Larry's one shot.

Daddies ✏

- C'est à ton tour, souffle le bouclé la tête plongée dans son oreiller.

Je grogne par protestation et roule hors du lit. Je tâte la table de chevet du bout des doigts pour trouver l'interrupteur alors que je me lève pantelant du cocon qu'est notre lit. Le petit espace de la chambre est à présent éclairé et j'aperçois la silhouette d'Harry allongée sous les couvertures malgré la fatigue sur mes yeux.

Le plancher craque sous mes pieds pendant que sors de notre chambre et que je traverse le couloir qui mène jusqu'à la chambre de notre bébé. Je m'arrête devant la porte et je la pousse d'un geste rapide tout en allumant la guirlande qui longe les coins du plafond en de petites tâches dégradées de bleu.

- Je suis là mon ange, je m'approche du berceau de mon fils qui pleure à chaude larmes.

Je le prend soigneusement dans mes bras alors que je m'assois dans le rocking-chair. J'essuis les perles salées de ses petites joues rosies et caresse les fines mèches bouclées sur le haut de sa tête. Les balancements de la chaise calme ses sanglots et maintenant il me fixe de ses grands yeux bleus innocents.

- Tu veux boire bébé ? je prend le biberon d'eau situé sur la commode à ma droite.

Je stabilise Logan contre mon torse à l'aide de mon bras gauche pendant que je le fait boire. Ses petites mains tiennent le haut du biberon et ses iris possédent toujours les miennes. Je repose le biberon à sa place initial sans lâcher pour autant le regard de mon fils ; son regard si enchanteur, d'un bleu pur tacheté de notes dorées au plus près des pupilles.

Ses bras se lèvent jusqu'à mon visage et sa petite main frôle ma mâchoire puis mes lèvres. Il rejoue se geste une seconde fois et je m'amuse à embrasser son poing à chaque aller retour de sa main à ma bouche. Son rire cristallin résonne dans la pièce alors que je lui fais des grimaces et son sourire laisse place à une moue lorsque j'arrête mes précédents gestes.

- Aller, dodo mon ange, je me relève et allonge soigneusement Logan dans son berceau.

Je place son doudou à ses côtés en faisant attention en allumant le mobile au dessus de sa tête. La berceuse joue en fond pendant que je baisse la luminosité de la guirlande, la lumière est tamisée et je regarde une dernière fois Logan dans son berceau avant le lui embrasser chastement le front et de refermer la porte derrière moi.

Je me dirige à pas de loup au rez de chaussé en faisant attention à ne pas faire grincer les marches d'escaliers sous mon poids. Le noir emplit le salon et la cuisine alors je me déplace du mieux que je peux en évitant les meubles et les murs qui sont sur mon chemin. Le minuteur du four affiche trois heure vingt et je souffle de mécontentement puisque je commence le travail à partir de cinq heure et demi dans une boutique de vêtements en cuir pour hommes et que je vais devoir supporter la mauvaise humeur de ma patronne comme à l'habitude. J'aurai aimé changer de travail mais mon salaire assez élevé nous permet de vivre et puisque Harry doit s'occuper de Logan je ne préfère pas tenter le diable pour ne rien gagner d'avantageux en retour.

J'allume le lustre au dessus du plan de travail et je fais couler un filer d'eau dans la bouilloire, je place la table pour le petit déjeuner, puisqu'à cette heure-ci il met impossible de me rendormir. Le cliquetis de la bouilloire m'avertit que l'eau est chaude donc je verse son contenu dans mon mug tout en y plaçant mon sachet de thé vert. Je dépose une cuillère de miel dans le fond de ma tasse et je m'assois où plutôt m'avachi sur mon siège.

Je sirote ma boisson chaude en repensant à tout le mal que nous avons eu avec Harry pour avoir notre propre bébé :

Nous avions fais appel à une mère porteuse et elle nous demandait régulièrement de l'aide financièrement, alors étant donné que c'était notre enfant qu'elle portait, nous l'avions accueillit chez nous mais il s'avérait que ce n'était qu'une voleuse et une menteuse. Un soir pour fêter l'arrivée de notre bébé, j'avais invité le bouclé dans un restaurant dispendieux et très chic. La soirée c'était passée merveilleusement bien mais lorsque nous sommes rentrés à la maison tout étais sans dessus dessous et tout nos biens avaient disparus ainsi que les dossiers d'adoptions et le contrat de notre mère porteuse. Harry l'a mal vécu, il pleurait souvent la nuit et je me devais de rester à ses côtés pour l'aider à surmonter notre chagrin. Alors, un an et quelques mois plus tard nous avons pris la décision de déménager en pleine campagne la où le mal se fait le moins sentir et nous avons refais une demande de mère porteuse et d'ovules étrangers et puis Logan est arrivé. Et ce qui m'étonne le plus c'est que miraculeusement, mon fils, à autant de ressemblances avec Harry qu'avec moi. Ce qui peu en soi être impossible, mais par je ne sais qu'elle façon tout autant possible puisque ce bébé en est la preuve et j'en suis tellement fière que je remercie les cieux chaques soirs avant de m'endormir.