Écrivons des haïkus ( et pas que )

Poèmes du 27ème défi - poésie libre

Bonsoir à tous !

Pas mal de participations cette semaine. Je suis très content que le thème vous ait plû ! Voici les poèmes :

Contribution de SabriyaM :

Dans cet univers éphémère
Où la vie atteint un terme
J'aimerais écrire l'éternité de mon amour

Dans cette petite et courte vie
Je veux traverser l'infini
D'un amour sensuel et sincère

Dans ce bref voyage sur Terre
Je te dédie l'immensité de mes vers
Qui ne cesseront d'exister, même à travers les univers

Si chaque chose a une fin,
Mon amour pour toi continuera dans l'au-delà
Dans la splendeur de l'univers divin

Car si je suis mortelle
Notre amour, lui, trouvera place
Je le souhaite, dans l'Eden.

Contribution de mayou :

Éternité dis-tu ?
Même si je n'ai plus vingt ans, cela me semble encore loin
Éphémère, insistes--tu.
Des mondes opposés pour le moins

Comment les lier, les brasser.
Boule de lumière des nuit d'août
Est-ce que mon éphémère te plaît ?
Ou trop fragile à ton goût ?

Notre monde file trop vite
Nos envies sans cesse attisées
Allez une proposition, une invite
Face à ce semblant d'éternité

Là, juste sous ton nez
Suis mon vol éphémère.

Contribution de Swannarchie :

Mange encore s'il se peut vraiment
l'ombre de tes pas sur le soleil ;
Rappelle-toi la vie sans merveille
choisie à ton détriment :

L'être, par peur, dans l'infime dedans
a désiré s'affirmer pareil
à l'éphémère qui se réveille
dans l'éther nité d'outre-temps ;

J'ai renié l'infini dehors
où l'afflux normal se délite
pour la crique noire où lévitent
des sanglots au chagrin retors.

Contribution de WafaBabin :

De l'éternité d'un instant

Je me pose en moi le temps d'une pause
Les questions d'hier s'approprient demain
Rien ne change :
Le sable est toujours mouvant dans mes mains

Le brouillard se dresse en rideau de vers
Il aveugle en moi le besoin de fers
L'existence valse une ritournelle
Et le manque de toi se fait charnel

Étais-tu un ange du Ciel ?
Un spectre affranchi des tourments ?
Ou était-ce un rêve, abyme d'un moment ?
Mes questions sempiternelles...

Je me lève ce matin, la Lune est ronde
Éphémère instant que la lumière inonde
Le fier Soleil la cache à la Terre
D'une danse en deux temps régie par l'Éternel

© WafaBabin

11/11/22

Contribution de LecAgn :

Au commencement, il y avait la terre.
Ensevelie sous un épais manteau de neige,
Elle semblait figée par un sortilège.
Nul ne résiste à la venue de l'hiver.

Cependant, le soleil est assez joueur,
Il envoya ses rayons réveiller la terre.
Ils répandirent une douce chaleur,
Et les ruisseaux figés à nouveau ruisselèrent.

Au creux de la terre, dormait une graine.
Or, l'eau qui courait la réveilla.
Mais pourquoi courir ainsi, à perdre haleine ?
Curieuse, elle s'étira.

La graine devint ainsi une pousse.
Elle découvrit le monde extérieur,
Le bleu du ciel, le vert de la mousse...
La petite pousse devint une fleur.

Elle offrit ses pétales au soleil,
Se teinta d'une chatoyante couleur.
Sa senteur vite attira les abeilles,
Qui s'empressèrent de butiner son cœur.

La fleur devint fruit, il sécha lentement.
Le soleil, lassé, éclairait avec peine.
Et la neige étendit son épais manteau blanc.
Au creux de la terre, dormait une graine.

Contribution de Clelia :

Dans mon pas qui s'efface, que devrais-je planter ?

Suffit-il d'une fleur pour repousser la nuit,
Pour effrayer nos peurs, pour repousser l'ennui ?
Je voudrais croire au rêve, aux défis insensés...
Que voit l'enfant en moi pour supporter le monde,
Apprivoiser la vie et ses monstres immondes ?
Le choix de pousser droit quelque soit la racine,
D'aspirer au soleil et tendre vers les cimes ?
Toute graine germée qui grandit à son tour
Répète le destin propre aux êtres vivants
Chacun germe puis croît au rythme ancien des jours...
La ronde des semences que chacun jette au vent
Se déroule sans fin, de l'automne à l'été,
En perles éphémères, collier d'éternité.

Dans mon pas qui s'efface, que devrais-je planter ?

Merci à tous pour votre participation. N'oubliez pas les classements et les mentions spéciales pour dimanche prochain. Merci beaucoup !

Bonne soirée !