Tessa, jeune journaliste tout juste diplômée de la Texas Christian University, est une jeune femme sans histoire. Sa vie est simple, banale, presque ennuyeuse.
Un petit ami gentil mais souvent absent, des parents aimants, quelques amis.
Elle comble...
Ops! Esta imagem não segue nossas diretrizes de conteúdo. Para continuar a publicação, tente removê-la ou carregar outra.
Un goût amer vient brûler ma gorge, des palpitations d'angoisse malmènent ma poitrine et des larmes commencent à brouiller ma vue.
L'impression d'avoir été piégée me tord les tripes.
Je suis prise en otage.
La descente aux enfers est brutale.
—C'est quoi votre but ? tenté-je dans un murmure.
—Une garantie.
Mes sourcils se froncent d'incompréhension tandis que je fouille ses yeux dans l'espoir d'y déceler un indice. Mais j'ai beau essayé de comprendre, rien ne me parait cohérent dans ses sous-entendus douteux.
Devant ma mine interrogative, il ajoute :
—Me demande pas pourquoi il a jeté son dévolu sur toi, j'en sais foutre rien, ricane-t-il. Tout c'que je peux te dire, c'est qu'il a besoin de s'assurer que tu vas pas lui claquer dans les pattes à la moindre difficulté.
La sensation de n'être qu'un pion dans leur plan me donne la nausée.
Mes poings se serrent et l'exaspération me guette.
—Mais pour quoi faire à la fin ?! Qu'est-ce que vous attendez de moi, hein ?! J'ai rien ! m'énervé-je en levant les bras au ciel. Rien de valeur et surtout, aucun pouvoir sur sa condamnation !
Surpris par mon ton agressif, le dénommé Shain m'observe d'un air évasif tout en passant ses doigts bourrus dans sa barbe.
—J'arrête tout, ajouté-je en le contournant. J'ai autre chose à faire que de me plier aux règles de deux malades mentaux !
Mais sa main attrape mes cheveux à l'instant même où je le dépasse. Sa prise est telle que ma tête bascule en arrière sous son geste, me faisant grimacer de douleur.
—Toi, dit-il en me plaquant violemment contre le mur, tu vas nulle part.
Mes mains cherchent son poignet pour qu'il me relâche mais sans succès. Impossible de me soustraire.
Sa proximité me terrifie, son odeur nauséabonde me remplit les poumons. Gorgé de confiance, le bleu de son regard se transforme en tempête, décuplant davantage mon sentiment d'insécurité. Immobilisée par son poids, son visage baissé sur le mien, un de ses genoux se fraye un passage entre mes jambes qui menacent de s'effondrer à tout moment. Sans me quitter des yeux, il range son téléphone dans son jean puis à la place, en ressort un briquet qu'il porte à hauteur de ma joue.
Je suis pétrifiée.
Du coin de l'œil j'observe l'objet argenté, gravé en son centre d'une tête de mort bien distincte. Son contact est froid sur ma peau. Mais la fraîcheur qu'il me procure est rapidement remplacée par la chaleur de sa flamme qu'il recule légèrement de mon épiderme. Mes yeux sont exorbités, ma respiration se bloque. Je tente une nouvelle fois de me dégager mais ma force n'est que broutille par rapport à la sienne.
