La 13ème patte de l'araignée (Feitan x oc)

36/ Tomber dans le vide

Le chef de la brigade, après avoir regardé le trou béant à nos pieds, me fixe.

Kuroro : "Les femmes d'abords."

Évidemment, je dois ouvrir la voie...

Un à un, on entre dans ce tunnel.

Les sens bien aiguisés et pieds nus, je pose constamment ma main contre les parois en fer, en espérant ressentir des vibrations.

Pendant une dizaine de minutes, on avance et rien... Ou du moins pas à notre niveau. On dirait que, là-haut, il y a une sacrée tempête de sable.

Je n'y prête pas plus attention que ça et me concentre sur ce qui est dans ce souterrain quand soudain je m'immobilise et tout le monde imite mon geste.

Je ressens une faible vibration dans le bout de mes doigts, j'entends ensuite un bruit très léger et mon odorat détecte quelque chose.

... Je me concentre, en fermant les yeux.

Sanae : "Je sens 3 personnes qui courent au loin."

Uvoguine : "Alors allons les attraper, qu'est-ce qu'on attend ?"

On se met à courir vers ces inconnus, moi puis Feitan en tête.

Je sens que je me rapproche drastiquement quand j'entends tout à coup un énorme bruit, plusieurs portes semblent s'être fermées en même temps.

Le bruit était tellement fort que mes tympans m'ont fait mal.

Ça m'a fait m'arrêter dans ma course et poser mes mains sur mes oreilles.

Feitan : "Quoi ?"

Évidemment, ils ne l'ont pas entendu.

Uvoguine : "J'ai cru entendre quelques choses moi aussi... C'était pratiquement inaudible."

Phinks : "Qu'est-ce que c'était ?"

Sanae : "Des portes se sont fermées."

Je reprends ma marche et, au bout de quelques minutes, on finit par tomber sur un carrefour.

5 nouvelles portes s'offrent à nous.

On s'arrête au centre de tous les chemins et on se tourne vers notre chef.

Kuroro : "Sanae, quel chemin devons-nous emprunter ?"

Mon regard passe en revue chaque porte et je m'en approche.

Je tente de voir par le trou de la serrure mais je ne vois rien de plus que l'obscurité.

Mon odorat cherche après l'odeur de ses hommes mais bizarrement je ne la retrouve pas de l'autre côté des portes.

C'est étrange.

Sanae : "Ils n'ont emprunter aucune porte. Leurs odeurs s'arrêtent net ici."

S'ils n'ont pas emprunté les portes alors...

Je m'accroupi et pose mon oreille contre le sol en fer.

Après un instant de concentration, je toque par trois coups, très espacés, et effectivement, ça sonne creux, sous nos pieds.

Sanae : "Il y a un chemin là-dessous."

Uvoguine : "Cette fois, c'est moi qui m'en charge."

Je me redresse et me tourne vers mes coéquipiers quand soudain une voix sort de nulle part, ou plutôt d'un hautparleur, qui vient de sortir du plafond par une minuscule trappe.

"Quittez immédiatement les lieux, étrangers, ou nous seront dans l'obligation de vous tuez."

Uvoguine : "De nous tuer ? Ha ! J'aimerais bien voir ça tient. Et si tu nous disais ça en face?"