IX - « Rêve bizarre »

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Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais prêter attention aux lèvres de mon joli voisin. C'est au moment où celle-ci se trouvait à quelques minuscules centimètres des miennes, que je me rendis compte de leur forme et de leur couleur. Peut-être était-ce pareil pour lui ? Sa main droite était venu replacer une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille avant de venir caresser délicatement ma joue aussi chaude que le sable du désert. Soit dit en passant, les siennes n'avait rien à envier aux miennes.

— Que comptes-tu faire, Oikawa Tooru ?

Ses yeux brun virevoltaient entre ma bouche et mes yeux, tandis que les miens ne pouvaient quitter ses lèvres rosâtre, légèrement entrouverte du regard.

— Si je t'embrasse, tu fais quoi ?
— Essaye, on verra bien.

— (T/p) ! Ça fait 5 minutes que ton réveil sonne, ta sœur est déjà sur le point de partir !

Ma mère était en train de tabasser ma porte à coup de main et de cris. Il me fallut quelques secondes avant de comprendre que tout ça n'était qu'un rêve.

— J'arrive...

J'éteignis mon réveil et me remis lentement de mes émotions. Je descendis les escaliers et me rendit à la cuisine afin de me servir un bol de céréales avant d'aller m'installer dans mon canapé devant le dernier épisode de One Piece.

— Tu as embrassé un ours dans ton sommeil ? T'as une de ces tête.
— Pire que ça Mimi-chan...
— Tu me le racontera tantôt si tu veux, si je ne pars pas maintenant je vais être en retard à l'entraînement.
— C'est ça, file te prendre des ballons de volley' dans la gueule.

Celle-ci me tira la langue en réponse. Elle attrapa ses sacs et partit comme une furie. Elle part toujours 45 minutes avant moi, ça me laisse un peu de temps pour me préparer.

Débarbouillée, habillée, coiffée, je descendis les escaliers afin d'aller enfiler mes chaussures dans le Genkan. Une fois celle-ci mise, j'attrapai mon sac qui m'attendait en compagnie de ma mère. Il n'y avait plus qu'à aller chercher... Tooru. La dernière personne que j'avais envie de voir aujourd'hui, c'était bien lui.

Je me dépêchai d'aller toquer à sa porte, et lorsque celle-ci s'ouvrît sur la silhouette d'1m84 de mon cher voisin, le rouge s'emparât de mes joues. Pour la première fois, je prenais attention aux détails de son visage. Comme par exemple, cette petite boucle qui avait décidé de n'en faire qu'à sa tête, sur le côté droit de sa tête. Pour la première fois, je ne levais pas les yeux au ciel en faisant volte-face en voyant son irrésistible sourire en coin. À la place, je lui tourna le dos et imita une quinte de toux... j'étais en train de le fixer, et disons que j'ai légèrement paniqué.

— Ça va (T/p)-chan ?!

Il accouru vers moi et me tapota le dos en essayant d'attraper mon regard. Je tournai ma tête à son opposé et balayai ses paroles d'une main afin de lui dire que je n'avais rien de grave.

— Oui oui t'en fais pas, j'ai juste un chat dans la gorge. On devrait y aller, ma mère nous attend.

Tooru leva un sourcil de suspicion mais ne renchérit pas pour autant. Il se contenta d'hausser les épaules et de se diriger vers la voiture où ma mère qui nous attendait, prête à démarrer. Je le rejoignis et nous nous installâmes tous les deux, sur les sièges arrières. Ce fut sûrement le trajet le plus long de ma vie. Je ne comprend pas comment un rêve aussi insignifiant peut me perturber après autant d'année d'amitié. Je continuai de me perdre dans mes nombreuses pensées en regardant le paysages défilé à travers la vitre de la voiture.

— T'as une sale tête ce matin.

Même la tête à son opposé, j'arrivais à voir son sourire en coin. Je me mordis la lèvre inférieur en sentant le rouge prendre possession de mes joues.

— J'ai juste fait un rêve bizarre.
— T'as rêvé de qu-
— Ah ! On est arrivé !

Je ne sais pas si c'est de la chance ou non, mais on arriva à l'école pile au bon moment. Lorsque ma mère s'arrêta devant celle-ci, je me dépêchai de sortir afin de ne pas devoir continuer la discussion que nous avions commencé dans la voiture. Il n'avait plus besoin de moi pour se déplacer à présent donc je pouvait le laisser seul.

— (T/p)-chan !
— Je te laisse affronter ton destin !

Lorsqu'il fut totalement sortit de la voiture, une orde de fangirls vint l'attaquer. Un peu comme des diabétique voyant un paquet d'Haribo. J'avançai vers l'entrée avec un sourire victorieux, fière de mon coup. J'en avais pour au moins une bonne dizaine de minutes de tranquillité. N'empêche, ça me fait un peu de peine de lui faire ça, mais c'est juste le temps que j'oublie ce maudit rêve.

— Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?

Je fut tellement heureuse lorsque Hajime apparut dans mon champ de vision. Je me laissai tomber dans ses bras et tout le stresse retomba d'un coup. Enfin une personne avec qui je vais pouvoir agir naturellement, et surtout à qui je vais pouvoir me confier.

— Hajime-kuuuuuuunnn
— Eh mais du calme (T/n)-san !

Il me remit debout devant lui et me regarda avec une once de questionnement. Mais il laissa échapper la seconde d'après un petit rictus moqueur accompagné d'un léger sourire en coin.

— T'as vraiment une sale tronche ce matin.

Je fronça les sourcils. Tout le monde a décidé de me le rappeler ou ça se passe comment ? Comme si je n'avais pas de miroir chez moi.

— J'ai fait un rêve bizarre et extrêmement perturbant.
— Raconte-moi tout ça (T/n)-san~

Nous commençâmes à marcher côte à côte vers le bâtiment des terminales. Hajime les mains dans les poches accompagné d'un léger sourire en coin ainsi qu'un regard scruteur qui n'attendait qu'une chose : que je commence mon récit. Moi, j'avançais les bras ballant en arborant un visage blasé. Deux personnes totalement opposées. D'ailleurs, il avait l'air de bonne humeur aujourd'hui.

— J'ai rêvé que Tooru-kun m'embrassait... enfin je me suis réveillé au moment où ça allait se passer...
— Et c'était comment ?~

Son regard victorieux et rempli de suspicion voulait plutôt dire « Tu crush, je le sais, avoue-le ». Mais je m'obligeai à ignorer celui-ci.

— C'était plutôt... plaisant. Mais je te préviens, ça ne veut rien dire du tout.
— C'est pour ça que tu le fuie comme la peste ?

Le rouge s'empara une nouvelle fois de mes joues. Je me maudit d'être si facile à faire changer de couleurs. Je tournai ma tête sur la côte et croisai mes bras en signe de contradiction, tellement peu crédible que même moi je n'arrivai pas à y croire.
Arrivé devant notre classe, Hajime mit une main sur mon épaule afin de m'arrêter dans ma marche. Il me regarda avec un sourire rempli de sous-entendu qui voulait tout simplement dire « j'avais raison ».

— Les rêves reflètent souvent le réalité ma petite (T/n)-san~









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1172 mots.
SALUT ! je poste ce chapitre un peu tard... mais au moins il est posté !
J'espère qu'il vous a plus ! Moi j'ai kiffé la fin, la petite phrase d'Iwa' là 😎

Aussi, je reprend l'école à partir de demain... donc je risque de devenir un peu irrégulière, je m'en excuse d'avance ! (En plus j'ai plus de chapitre en réserve je-) Mais je suis passée en rétho' (terminal) et j'ai vraiment pas envie de me foiré cette année ! J'espère que vous comprenez ! <33

Zoubi zoubi, Laure❤️

𝑴𝒚 𝒑𝒓𝒆𝒕𝒕𝒚 𝒏𝒆𝒊𝒈𝒉𝒃𝒐𝒓Where stories live. Discover now