Chapitre 2: La fuite.

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Gally détestait cette sale, ce fauteuil et ces machines. Torture. C'est le mot fait pour ce qu'il subissait. Chaque après-midi, Fil venait le chercher et l'amenait dans cette salle. Il revivait des situations du labyrinthe, avec les griffeurs, l'angoisse et la peur. C'était traumatisant. Il ressortait de cette pièce en sueur, avec des courbatures comme s'il s'était dépensé pendant des heures et certaines fois sa blessure était ouverte. Sa blessure le faisait souffrir. Il dormait mal à cause des tiraillements dans sa poitrine et quand elle s'ouvrait elle saignait beaucoup et la douleur augmentait fortement. Il dormait très mal à cause de tout ça. Cela faisait donc un effet boule de neige. Plus il avait mal lors de séance de torture, moins il dormait, plus il souffrait le lendemain.

L'homme qui lui apportait tous les jours son repas lui répétait toujours la même chose : "fuis" et plus les jours passaient plus Gally réfléchissait sérieusement à cette éventualité. Alors aujourd'hui, au lieu de rester silencieux après la phrase de l'inconnu, il trouva la force de parler :

- Comment ? Comment je fais ?

L'homme s'immobilisa au niveau de la porte et prit la parole en murmurant :

- Sois fou. Ils auront peur et ils te feront partir. Deviens un fondu.

Un fondu. Il avait appris ce que c'était. Des gens rendu fous à cause d'une maladie. La braise. Il avait appris ce qu'il se passait dehors, le monde -ou ce qui en restait- et le fait que certaines personne était immunisé. Lui et eux. Les enfants du Labyrinthe. Les cobayes de WICKED. Il réfléchit toute la nuit et les jours suivant à comment faire pur être fou. L'homme qui lui apportait ses repas ne disait plus rien, mais il le regardait d'un regard qui semblait dire : dépêche-toi.

Aujourd'hui, Gally prit la décision d'agir. Son plan commença sous la douche. Il frappa les murs en verre de plus en plus fort. Toute la haine qu'il avait accumulé ses derniers mois se ressentait dans ses points. C'était simple, il repensait juste à tout ce qu'ils lui avaient fait subir et il frappa. Des fissures se formaient sur les parois en verre de la douche et avec un dernier coup-de-poing les vitres volèrent en éclats. Certains morceaux venaient se planter dans son corps, mais il n'avait pas mal. Ses points étaient rouges, enflés et éraflés. Le sol était couvert de morceaux de verre et l'eau qui coulait toujours se teintait de rouge en ruisselant sur lui. Sans prendre le temps d'éteindre l'eau ou de se rhabiller, il sortit de la chambre en courant. Il fit alors la première chose qui lui vient à l'esprit. Il hurla. Tout en courant dans les couloirs, il hurlait sa peine, sa détresse, sa haine et sa douleur. Il finit par s'effondrer, à bout de souffle. Il entendit alors des bruits de pas, des voies et la sensation qu'on lui plantait quelque chose dans le bras le traversa. Gally s'évanouit.

Il avait mal dans la poitrine. La douleur était tellement forte qu'il hurlait à chaque fois qu'il bougeait ou que quelqu'un le touchais. Le lendemain de sa scène de folie, lorsque l'homme entra avec son plateau-repas un petit sourire, se dessinait sur son visage.

- Recommence. Et lorsque que tu seras parti, cherche le bras droit.

Il quitta ensuite la pièce. Gally décida d'attendre encore quelques jours avant de recommencer, pour que la douleur a sa poitrine s'estompe. Il recommença donc le même scénario trois jours plus tard. Il brisa les parois de sa douche et il hurla dans les couloirs. Mais cette fois, il hurlait encore et toujours la même phrase :

-AHHHHH ! J'ai- j'ai des fourmis dans les veines !!

Et ce jour-là, quand il s'effondra dans le couloir personne ne vint. Il resta un long moment, affalé dans le couloir, nu. Il décida alors de se relever et de fuir. Il s'aida du mur pour se mettre debout et retourna dans sa chambre. Il enfila alors un vieux jean qui traînait, un t-shirt blanc, et un pull salle et éraflé. Il ressortit de sa chambre et marcha dans les couloirs à la recherche des cuisines. Il finit par trouver une petite pièce dans laquelle il dénicha un sac à dos noir. Il le remplit de toute la nourriture qu'il trouva et d'un t-shirt propre.

Ensuite, il se mit à la recherche de la sortie. Mais les locaux dans lesquels il se trouvait étaient de vrais labyrinthes. Alors qu'il passait devant des vitres qui donnait dans une espèce de salle de réunion Gally vit quelque chose qui lui glaça le sang. Écrit en gros sur le mur : WICKED. Il comprit alors. On lui avait menti. Il n'était pas chez des rebelles qui se battaient contre WICKED, mais bel et bien dans les locaux même de cette organisation. Il partit alors au pas de course et rentra dans la première salle qu'il rencontra. Il se laissa glisser contre la porte et se prit la tête dans les mains. Il resta plusieurs minutes comme ça.

Lorsqu'il se redressa et qu'il regarda autour de lui Gally cru halluciner. Il était entré dans une salle d'armes. Il se précipita alors sur un pistolet qui mit à sa ceinture et il prit le plus de recharge possible qu'il fit rentrer dans son sac. Une fois prêt, il se glissa dehors et reprit son exploration vers la sortie. À sa plus grande surprise toutes les portes qu'il rencontrait et qui demandait un badge d'accès s'ouvraient devant lui. On le surveillait. C'était la seule option possible. Alors il avançait prudemment sa main posée sur le pistolet qu'il avait à sa ceinture. Après avoir poussé une énième porte, il se retrouva dans un hangar immense et vide. Et sur le mur du hangar qui lui faisait face : une porte.

Empreins d'un espoir nouveau, Gally se précipita sur la porte, mais au moment où il allait abaisser la poignée, il entendit une voix. Il se retourne alors pour faire face à l'homme qui lui parlait :

- Tu comptes aller ou comme ça ? Demanda Janson

Gally avait un avantage. Il était fort et il s'avait se battre. Dans le bloc, il gagnait tous ses combats. Il s'approcha alors de l'homme rat et lui envoya alors un coup dans la mâchoire et dans le ventre. Ne si attendant pas, Janson fut sonner par les coups. Il profita du fait que Janson tombe à terre pour se ruer sur la porte et la franchir. Il se retrouva alors devant une immense étendue de sable jaune. La terre brûlée. Sans un regard en arrière, il commença alors sa route, direction le bras droit.

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1103 mots


Et voilà le chapitre deux. J'espère qu'il vous a plus. N'hésiter pas a me donner avis et conseil en commentaire ou même des question si voue en avez !

A plus !


Et si, on avait suivi Gally ? (labyrinthe)Where stories live. Discover now