Les gens dans la salle sont un peu amusés par ma remarque, l'atmosphère était un peu tendu surtout moi mais après le retour positif de notre client je me sens mieux. J'ai envi de l'éblouir, et pour ça je vais utiliser des matériaux structurels uniques, impensable à réaliser, je vais défier les normes.

La présentation se termine, une date a été choisi pour le lancement des travaux le temps que je mette ma touche final. Avec mes employés nous avions déjà organisé une réunion de mise en point, maintenant le mode Linguère accros au travail est activé.

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Il me rejoint dans mon bureau, on se regarde longtemps dans les yeux sans rien se dire puis soudain nous rigolons comme des fou.

Bachir Faye : sama Linguère maa yeimou ci ioe, tu m'impressionne vraiment.

Moi : ( assis sur mon fauteuil ) ah bon ? Naka nonou, et dis moi comment ?

Bachir Faye : l'amour de ma vie est la femme la plus dynamique, talentueuse et déterminée que j'ai jamais rencontré au cours de ma vie. Il dit en s'approchant ensuite dépose la paume de ses mains sur la table de mon bureau sans me quitter des yeux.

Moi : yaay badoleu, sa yaye nak et ta maman ?

Bachir Faye : ( rire ) kokou ndanaane leu, elle c'est l'incarnation de toi donc c'est du pareil au même. Je vois ma mère à travers toi mais en version récent. Deux femmes pareilles à des époques différentes.

Moi : ( émue ) j'aurai aimé rencontré cette dame qui a donné la vie à ma raison de vivre. Parles moi un peu de ta famille, tu n'as jamais eu à le faire et cette fois ci dis moi ce qu'il en est et non pas des choses qui pourraient me perturber.

Bachir Faye : ( prend place sur l'une des chaise ) dans ce cas, je vais te parler d'eux avant toi.

Moi : ... ( perdue mais préfère me taire )

Bachir Faye : nous n'étions pas une famille comme la tienne, c'est à dire riche, influente, possédant pas mal de biens et entreprises. Nous étions une famille modeste, qui savait se faire respecté en gardant notre dignité, nos valeurs et vivant dans l'harmonie. Quant à moi, j'étais un enfant calme jusqu'à mes treize ans lorsque j'ai réalisé que mes parents étaient pauvres et ne pouvaient pas nous gâter comme ils l'auraient voulu. J'ai eu des amis qui m'ont influencé, mais quand même j'ai réussi à avoir le BEFM car un soir, ma mère était en larmes à cause des nombreuses plaintes qu'elle recevait de la part des voisins à mon sujet. Cela m'avait brisé, j'ai eu honte de moi et voulait en même temps fermer leurs gueules à ces commères. Je lui ai fait la promesse de réussir mes études en lui apportant des diplômes afin de se vanter avec au près de ces gens. Cela les rendrait rageux de savoir que malgré mes bêtises j'étais quand même studieux contrairement à leurs gamins qui avaient carrément décidé de sécher tout le temps les cours ou abandonner. J'avais l'habitude de sécher aussi, mais depuis ce soir là je me suis donné à fond. Je faisais des deal avec mes amis de l'époque pour pouvoir m'offrir ce que mes parents ne pouvaient pas par manque de moyens. Je devenais invivable, mais grâce à ma réussite à l'examen maman avait cessé de trop me faire des reproches. J'ai voulu en rester là par rapport aux études même si je lui avais promis d'apporter d'autres diplômes. Elle s'est remise à pleurer je l'ai ignoré cette fois ci considérant cela comme un alibi pour me faire succombé. Mais par la suite elle est tombée malade, alors j'ai fugué car par ma faute celle qui m'avait donné la vie souffrait et je ne voulais pas la voir ainsi. Ma sœur s'est mise à ma recherche jusqu'à me retrouver chez des amis car celle-ci connaissait mes fréquentations. Elle m'a hurlée dessus, ma propre petite sœur devant mes potes en me traitant de tous les noms. Puis elle m'informa que maman a été hospitalisé, j'ai courru ce jour là des kilomètres jusqu'à l'hôpital. J'ai cru qu'on allait perdre notre maman par ma faute, et papa ne m'adressait plus la parole. J'ai donné tous mes économies pour les frais d'hospitalisations. Ensuite lorsque qu'elle s'est rétablie, je lui ai promis de poursuivre mon cursus en allant au lycée. Pour mes débuts c'était difficile, je n'étais pas du tout motivé, j'avais l'habitude de sécher et j'étais bagarreur surtout en tenant tête aux profs. Puis un jour, si spécial j'ai vu cette fille, dans sa magnifique petite robe dotée d'une beauté incroyable et elle portait des gants en plastique car ayant horreur de toucher aux objets accessibles à tous comme le poignet des portes de l'établissement, et autres objets dont elle n'était pas habituée. Dans son regard, on pouvait voir que ce milieu était presque cauchemardesque pour elle.

Mon mariage à tout prixWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu