51. Paint It, Black

Depuis le début
                                    

La chambre des secrets, le basilic et ces mois passés emprisonnée dans mon propre corps.

Les rêves, les prophéties, le réveil brutal.

Et puis Sirius Black.

"la fille Black".

Je n'étais rien d'autre que la fille portant un triste nom.

Cette fille dont on se méfiera toujours parce qu'elle avait eu le malheur de naître avec le mauvais nom.

Je crois qu'à cet instant, je n'ai jamais aussi bien porté le nom Black.

J'ai repris pied et j'ai laissé toute cette noirceur s'échapper.

J'ai poussé un hurlement contenant mes pires démons et j'ai senti quelque chose s'échapper de moi.

La noirceur.

Si j'avais pu, j'aurais peint ce monde en noir. Je l'aurais fait si cela pouvait faire disparaître ma noirceur.

Mais je n'avais pas encore ce pouvoir.

Alors je me suis contentée d'hurler et de laisser ma noirceur chasser les détraqueurs.

Ils voulaient de l'obscurité, ils l'auraient. Ils auraient l'obscurité d'une petite fille qui n'avait jamais rien connu d'autre.

A l'instant où toute ma noirceur a disparu, je me suis effondrée au sol.

Il m'a fallu quelques instants avant de reprendre mon souffle et de relever les yeux pour découvrir que les détraqueurs avaient disparu.

Mais pas uniquement.

Les arbres qui nous entouraient avaient été arrachés du sol, le lac était à sec et Hermione avait créé un bouclier protecteur autour d'elle, Harry et Sirius pour les protéger.

J'ai baissé les yeux vers mes mains, choquée par ce qu'il venait de se passer.

De ce que je venais de faire.

Je venais de provoquer une onde de choc si puissante qu'elle avait réduit en cendres les détraqueurs et tout ce qui se trouvaient autour de nous.

J'ai fermé les yeux et j'ai relâché une expiration.

Je me sentais... je ne dirais pas en paix parce que je doute d'un jour réellement connaître cette sensation. Mais oui, l'obscurité contenue dans ma petite boîte de Pandore avait disparu.

Mick Jagger serait fier de moi.

Je me suis difficilement redressée et je suis revenue sur terre :

– Hermione, va chercher Buck, lui ai-je ordonné en me tournant vers mon amie avant de désigner mon père : Il faut qu'on le fasse partir et Buck ne peut pas rester dans le coin, il faut qu'ils partent avant que Rogue ne débarque.

– J'y vais, a acquiescé Hermione.

Il y eut un silence durant quelques secondes avant qu'Harry ne commente :

– Rappelle-moi de ne jamais t'avoir comme ennemi.

Nous avons échangé un regard puis j'ai commencé à rire. Mon rire a commencé à s'amplifier et Harry m'a suivi dans mon fou-rire.

Sirius aussi semblait enfin se reprendre et s'est difficilement relevé, attirant notre attention.

– Je pensais que... a-t-il commencé, pensif. C'est une légende... C'est impossible...

– Quoi ? ai-je demandé. Qu'est-ce qui est impossible ?

Il a ouvert la bouche, s'apprêtant à dire quelque chose mais s'est ravisé. J'ai compris que Sirius Black gardait bien plus de secrets qu'il ne le prétendait.

WHAT IF.... || LIVRE IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant