insistant de son interlocuteur.

Alexei afficha un rictus.

— Vous devez ignorer quel genre d'homme je suis.

— Pourquoi? Vous êtes comme Vladimir Vasilev ?! S'apeura la jeune femme.

— L'homme qui devait vous épouser est Vasilev? Demanda le milliardaire la mine sévère.

Fiona hocha la tête.

— Mais il à l'âge d'être votre père ! S'indigna t-il.

— Nous avons 18 ans d'écart. J'ai 22 ans.

— Cette situation aurai été dramatique pour vous. Vladimir Vasilev n'est pas un homme de coeur.

— Je vous l'ai dis. Il est dangereux.

— Je ne crains absolument pas ce personnage pitoyable. J'ai déjà eu affaire avec lui. Et croyez moi il a finis par se plier à mes règles. Affirma le puissant milliardaire.

Fiona eut du mal à envisager que quelqu'un ait pu dominer Vladimir.

— J'ignorais qu'il s'apprêtait à célébrer ses noces. Ajouta t-il.

— Tout s'est passé si vite. A peine quelques jours après notre rencontre, me voilà vêtue de cette robe blanche.  Soupira Fiona.

Alexei garda le silence. Il savait pertinemment ce qu'il s'était passé dans la tête de Vasilev. Il avait du croiser la route de Fiona , se laissant envouter par son incroyable beauté et sa perturbante innocente, le quadragénaire n'avait eu qu'une seule idée : la faire sienne, impérieusement.

— Ou comptez vous allez? S'enquit le milliardaire.

— Chez mon amie Annia à Moscou. Elle a un studio. Et je suis sure qu'elle pourra m'heberger.

— Vous ne pensez pas que votre belle mère vous y attend la bas?

— Je... ne pense pas. Hésita t-elle.

— Sait elle que vous avez une amie sur Moscou?

— Oui. Dit elle avec une voix éteinte.

— Et bien, soyez certaine que les hommes de Vasilev vous attendent déjà la bas. Affirma Alexei.

— C'est affreux ! Se plaignit Fiona en tapant avec le poing contre son genoux.

— Vous viendrez chez moi. Lacha t-il sans la moindre émotion.

— Pardon?!

— J'ai une résidence sur Moscou. Elle est suffisamment grande pour que vous y soyez tranquille pendant quelques jours.

— Je ne peux pas Monsieur. On ne se connait pas.

— Et nous n'avons pas besoin de faire connaissance. Je suis un homme très occupé. Vous aurez l'ensemble du manoir pour vous la plupart du temps.

Fiona se mit à réflechir. Avez t-elle le choix?

Clairement non.

Elle observait cet homme à l'allure glacial. Pouvait elle lui faire confiance?

Une voix intérieur lui dictait de le faire.

Après tout il l'avait sauvé. Et à deux reprises.

— C'est d'accord. Finit elle par répondre le regard fuyant.

—Très bien. Ivan, prenez la route de mon domicile. Ordonna le milliardaire à l'intention de son chauffeur.

Pendant les deux longues heures de trajet, Fiona se contenta de fixer le paysage qui défilait. Parfois elle laissait couler une larme ou deux très discrètement.

Alexei quant à lui, était resté pendu au téléphone. Il n'avait pas prévu de rentrer chez lui en plein milieu d'après-midi.

Il avait pour habitude de travailler très tard dans l'immense immeuble ou ses employés s'acharnaient à le satisfaire. Et bien souvent Alexei dormait dans ses bureaux.  Il y avait aménager une chambre très confortable. Ça lui arrivait de passer une semaine complète sans franchir le seuil de son manoir.

Puis de toute manière, personne ne l'y attendait. 

Mais les choses allaient changé.

Sous sa protectionWhere stories live. Discover now