A la Croisée des Destins - Sirius et Regulus Black/Meredith Lestrange Tome 3

1 Ordre du Phoenix

Sirius Black était en vacances depuis trois jours à peine, lorsqu'il réçut les résultats des ASPIC.
Il avait brillamment réussi, et n'était pas peu fier.
Il aurait pu entrer au bureau des Auror sans difficulté, mais il avait d'autres projets.

Peter lui avait demandé s'il pouvait l'héberger quelques temps, et Sirius avait accepté
Soulagé de quitter la maison familiale, Peter posa son sac chez son ami.

- Bein, c'est tout ce que tu as ? Demanda Sirius devant le maigre bagage.
- Ouais, c'est tout ce dont j'ai besoin, en tout cas.
- Ok, Bein installe toi.
Je t'ai fait de la place dans le placard. Tu dormiras sur le canapé, mais Queudever, on n'est pas à Poudlard, il n'y a pas d'elfe de maison pour faire le ménage, alors je veux pas de désordre.
- Oui oui, t'inquiète pas. De toute façon, je vais pas rester longtemps. On sera bientôt convoqué, non ?

Sirius acquiesça. Il ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter.
La guerre n'avait rien d'un jeu. Les mangemorts ne se contenteraient pas de les immobiliser, ils les tueraient, sans hésiter.

James et Remus arrivèrent le lendemain.
Ils passèrent la soirée au Magic, un night club tenu par un sorcier.
On y trouvait aussi bien des moldus que des sorciers.
Ils rentrèrent à l'aube, ivres. Ils s'écroulèrent sur le canapé, et s'endormirent serrés les uns contre les autres.

Ils passèrent la première semaine de leur liberté d'adultes ainsi, à faire la fête, roder dans l'allée des embrumes ou le chemin de traverse.
Ils campaient chez Sirius.

Puis un matin, un hibou frappa à la fenêtre de la cuisine.
Sirius lui ouvrit. La lettre venait de Albus Dumbledore. Il les convoquait tous les quatre au 15 Durning Street.

Il s'agissait d'un vieil immeuble désaffecté au sud de Londres.
- Et Bein, s'exclama Peter, si l'intérieur ressemble à l'extérieur..
- Ouais, renchérit James, je te raconte pas le montant des travaux.
Sirius soupira.
- Ça veut rien dire. Vous savez aussi bien que moi que les sorciers utilisent ce genre de bâtiments pour ne pas attirer l'attention. A l'intérieur, c'est sûrement un palace.

Il sonna et la porte s'ouvrit, ils entrèrent.
Le hall de l'immeuble était vide, et en aussi mauvais état que l'extérieur.

Il n'y avait personne.
- Qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi il n'y a personne ? Demanda Peter.
- Comment veux tu que je le sache ? Répondit Vertement Sirius.

- Monsieur Sirius Black.
Dit une voix grave et caverneuse, provenant de derrière une porte fermée.
Il fronça les sourcils, et sa main se crispa sur sa baguette, tandis qu'il approchait.

La porte s'ouvrit et il entra.
C'était une pièce étroite, équipée sommairement, d'un bureau, d'une chaise et d'un fauteuil sur lequel un homme à l'allure imposante était assis.
Grand, de larges épaules, des cheveux fins et blonds tombant sur sa nuque, et un visage carré taillé à la serpe.
Des petits yeux vifs, brun foncé, et un large fronc bombé, complétaient sa description.

- Asseyez vous.
Il obtempera.
- Sirius Black. Fils de Walburga et Orion Black.
Des sang pur issu de Serpentard.
- On ne choisit pas ses parents. Répliqua sèchement Sirius.
- Hum, pas faux. Gryffondor, hein, ça n'a pas du être facile à la maison.
- Je ne pense pas que ça vous regarde, Monsieur.
- un élève brillant, particulièrement en métamorphose, mais...bagarreur, indiscipliné, faisant peu de cas des règlements, et des membres en charge de l'autorité.
- C'est une bonne description. Reconnut Sirius.
- Sale caractère, comme tous les Black. Mais courageux, et loyal envers ses amis.

Sirius se maintenait en équilibre sur les deux pieds arrière de sa chaise. Il se rétablit sur les quatre pieds.
- Ou voulez vous en venir ? Demanda t'il d'un ton irrité.