Il rigole.

merci bébé.

Toujours autour de la taille de Ken, il nous assoit dans le fauteuil. Je me sens enfin bien. J'ai l'impression de revivre. Dès que j'ai senti ses bras et son odeur, c'est comme si j'avais repris mon souffle.

— faudrait peut-être qu'on aille ranger les courses ? Dit-il.

Je joue avec sa chaîne.

Les courses peuvent attendre. Maintenant qu'il est revenu, je ne compte plus le lâcher. C'est mort, il part plus.

— j'ai pas envie, répondis je. Je suis bien là.

Ken passe sa main dans ma nuque et caresse mes petits cheveux. Je me remets droite pour mettre mes lunettes sur le haut de mon crâne et essuyer mes larmes mais il enlève mes mains et les remplace par les siennes. On se regarde intensément sans parler pendant quelques minutes. Ses pouces continuent de caresser ma peau.

— je suis désolé, dit-il. Je sais que je t'ai fais du mal et c'était pas mon intention.

— je sais ça Ken et c'est pas grave. Maintenant que je t'ai retrouvé, c'est tout ce qui compte.

Je l'embrasse pour couper court à la conversation. On en reparlera peut-être plus tard mais pour le moment je veux juste profiter de nos retrouvailles.

Son absence m'a tellement fait mal que je suis prête à mettre tout ce qu'il s'est passé de côté. Tout ce qui m'importe maintenant c'est sa présence.

— tu sais que les gars m'ont organisé une soirée pour mon retour ?

— oui mais j'ai plus envie d'y aller. Viens on reste que tous les deux ?

Je plisse ma lèvre vers le bas et je lui fais les yeux doux pour qu'il accepte.

— arrête de faire cette tête wesh, il pince ma hanche. Bien sûr que je veux rester avec toi mais les gars veulent aussi me revoir. Qu'est-ce que tu veux, j'suis aimé !

— ouais bah ça me soule.

— tranquille, on kiffera nos retrouvailles ce soir, il me fait un clin d'œil.

Je sens mes joues chauffer. Je vois très bien de quelles retrouvailles il parle...

Ken embrasse ma joue et me fait descendre de ses jambes.

faut qu'on range les courses bé'.

J'ai une flemme intense maintenant mais je me force à ranger, ça ne va pas se faire tout seul. Le grecque récupère les sacs et les apporte jusqu'à la cuisine. Tout en rangeant les courses, je lui raconte ma vie, enfin tout ce qu'il a raté quand il n'était pas là.

Je me retourne quand je remarque qu'il ne parle plus. Je constate qu'il est maintenant adossé au plan de travail à me regarder en souriant. Je rougis. Son regard me déstabilise un peu.

quoi ? Demandai je.

— rien, j'ai pas le droit de te regarder ?

To Be Young » NekfeuWhere stories live. Discover now