vingt-sept

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DIX ANS PLUS TÔT ;

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DIX ANS PLUS TÔT ;

Debout en plein milieu de la gare, Aïden regarde droit devant lui en ayant l'air absent. Le monde qui l'entoure le bouscule de temps en temps, pourtant il ne bouge pas.

Il reste immobile et se sent incapable de faire quoi que ce soir alors que Maria vient tout juste d'entrer dans la rame de train.
Cette dernière se retourne et fronce les sourcils en voyant l'état de son fils, cependant avant qu'elle réagisse en ouvrant la bouche pour tenter de le sortir de sa rêverie, Maria voit une petite brune courir en répétant le prénom du métis qui enfin, secoue brièvement sa tête et sent son sang circuler dans ses veines alors qu'il avait l'impression que ce n'était plus le cas depuis déjà bien trop longtemps.
Presque depuis qu'il est arrivé sur le quai.

- AÏDEN !

C'est lorsque ses yeux se posent sur le visage de sa mère qu'il comprend qu'il n'hallucine pas, car ceux de Maria sont grands ouvert et observe Victoria qui accélère encore et toujours en étant essoufflée et en retenant ses larmes.

Le brun se retourne en lâchant son sac qui s'échoue sur le sol, et sa mâchoire se crispe en même temps que ses bras s'ouvrent afin que la jeune femme puisse se blottir contre lui.

- Je suis désolée... j'ai pas tenu

Ils ont passés ces derniers jours ensemble, comme d'habitude, sauf que tout a été différent. Il ne se sont plus embrassé de la même manière, ni même touché comme avant, tout était bien plus intense et bien plus marquant pour les deux qui n'ont pas arrêté de se lier pendant des heures et des heures.
Cependant même s'ils ont dormis ensemble cette nuit, cette dernière nuit, Victoria ne s'est pas sentie capable de le laisser partir sans l'accompagner jusqu'à la gare, alors qu'Aïden lui avait demandé de ne pas venir.

Il sait bien trop ce que c'est, les adieux.

Pourtant il l'a serre tellement fort qu'elle grimace de douleur, mais elle en redemande en s'agrippant à lui.

- C'est pas grave...

La brune est nauséeuse, et n'a pas réussit à manger quoi que ce soit depuis le levé du soleil. Plus rien n'a de couleur, de vie, d'intérêt à ses yeux, alors elle laisse ses larmes couler et renifle sans aucune retenu, ce qui fige Aïden qui plonge ses mains dans la masse de cheveux de la jeune femme en fermant les paupières.

- Pleure pas Vic'... s'te plait pleure pas...

Maria reste bouche bée face à la scène et comprend tous les mots que son fils a prononcé lorsqu'il lui a parlé de la petite brune dans ses bras.

Cette fameuse Victoria.

Cependant elle s'éloigne en regardant l'heure, pour se rassurer quant au départ du train, puis elle s'installe dans son siège en déglutissant, partageant le désarroi de son fils et presque même sa douleur et la déchirure qu'il ressent à l'intérieur de lui.

𝖼𝖾 𝗊𝗎𝗂 𝗇𝗈𝗎𝗌 𝗅𝗂𝖾 Where stories live. Discover now