Intro ~

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Comme le dit Nietzsche dans Par-delà bien et mal en 1886, "Une pensée vient quand elle veut, et non pas quand je veux.". 

Cette phrase de Nietzsche me tourne dans la tête depuis 2 ans, à l'heure où j'écris ces quelques mots. Elle fait échos, raisonne, et me fait finalement réaliser que les cours de philosophie ne sont pas si inutiles. Merci Monsieur.

En attendant, elle me fait surtout réaliser que je ne peux, et ne pourrai jamais, avoir complètement le contrôle de moi-même. Difficile à réaliser pour une jeune femme qui ne rêve que de contrôler la moindre seconde de son existence, le moindre mouvement, la moindre parole, le moindre sentiment. En bref, je suis férue de contrôle.

Toujours est-il que, malgré ce constat, je tente chaque jour d'accepter qui je suis, ce que je ressens, et ce que je pense. Doutez-vous bien que ce n'est guère une mince affaire. 

Passons. 

Il s'avère que, cet été, j'ai fait l'agréable rencontre d'une merveilleuse personne qui n'a de cesse de chambouler ma vie, pour le meilleur je l'espère. C'est donc en discutant avec cette merveilleuse personne, que l'idée d'écrire, et de publier ces écrits, m'est venue en tête. L'idée d'une thérapie par l'écrit. Un exutoire émotionnel. 

C'est osé. 

Merci à lui.

C'est toujours difficile de remonter à cheval après une chute, je suis bien placée pour le savoir, mais il est d'autant plus difficile de se remettre à écrire après avoir été touchée par le syndrome de la page blanche pendant 5 ans. 5 longues années, sans pouvoir coucher ne serait-ce que le moindre mot sur une page. Ecrire des dissertations, des explications de textes, ou des exposés, ça va tout seul. Mais lorsqu'il s'agit d'écrire ce que nous avons sur le cœur, ou simplement dans notre tête, les mots se mélangent, ne trouvent pas leur place, et finalement, ce n'est jamais assez bien. Alors, on efface, on réécrit, on corrige, on s'énerve, on écrit encore, et puis on efface tout à nouveau ; on décale la feuille, le stylo, l'ordinateur, et on pleure d'impuissance.

Puis, il y a un jour où le déclic se fait, où l'envie nous reprend, nous enivre. Pour moi, ce jour est arrivé.

Mes textes n'ont, pour la plupart, aucun rapport les uns aux autres, mais j'en suis fière. Ils sont ma création, ma vie, mon cœur, mon âme. Ils sont mon histoire. 

Bonne lecture


My ThoughtsWhere stories live. Discover now