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« Ne pense pas à ce que tu seras ou à ce que tu pourrais devenir. Altaïr, vis tout simplement ! » ── Un rectangle de pierre entouré de mousse émeraude se tenait là, juste devant lui.
Un rayon de soleil venait donner quelques reflets marbrés à la scène, imprégnant le tout d'une atmosphère presque irréelle.

Les cigales chantaient toujours, l'odeur des pommes de pin ne cessaient d'embaumer l'air légèrement frais du crépuscule apparent, et quelques effluves de lavande parvenaient jusqu'au visage du petit garçon.

Le bouquet avait perdu une de ses fleurs, une anémone ; triste ironie.

Le petit garçon fixait, le regard figé, la fleur tombée.

Le soleil s'en allait progressivement et les échos de son prénom se faisaient entendre au loin - on avait retrouvé sa trace de toute évidence -. Pourtant, le carré de pierre, lui, ne bougeait pas.

Alors, s'approchant de la pierre tombale, Altaïr y déposa le petit bouquet.

Le regard vide, il fixait cette grande pierre rectangulaire, écoutant les échos de son prénom se rapprocher peu à peu.

Des larmes inondaient son visage ; il n'avait plus à les retenir.

«- Maman, maman...»

𝐀𝐋𝐓𝐀𝐈𝐑 ; âme tourmentéeWhere stories live. Discover now