𝟸𝟹 - 𝙳𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚎𝚗𝚝𝚑𝚎̀𝚜𝚎 𝚎𝚗 𝚙𝚊𝚛𝚎𝚗𝚝𝚑𝚎̀𝚜𝚎. ♥

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𝐓𝐢𝐭𝐚̀𝐧.

Après un coup d'œil circulaire pour vérifier que nous sommes bien seuls, je saisis Rose par la taille d'un bras en tournant la clé dans la serrure de l'autre main. Ne s'y attendant pas, un gloussement de surprise la prend. Le son de son rire se répercute directement dans mon entrejambe déjà enflé depuis plusieurs minutes.

J'ai envie d'elle depuis que j'ai entendu sa voix se foutre de nos gueules à tous chez Summer.

Non c'est faux, j'ai envie d'elle depuis que j'ai quitté Canyon Lake il y a plusieurs jours, et je vais lui faire regretter ses blagues à la con !

Au moment où j'ouvre la porte en bois sculpté du symbole de La Réserve, Rose passe une main sous mon t-shirt. La griffure dure de ses ongles sur ma peau me provoque un court-jus et une palpitation douloureuse de mon membre aux abois. Mes yeux captent les siens tandis que je referme la porte pour nous isoler du reste du monde, en la claquant involontairement. Une lueur moqueuse passe dans ses iris mouchetés comme une comète en pleine nuit. Elle tord sa bouche pour ne pas rire, agrippant sa lèvre inférieure dans la manœuvre. Elle sait pourtant parfaitement l'effet que cela me fait mais ma Tigresse est joueuse, elle me l'a prouvé pas plus tard que tout à l'heure.

Son petit numéro du « je te déteste enfoiré de connard » m'a excité au plus haut point. Plus elle se fout de moi, plus j'ai envie de la sauter, de la faire crier de plaisir, de coulisser en elle jusqu'à ce qu'elle réclame ma clémence. Mon bide se tord à cette image, me rappelant l'urgence de notre situation.

Sérieux, elle va encore m'appeler « Monsieur quatre minutes ».

Me prenant par surprise, Rose me repousse de toutes ses petites forces. Mon dos cogne contre le battant derrière moi à la seconde où sa bouche douce et sucrée s'abat sur la mienne. Mes bras se referment sur elle pour emprisonner notre étreinte et celle qui vient de devenir ma prisonnière consentante pour une baise qui finalement, a commencé dans le salon, devant nos amis. Bordel si Naya savait, elle m'étriperait c'est certain.

Mon cerveau raye alors tout ce qui n'est pas cette femme et moi quand sa langue aventurière se faufile dans ma bouche, que nos odeurs se mélangent, que j'avale la mélodie de nos retrouvailles intenses. Il n'existe plus que son corps contre le mien, le ballet de nos bouches soudées, le refrain de nos soupirs et cette faim qui jaillit en moi tel un volcan entrant en éruption. Comme si elle entendait mes pensées, Rose se met à sourire contre mes lèvres. J'ouvre les yeux et suis happé par deux sphères noisette lumineuses, un regard de biche hypnotisant et un sourire vibrant qui ont raison du peu de sang-froid que je m'obligeais à conserver. Comme d'habitude, je fous mon incapacité à me contrôler avec elle sur le dos de cette alchimie sexuelle rutilante qui nous a menottés l'un à l'autre il y a plusieurs semaines, et ce avant qu'elle ne m'enchaîne un poignet à son lit pour profiter de moi.

Ce souvenir me donne une idée à exploiter, mais plus tard, et correctement.

— L'horloge tourne Adamson, murmure l'objet de tous mes fantasmes après avoir léché toute la surface de ma bouche. C'est quoi ton projet du jour ? Abaisser le chrono de ta performance à deux minutes pour...

Je la fais taire par un nouveau baiser. Rude et violent, à l'image de ce qui gronde en moi. J'ai envie de la dévorer jusqu'à ce qu'il ne reste rien d'elle, pas une putain de miette qui pourrait servir à mes gars pour se rincer l'œil comme ils le font à chaque fois qu'elle est dans les parages. Je la sens hoqueter puis pouffer de plus belle dans des gloussements qui font s'emballer mon palpitant. Nos souffles deviennent courts sur la même cadence, mon agonie me supplie de passer la seconde.

Répondant à mon empressement et probablement au sien puisque ses mains ont entamé une descente vers ma ceinture, les miennes s'emparent de sa chevelure sans douceur pour l'obliger à reculer jusqu'à une table d'atelier au milieu de la pièce remplie de matériel d'entretien de jardin, entre autres. Rose caresse ma langue, ses gestes deviennent gauches mais elle parvient à défaire la boucle de mon ceinturon, le bouton de mon jean puis dézipper ma braguette. Elle descend de paire mon froc et mon boxer sous mes fesses.

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