choisis

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Kenta Kitagawa avait vu juste. Si Mion n'avait pas fuis par le passage ouvert uniquement aux employés, les personnes à sa poursuite l'auraient coincée. La guidé vers le chemin le plus sûr était la seule chose à sa portée, il ne pouvait pas faire plus. C'était à elle de se débrouiller à partir de maintenant. Il espérait sincèrement qu'elle allait s'en tirer.

De son côté, il savait déjà que son destin était scellé.

Lorsque les trois personnes arrivèrent à sa hauteur, Kenta se mit à rire. Il s'attendait à voir arriver des sous-fifres mais pas le grand chef en personne. Quelle mouvementée pour un simple salarié d'un karaoké comme lui.


― Ah. Mais qui vois-je ? Le terrible chef du Toman ? Je suis flatté que vous veniez me rendre visite.


L'homme en question s'avança face à lui.


Coupe de cheveu peigné au millimètre, costume, montre et lunette de marque étrangère. Si on additionnait le tout, on devait dépasser la centaine de million de yen. Mis à part cela, on comprenait en un regard qu'il n'était pas un homme avec qui on pouvait rigoler - et surtout pas de ce genre de situation.


Pourtant, Kenta ne rangeait ni son sourire ni sa désinvolture. Il savait que sa vie se terminerait bientôt, qu'il vivait ses derniers instants. Alors quitte à partir, autant le faire avec la tête plutôt que tirer sa révérence dans les larmes.

Bien sûr, il n'allait pas accueillir la mort sans crainte. Il la craignait. Il avait peur de ne pas mourir d'une balle dans la tête mais de torture. Après tout, ces gars n'étaient pas connus pour leur douceur.

Il avait aussi quelques regrets dans ses poches qu'il aimerait effacer. Par exemple, il aurait du dire plus souvent à sa mère qu'il l'aimait, dire à son père qui était parti trop tôt qu'il avait tout essayé pour soutenir correctement sa famille à sa place, pour le rendre fier. Il aurait aimé dire à ses deux petits frères et sœurs qu'il avait été promu au rang de directeur du karaoké ce jour-même par le gérant et qu'à partir de maintenant ils vivraient mieux...


― La vidéo, ordonna-t-il à Kenta.

― Je ne vois pas de quoi tu parles.

― Mettez-le dans la voiture


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Mion était bien loin du karaoke Ten. Après avoir suivi le court itinéraire qu'on lui avait indiqué, elle s'était élancée dans les rues de Shibuya à toute vitesse.

À la sortie du bâtiment elle avait pu s'apercevoir deux voitures noires identiques postés devant le bâtiment. Elle pouvait au moins faire l'hypothèse qu'ils étaient au moins huit derrière elle. Beaucoup trop.

Rewind || Tokyo RevengersWhere stories live. Discover now