IV

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IV. Je t'invite ?

Panique à bord, Renjun avait sûrement fait l'erreur la plus stupide de sa vie

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Panique à bord, Renjun avait sûrement fait l'erreur la plus stupide de sa vie.

Il était 20h02, il était dans l'ascenseur de son appartement et ne tenait pas en place. « Peut-être que nous devrions nous voir pour en parler, je t'invite ? »

Il lâcha un soupir lourd, il avait accepté mais il préférait toujours mentir et se dire que c'était la conspiration de son doigt qui avait glissé et du correcteur qui lui avait envoyé « ok ».

La cabine était tapissée de grands miroirs qui lui renvoyaient une image de lui trop élégante pour que ce soit dans ses habitudes. Renjun avait toujours eu un certain sens de l'esthétisme, et pour lui, les vêtements qu'il portait étaient la première impression que les autres pouvaient se donner de lui. Une chemise aux motifs marrons, légèrement déboutonnée, rentrait impeccablement dans un jean droit. Ses dr. Martens aux pieds, quelques bagues aux doigts, son parfum préféré au creux du cou et son sac à dos par-dessus l'épaule, Renjun approuva sa tenu d'un coup d'œil.

Il appréhendait sincèrement leur rencontre, il se traitait d'idiot tous les quarts d'heure et regrettait toutes les minutes de ne pas avoir raconté l'épisode à Jeno. Son ami aurait peut-être été d'une aide précieuse, à lui donner des techniques de dragues ou de bonnes phrases d'accroches. Il secoua la tête et chassa l'idée d'un revers de la main. Idiot.

Les trottoirs étaient déserts, les routes remplies à ras bord. Il avait rendez-vous au resto italien du centre-ville dans vingt minutes. Renjun marchait à vive allure en se félicitant de ne pas avoir pris de taxi, qui l'aurait conduit sûrement en retard.

Il traînait toujours derrière lui ce boulet de solitude et de vide qui lui rongeait la cheville. C'était étrange, mais même lorsqu'il sortait, même lorsque ses amis lui rendaient visite, ces sensations s'en allaient pas. Elles flottaient comme un petit nuage orageux au-dessus de sa tête.

Il aurait aimé arrêter le temps pour se préparer psychologiquement, rien qu'un peu. Tout cela allait bien trop vite, il ne tenait ni le guidon, ni les pédales, et voilà qu'il voyait déjà sa jolie silhouette se détacher du coucher de soleil, il était assis en terrasse, les jambes croisées, absorbé par la carte du restaurant.

C'était trop tard pour s'en aller, faire semblant de n'avoir jamais existé.

- « Renjun ! »

Il lui balança un sourire et s'assit face à lui. Il voyait les yeux de Donghyuck traîner sur son visage, sur ses mains, sur son torse et Renjun n'arrivait pas à jouer la comédie, celle de l'indifférence.

- « S-salut.. » Bredouilla-t-il finalement.

C'était trop tard pour s'en aller, le coup de foudre faisait déjà effet.

𝗵𝘆𝗽𝗲𝗿𝗯𝗼𝗹𝗲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant