𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 [𝐈𝐈]

-𝟖𝟗

Il s'est arrêté.

Andry - Chaque putain de fois que t'essayais de sombrer j'étais là pour toi mais tu sombrais encore plus...

Il a commencé à réfléchir.

Andry - Quand tu tentais de te suicider, tu pensais un minimum à nous deux ?

J'ai commencée à y réfléchir.

Andry - T'es carrément obligée de réfléchir ?

- Nan, je... quand je faisais ça, j'pensais à nous mais...

Andry - Mais ?

- Mais ça ne m'empêchais pas de l'faire.

Andry - Irena, la bague que j't'ai passé au doigt c'est pour quoi exactement ? C'est pour qu'on se marie un jour et qu'on vive heureux, pas pour que tu fasses la suicidaire qui me fatigue à longueur de journée, je sais pas si tu te rends compte à quel point ça me tue psychologiquement, à tout moment, un jour, je vais chez toi et je vois que tu respires plus à cause de tes tentatives à la con.

J'ai baissée les yeux.

Andry - J'ai grandi dans la paix et l'amour, le suicide c'est plus chez-moi, mon grand-père a été suicidaire, mes parents aussi l'ont été, et tu sais pas à quel point c'est culpabilisant de vivre avec des suicidaires.

Face à lui, j'étais une petite capricieuse.

Andry - Quand j'avais neuf mois, il a failli aller en prison et prendre perpétuité, il a essayé de se suicider là-bas, j'allais perdre mon père alors que j'avais même pas un an, ma sœur était même pas encore née, ma mère a fait une crise, Dieu merci il est sorti, mais pendant plusieurs années c'était pas facile de survivre à ses crises, on manquait de rien, mais les jours où elle faisait ses crises, mon père allait très mal mais il faisait comme si de rien n'était pour ne pas nous inquiéter.

Il me faisait tellement de peine.

- J'suis désolée...

Je l'ai pris dans mes bras et j'ai commencée à pleurer.

Pendant que j'étais en train de déverser ma peine dans ses bras, j'ai entendue la porte s'ouvrir.

Hisaé - Coucou...

Abi - Mama ?

Quand j'ai vue le petit corps d'Abi, j'ai encore plus pleurer.

Hisaé s'est approchée de nous avec Abi dans les bras.

J'ai lâchée son père pour prendre Abi dans mes bras.

Hisaé - Bon... y'a que moi parce que tous les autres sont "occupés".

- J'comprends...

J'ai continuée de serrer Abi dans mes bras malgré la douleur.

Hisaé - Et toi alors, ça va ?

- Ouais...

Hisaé - Pour te rassurer, ils ont fait des examens et au final ton accent échogène ne signifie rien.

- Comment t'as su ?

Hisaé - On dit merci à Carlos.

- Hein ?

Hisaé - Vue qu'Andry ne savait rien et que la dernière personne avec qui t'étais c'était Carlos, j'lui ai demandée.

- Mais...

Hisaé - Va falloir arrêter ses histoires de tentatives, on comprend le fait que tu te sentes très mal, mais y'a des gens derrière toi.

Ça m'a rappelée les paroles de Carlos.

Hisaé - Tu penses aux darons ? Tu penses à Abi ? Tu penses à Alejandro ? Tu penses à Andry ? Tu pense à moi ? T'as une famille Irena, arrête de penser qu'à toi. Aies conscience que tu fais du mal au gens rien qu'en faisant tes tentatives. À chacune de tes tentatives, on était tous inquiets malgré le fait qu'on savait que ça n'allait pas marcher.

J'ai baissée les yeux.

Hisaé - J'ai tellement de la peine pour papa, il est pas souvent là, alors imagine si un jour il revient et il apprend que sa fille est morte.

Elle avait les yeux remplis de larmes.

Hisaé - Bon, j'y vais, on s'revoit dans... moins de deux jours.

Elle est partie toute dégoûtée.

Andry - Tu vois ? Tes tentatives entraînent ce genre de réaction.

- Vous pouvez arrêter de tout rejeter sur moi ? C'est vrai que j'aurais pas dû faire ça vue mon état mais maintenant j'regrette mon acte.

Andry - Tu le regrettes vraiment ou tu fais semblant ?

- J'regrette vraiment... c'est vrai que j'ai une famille et que j'devrais pas faire ça...

Je prenais vraiment conscience de mes actes.

Si j'étais morte cette nuit là, qu'est-ce qu'Andry et Abi allaient devenir ?

Abi presque orpheline, et Andry limite veuf.

C'est vraiment pas ce que je souhaite.

Andry - Irena.

- Mh ?

Andry: Si t'essaye encore de mourir avant l'heure, plus jamais tu me reverras, plus jamais de ta vie.

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10 : 51

🤌🏽.