Poèmes du 9èma défi

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Ma méthode est efficace.
En tout premier, les tomates
Les ramasser mais sans hâte
Pas moyen qu'elles se fracassent

Je passe aux vertes courgettes
Pour les farcis, les salades
Thym, laurier, herbes non fades
Dans le faitout, c'est la fête.

Le jardin est en couleur
Les papilles en émois
Tout comme mon estomac
Appréciera ces saveurs.




Contribution de antropo-aime :

Le bel Orbe irisé, couronne au Ciel Sacré
Baigne d'un long voilier les étendards nacrés.

Les corsaires en mer jettent par bâbord l'ancre,
Pressés de nettoyer le vieux pus de leur chancre,
Conquis sur le vil corps de quelque maigre carne
Que le marin agrippe quand son dard s'acharne
Dans le cul trop vieilli et qu'après il balance
Écœuré de ses vices qui crachent le rance.

Tapie dans leur ombre la Faucheuse ricane
La vérole s'insinue au fond de leur crâne
La fumée du tabac ne fait plus paravent
Quand l'ivresse du Rhum ne joue plus les écrans.
Elle dit "les plus lépreux vont finir par caner
Je suis déjà leurs pas, de toute part cernés".

L'Or de l'Orbe Nacré, couronne au Ciel Sacré.
Baigne d'un long voilier les étendards baissés.




Contribution de Calicef :

« Le musée de la désolation »

Les effluves fuligineuses de mon âtre
Négligemment non ramoné depuis des lustres
Embaument l'atmosphère d'une odeur douceâtre,
Éloignant les plus hardis des conquérants rustres.

L'accès à mon antre secrète est envahi
Par les grouillants cloportes et les araignées
Qui ont élu dans les déjections leur abri,
Une caverne d'Ali Baba où régner.

Si la curiosité vous prend de visiter
Ce lieu en perdition mais ô combien sacré,
N'oubliez pas le sésame pour y entrer,
Cette formule si magique et consacrée.

Un escalier en colimaçon aboutit
A la chambre des désirs du jamais-jamais,
Avec de beaux draps en soie qui n'ont pas servi,
Par faute d'étreintes proposées au rabais.

Désormais l'anhédonie n'est plus un mystère,
Cette déambulation vous aura appris
Que le plaisir peut être ressenti austère
Quand on a croisé le chemin de malappris.




Contribution de piochons :

« Destin joueur »

Il leur paraissait arrivé à son automne.
Le gris de ses tempes, les rides du sourire
Semblaient, selon les codes, signaler son âge.

Pourtant en regardant bien ses yeux pas trop sages,
On entendait dans son cœur les éclats de rire,
La fureur de vivre et les orages qui tonnent.

Le plein été et le printemps tumultueux
Avaient laissé au fond de son cœur des ornières.
Elle affirmait, haut et fort, les avoir franchies.

Mais parfois lisait-on dans le bleu de ses yeux
Qu'elle regrettait de ses folies, la dernière
Comme une fêlure ou un brin de nostalgie.

Le temps sur eux flottait avec tranquillité.
Les chemins qu'ils suivaient chacun de leur côté
Auraient pu ne jamais les faire se croiser
Les dés semblaient joués, une partie pipée.

Mais le destin est joueur ;
Et il aime bien parier,
S'amuser des petits cœurs
Qu'il souhaiterait associer.

Sur une plage au bord de l'océan,
Les traces de leurs pas se sont croisées
Ce jour d'automne, miracle au soleil.

Sablier du temps sonnant leur réveil,
Le ressac les avait pas effacées,
Ils se sont reconnus comme à vingt ans.




Contribution de candice3115 :

« Chanter sous le ciel étoilé »

Enfin le soleil se lève
Il est enfin temps
De réaliser ce rêve
Mon rêve d'enfant

Piégée, sans liberté
Je suis enfermée
Je ne peux que rêver
D'un ciel étoilé

Un rêve
Qui perdure dans le temps
Un rêve
Qui durera longtemps

Tant pis si je ne dors pas,
Tant pis si je ne mange pas,
Ma seule raison d'exister
Est de chanter, en liberté

Le soleil s'est couché
La lune, elle s'est levé
Je lâche prise
Seul spectatrice

Piégée, sans liberté
Je suis enfermée
Je ne peux que rêver
D'un ciel étoilé

Un rêve
Qui perdure dans le temps
Un rêve
Qui durera longtemps

Dans la profonde obscurité
Une par une,
Les étoiles se mettent à chanter
Une par une,
Illuminant l'obscurité
Belle liberté

Je ne suis plus piégée
Je ne suis plus enfermée
Je ne fais et rêve toujours
D'un beau ciel étoilé

Tant pis si on m'a abandonnée
Tant pis si je suis déprimée
Ma seule raison d'exprimer
Ma fierté,

Est de chanter, en liberté




Contribution de MimiFanbook :

« Te souviens tu de cette nuit ? »

Te souviens tu de cette nuit ?
Lorsque tes barreaux ont cédé,
Lorsque ta cage s'est brisé.
Les clés qui tournant en un clic
Étaient pour toi, douce musique.

Te souviens tu de cette nuit ?
Celle où ta prison s'effondrait
Brique par brique sans un bruit.
Enfin tu pus sentir l'air frais
S'abattre sur ton corps rouge sang,
Tes cordons bleus vibrants, dansants
Au rythme des pas en avant...

Te souviens tu de cette nuit ?
Ta peur arrêta de grandir
Tu comprenait le sens de "libre".

Te souviens tu de cette nuit ?
Où je t'ai soigne sur le lit
Couvrant blessures et fissures...
Je n'ai pas été assez mûre
Pour te protéger de ce monde
Empli d'une noirceur immonde...
Je te dois des excuses, cœur,
Pour avoir ignoré tes cris
S'écoulant dans le noir à l'heure
Où un masque de tromperie
M'habillait, cachait nos soucis...

Te souviens tu de cette nuit ?




Contribution de Clelia :

« Obsolescence, mon amour »

Ah, ces choses que l'on possède...
Nul achat ne nous fait défaut :
Sous la pression, la raison cède,
Tous ces gadgets, il nous les faut !

J'en ai déjà plein mes tiroirs
Mais ceux-ci ont l'air bien plus neufs ;
Mon buffet est plein comme un œuf,
Il me faudrait une autre armoire...

Consommation, Dieu des bipèdes,
Combien te prient, incognito ?
Ah ! ces choses qui nous possèdent
Mais qu'on enterre un peu trop tôt !




Merci beaucoup pour votre participation, à la semaine prochaine pour les résultats. N'oubliez pas d'envoyer votre classement.

Bonne soirée !

Écrivons des haïkus ( et pas que )Where stories live. Discover now