Chapitre 10 : Douillet

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Chapitre 10 : Douillet

« Dix Vifs d'or sur dix ! se réjouit Gwenog lorsque Georgina lui tendit tous Vifs d'or qu'elle était censée attraper lors de son tout premier entraînement, à la fin du mois de juillet

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« Dix Vifs d'or sur dix ! se réjouit Gwenog lorsque Georgina lui tendit tous Vifs d'or qu'elle était censée attraper lors de son tout premier entraînement, à la fin du mois de juillet. Très bien, Georgina. »

    Être enfin débarrassée de l'école et pouvoir jouer au Quidditch tous les jours était la consécration de tous ses rêves.

    Seulement, un nouveau rêve illusoire s'était immiscé dans son esprit et elle avait du mal à le chasser. Peut-être qu'elle était amoureuse d'Eddy et qu'elle s'était menti à elle-même durant des années, et peut-être que maintenant que cette idée avait été implantée dans sa tête, elle n'arrêtait pas d'y penser. Mais comment pouvait-elle savoir qu'elle l'aimait si elle ne savait pas la sensation ou le sentiment que cela devait procurer ? Peut-être que le simple fait de se poser la question était une forme de réponse, mais la question la plus importante était : serait-il possible de concilier l'amour et le Quidditch ?

    La réponse, elle la connaissait. C'était non. Mais quelque part, elle voulait y croire. Mais elle ne se laisserait certainement pas dominer par ce rêve qui ne saurait jamais devenir réalité. Pour éviter de se perdre à nouveau entre des milliards de réflexions, elle avait, tout simplement décidé de faire comme si de rien n'était. Et elle était très douée.

« Alors ? demanda Georgina en rejoignant Eddy au stade des Vagabonds, vide en fin d'après-midi après une réunion avec toute l'équipe et leur manager, juste après leur premier entraînement. Tu m'aimes encore ?

— Tu m'as posé la même question avant-hier ! Ma réponse n'a pas changé entre temps ! s'esclaffa Eddy.

— Je vérifie, répliqua-t-elle. Alors, je peux utiliser votre salle de sport ? Les Harpies n'en ont même pas, tu te rends compte !

— Mellor y est encore. Il vaut mieux que personne ne t'y voit, on va me prendre pour un traître !

— En effet, car nous sommes des ennemis, maintenant, acquiesça-t-elle en plissant les yeux d'un air menaçant.

— Des rivaux ! Une fois par an ! la corrigea Eddy. Alors, comment ça s'est passé ton premier entraînement ?

— Hé bien, je suis la meilleure de l'équipe, mais ça je m'en doutais. J'ai rencontré les remplaçantes, elles sont pathétiques, on ne devrait même pas les appeler des joueuses. Le terme de sous-joueuses serait plus approprié.

— Tous les remplaçants ne sont pas mauvais, dit Eddy d'un ton raisonnable. L'an dernier, pendant notre match contre le Club de Flaquemare, leur gardien remplaçant a dû prendre la relève, leur titulaire s'était fait mettre K.O par un Cognard, il était vraiment doué. Tu sais, Dubois qui était à Gryffondor, tu dois le connaître. Il était déjà très bon à Poudlard.

— S'il était si doué que ça, il ne serait pas remplaçant, et arrête de me contredire, je te rappelle que tu es amoureux de moi.

— Ça ne veut pas dire que je dois faire tout ce que tu veux, répliqua Eddy. Et en plus, ça ne m'apporte rien du tout, tu m'as complètement rejeté... »

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